Annonces de la Semaine du 30 juillet au 5 Août 2023

« (…) Le centre de l'action liturgique n'est pas le célébrant; le célébrant n'est pas devant le peuple en son nom propre - il ne parle pas de lui-même et pour lui-même, mais in persona Christi (= tenant la place du Christ). Ce ne sont pas les capacités personnelles du célébrant qui comptent, mais uniquement sa foi, dans laquelle transparaît Jésus-Christ. "Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse" (Jn 3, 30). Par cette réflexion, le thème de Dieu s'est déjà étendu, et il s'est concrétisé dans le thème de Jésus-Christ : c'est seulement dans le Christ et par le Christ que le thème de Dieu devient réellement concret : le Christ est l'Emmanuel, le Dieu-avec-nous - la concrétisation du "Je suis", la réponse au déisme. Aujourd'hui la tentation est grande de réduire Jésus-Christ, le Fils de Dieu, à un simple Jésus historique, à un homme pur. On ne nie pas nécessairement la divinité de Jésus, mais au moyen de certaines méthodes on distille dans la Bible un Jésus à notre mesure, un Jésus possible et compréhensible d'après les paramètres de notre historiographie. Mais ce "Jésus historique" est un artefact, il est l'image de ses auteurs, et non l'image du Dieu vivant (cf. 2 Co 4, 4s; Col 1, 15). Ce n'est pas le Christ de la foi qui est un mythe, mais le Jésus historique, qui est une figure mythologique auto-inventée par les divers interprètes. Les deux cents ans d'histoire du "Jésus historique" reflètent fidèlement l'histoire des philosophies et des idéologies de cette période. Je ne peux pas, dans le cadre de cette conférence, développer les contenus de l'annonce du Sauveur. Je voudrais seulement citer brièvement deux aspects importants.

Le premier est la suite du Christ - le Christ s'offre comme chemin de ma vie. Suivre le Christ ne signifie pas : imiter l'homme Jésus. Une tentative de ce genre échoue nécessairement - ce serait un anachronisme. Suivre le Christ a un but beaucoup plus élevé : ne faire qu'un avec le Christ, et arriver ainsi à l'union avec Dieu. Ce discours peut sembler étrange aux oreilles de l'homme moderne. Mais en réalité, nous avons tous soif d'infini : d'une liberté infinie, d'un bonheur sans limites. Toute l'histoire des révolutions des deux siècles passés ne s'explique que de cette façon. La drogue ne s'explique que de cette façon. L'homme ne se contente pas de solutions en deçà du niveau de la divinisation. Et tous les chemins proposés par le "serpent" (Gn 3, 5), c'est-à-dire par le savoir du monde, échouent. Le seul chemin est la communion avec Jésus-Christ, réalisable dans la vie sacramentelle. Suivre le Christ n'est pas une question de moralité, mais un thème "mystérique" - un ensemble fait d'action divine et de réponse de notre part. Nous rencontrons ainsi, dans le thème de la suite, l'autre centre de la christologie auquel je voulais faire allusion : le mystère pascal - la croix et la résurrection. Dans les reconstructions du "Jésus historique", le thème de la croix est en général dépourvu de signification. Selon une interprétation "bourgeoise", c'est un incident en soi évitable, sans valeur théologique ; selon une interprétation révolutionnaire, c'est la mort héroïque d'un rebelle.

La vérité est tout autre. La croix appartient au mystère divin - elle est l'expression de son amour jusqu'à la fin (Jn 13, 1). Suivre le Christ est participer à sa croix, s'unir à son amour, transformer notre vie, en donnant naissance à l'homme nouveau, créé selon Dieu (cf. Ep 4, 24). Celui qui oublie la croix oublie l'essence du christianisme (cf. 1 Co 2, 2)..». (…) 

Extrait de la conférence du Cardinal Ratzinger/Benoît XVI sur la nouvelle évangélisation prononcée en 2000 à l'occasion du jubilé des catéchistes 



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« ’Le catholicisme traditionnel…’ Ainsi commence le pamphlet de Jaurès, que l’Express a publié en 1960. Dès ces premiers mots, ce qui paraît précision est au contraire équivoque. ‘Catholicisme traditionnel’, c’est en réalité pléonasme. Le catholicisme est traditionnel, ou il n’est pas. Mais par le choix de cette épithète, qu’il gonfle d’un sens péjoratif, l’auteur laisse entendre qu’il ne veut pas s’attaquer au catholicisme tout court. Or c’est bien néanmoins le catholicisme tout court, c’est-à-dire, tout entier, qu’il entreprend d’attaquer. A l’en croire, il ne s’en prendrait qu’à une certaine manière de professer le catholicisme, propre à un certain milieu alourdit dans ses traditions humaines, et son verbe généreux vient entretenir l’illusion. Mais qu’on le lise de sang froid, et l’on s’en aperçoit bientôt : c’est à la substance même du catholicisme qu’il en a, c’est tout le mystère chrétien qu’il repousse, c’est la Foi même en Jésus Christ qui est sa cible. » 


POUR NOURRIR SA FOI ET SA VIE CHRETIENNE :

« Abrégé du CATÉCHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE (22 €) 

Sur Youtube, Frère Paul Adrien répond à de nombreuses questions sur la Foi (le voile, La Sainte Trinité…)

« ENTRE LES MAINS DU CHRIST : MARCEL CALLO, APÔTRE DE LA FRATERNITÉ » de Mgr Pierre D' Ornellas, Salvator | juin 2023

« L'Ennéagramme n'est ni catho, ni casher » par Anne Lécu

« Deus caritas Est » (« Dieu est Amour ») de Benoît XVI





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