Annonces de la Semaine du 3 au 9 Septembre 2023

« Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus explique à ses disciples qu’il devra « partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter » (Mt 16, 21). Tout semble se renverser dans le cœur des disciples ! Comment se peut-il que « le Christ, le Fils du Dieu vivant » (v. 16), puisse souffrir jusqu’à la mort ? L’apôtre Pierre se rebelle, il n’accepte pas ce chemin, il prend la parole et dit au Maître : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas » (v. 22). La divergence entre le dessein d’amour du Père, qui va jusqu’au don de son Fils unique sur la croix pour sauver l’humanité, et les attentes, les désirs, les projets des disciples, apparaît évidente. Et ce contraste se répète aujourd’hui encore : quand la réalisation de la vie n’est orientée que vers le succès social, le bien-être physique et économique, on ne raisonne plus selon Dieu, mais selon les hommes (v. 23). Penser selon le monde, c’est mettre Dieu de côté, ne pas accepter son projet d’amour, presque l’empêcher d’accomplir sa sage volonté. C’est pourquoi Jésus s’adresse à Pierre à travers des paroles particulièrement dures : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route » (ibid.). Le Seigneur enseigne que « le chemin des disciples est de le suivre, [marcher derrière Lui] Lui, le Crucifié. Dans les trois Évangiles, il explique cependant cette suite, sous le signe de la croix, comme le chemin de la “perte de soi-même”, nécessaire pour l’homme et sans lequel il ne lui est pas possible de se trouver lui-même » (Jésus de Nazareth, 2007). Jésus nous adresse cette invitation, comme à ses disciples : « Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu’il se renie lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive » (Mt 16, 24). Le chrétien suit le Seigneur lorsqu’il accepte sa croix avec amour — ce qui apparaît comme une défaite aux yeux du monde, et une « perte de sa vie » (cf. vv. 25-26) —, tout en sachant qu’on ne la porte pas seul, mais avec Jésus, en suivant le même chemin de don de soi que lui. Le serviteur de Dieu Paul VI écrit : « Mystérieusement, pour déraciner du cœur de l’homme le péché de présomption, et manifester au Père une obéissance totale et filiale, le Christ lui-même accepte… de mourir sur une croix » (Ex. ap. Gaudete in Domino [9 mai 1975], AAS 67, [1975], 300-301). En acceptant volontairement la mort, Jésus porte la croix de tous les hommes et devient source de salut pour toute l’humanité.

Saint Cyrille de Jérusalem commente : « La croix victorieuse a illuminé qui était aveuglé par l’ignorance, a libéré qui était prisonnier du péché, a apporté la rédemption à toute l’humanité » (Catechesis Illuminandorum XIII, i : de Christo crucifixo et sepulto : PG 33, 772 b). Chers amis, confions notre prière à la Vierge Marie , et également à saint Augustin, dont c’est la fête aujourd’hui, afin que chacun de nous sache suivre le Seigneur sur le chemin de la croix et se laisser transformer par la grâce divine, en renouvelant — comme le dit saint Paul dans la liturgie de ce jour — sa façon de penser « pour pouvoir discerner la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait » (Rm 12, 2) ». Angelus du Pape Benoît XVI du 28 août 2011 


  • Pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame de La Peinière le 10/09
  • Inscription pour la catéchèse : Lors des permanences ou à la Bergerie (3 Rue du Puits Robidou, Tinteniac) et au presbytère de Hédé : Lundi 4, mardi 5, jeudi 7, vendredi 8 de 16h45 à 18h et le mercredi 6 et samedi 9 de 10h à 11h30
  • Répétition de la CHORALE : mercredi 6/09 à 20 h, salle St Jean
  • Theocampus 2023 : rentrée des étudiants rennais le 13/09
  • Rassemblement des lycéens « Yes For Lord « retour JMJ » à Saint-Malo, Keriadenn, du 16 au 17 septembre 2023
  • Des intentions de messe pour le mois d’octobre peuvent être données à l’abbé Esnault (à Rome).  



Méditation sur l’Eglise du Cardinal Henri de Lubac

« Au milieu de tant de discussions sur le christianisme de notre temps, de tant de plaintes relatives à son « inadaptations » ou à son « inefficacité », ne cessons donc pas de revenir à ces considérations très simples. Les meilleurs chrétiens, les plus vivants, ne se comptent pas forcément, ni même généralement parmi les savants ou parmi les habiles ; parmi les intellectuels ni parmi les politiques ; parmi les « autorités sociales ». 

En conséquence, leur voix ne retentit pas dans la presse, et leurs actes n’occupent pas le public. Leur vie est cachée aux yeux du monde et s’ils arrivent à quelque notoriété, ce n'est que par exception et sur le tard, toujours avec le risque d’étranges déformations. A l’intérieur même de l’Eglise, ce n’est le plus souvent qu’après leur mort que quelques-uns d’entre eux acquiert un prestige incontesté. Ce sont eux cependant qui contribuent plus que tous les autres à faire que notre terre ne soit pas un enfer. La plupart ne se demandent pas si leur foi est « adaptée », ni si elle est « efficace ». Il leur suffit d’en vivre, comme de la réalité même, la plus actuelle toujours, et les fruits qui en découlent, fruits eux-mêmes souvent cachés, n’en sont pas moins merveilleux. Même s’ils n’ont point agi eux-mêmes au dehors, ils sont à la source de toutes les initiatives, de toutes les activités, de toutes les fondations qui ne doivent pas rester vaines. Et ce sont eux qui nous conservent, ou qui nous rendent quelque Espérance. Oserions-nous dire qu’ils sont aujourd’hui moins nombreux, moins agissant qu’en d’autres âges ? Pour un rêve d’efficacité chimérique, ne nous rendons point aveugle à la fécondité réelle de notre Mère ? »


Examen de conscience : « Pour nous aussi, en effet, il est important de relire notre histoire avec Jésus: l’histoire de notre vie, d’une certaine période, de notre quotidien, avec ses déceptions et ses espoirs. (…) Il y a une belle manière de le faire, et aujourd’hui je voudrais vous la proposer: elle consiste à consacrer un temps, chaque soir, à un bref examen de conscience. Qu’est-ce qui est arrivé en moi ? Voilà la question. Il s’agit de relire la journée avec Jésus, relire ma journée: lui ouvrir notre cœur, lui présenter les personnes, les choix, les peurs, les chutes et les espoirs, toutes les choses qui sont arrivées; pour apprendre progressivement à regarder les choses avec d’autres yeux, avec ses yeux et pas uniquement avec les nôtres. Nous pouvons ainsi revivre l’expérience de ces deux disciples. Face à l’amour du Christ, même ce qui semble fatigant et infructueux peut apparaître sous un autre jour: une croix difficile à porter, le choix du pardon face à une offense, une revanche manquée, la fatigue du travail, la sincérité qui coûte, les épreuves de la vie familiale peuvent nous apparaître sous une lumière nouvelle, la lumière du Crucifié ressuscité, qui sait faire de chaque chute un pas en avant. Mais pour cela, il est important d’abaisser notre garde: laisser du temps et de l’espace à Jésus, ne rien lui cacher, lui apporter nos misères, se laisser blesser par sa vérité, laisser le cœur vibrer au souffle de sa Parole. Pape François, 23 avril 2023 




POUR NOURRIR SA FOI ET SA VIE CHRETIENNE :

« L’Esprit de la messe de Paul VI » par l’abbé Jean-Baptiste Nadler

« DEUS CARITAS EST » (« DIEU EST AMOUR ») DE BENOIT XVI 








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