Annonces de la Semaine du 20 au 26 Août 2023

« La perspective du présent a transformé notre regard sur l’Église d’une manière telle que nous ne la voyons pratiquement plus que sous l’aspect de la faillibilité, en nous demandant ce que nous allons bien pouvoir en faire. Le grand effort de réforme interne à l’Église a fait oublier tout le reste ; elle n’est plus pour nous aujourd’hui qu’une structure, que l’on peut transformer et qui nous amène à nous interroger sur ce qu’il faudrait changer chez elle pour la rendre plus efficace pour atteindre les objectifs que chacun de nous lui attribue. Le fait de se poser ce genre de question montre à quel point le concept même de réforme est complètement galvaudé dans la conscience commune et a été détourné de son sens profond.

La réforme, dans sa signification première, est un processus spirituel très proche de la conversion et en ce sens, il appartient au cœur du phénomène chrétien ; ce n’est qu’à travers la conversion que l’on devient chrétien, et c’est valable pour toute la vie de la personne et pour toute l’histoire de l’Église.

Même l’Église continue à vivre en se convertissant toujours de nouveau au Seigneur, en se gardant de se replier sur elle-même et sur ses propres petites habitudes, qui sont si volontiers contraires à la vérité. Mais si l’on coupe la réforme de ce contexte, c’est-à-dire de l’effort de conversion et si l’on attend le salut uniquement du changement d’autrui, ou de formes et d’adaptations toujours nouvelles à l’époque actuelle, on parviendra peut-être à quelque résultat, mais dans son ensemble, la réforme ne sera qu’une caricature d’elle-même. Une telle réforme, en fin de compte, ne peut conduire que vers des choses sans importance, qui sont secondaires dans l’Église ; il ne faut donc pas s’étonner qu’à la fin, l’Église elle-même leur paraisse quelque chose de secondaire.

Si on réfléchit à cela, on comprend mieux le paradoxe qui ressort des efforts de rénovation de notre époque ; l’effort pour rendre moins lourdes des structures désormais rigidifiées, pour corriger les formes du ministère ecclésiastique issues du Moyen Âge ou encore davantage de l’époque de l’absolutisme et pour libérer l’Église de toutes ces couches afin de revenir à un service plus simple selon l’esprit de l’Évangile. En effet, ces efforts ont conduit à surévaluer l’élément institutionnel, ce qui est presque sans précédent dans l’Église. Les institutions et les ministères de l’Église sont certes critiqués d’une manière plus radicale qu’avant, mais ils monopolisent l’attention d’une manière plus exclusive que jamais : beaucoup pensent qu’aujourd’hui, l’Église ce n’est que cela. La problématique de l’Église s’épuise alors dans les combats sur ses institutions ; on ne veut pas laisser un appareil aussi vaste inutilisé mais on le trouve, à bien des égards, inadapté aux nouveaux objectifs qui lui sont assignés.

Derrière cela, se profile un deuxième point, le problème effectif : la crise de la foi, qui est le véritable nœud de la question. Au point de vue sociologique, l’Église s’étend bien au-delà du cercle de ses fidèles et cette absence de vérité, désormais institutionnalisée, l’aliène profondément de sa vraie nature. L’effet médiatique du Concile et la perspective d’un rapprochement possible entre la foi et l’absence de foi – un rapprochement que l’on a voulu voir dans ses documents – ont radicalisé cette aliénation à l’extrême. Bien souvent, le Concile a été applaudi par ceux qui n’avaient aucune intention de devenir croyant au sens de la tradition chrétienne et qui ont plutôt vu dans ce « progrès » de l’Église une confirmation de leurs choix et de leur chemin » Joseph Ratzinger, conférence du 4 juin 1970

 

  • Le Panier de quête connecté est désormais à votre disposition
  • Le 23 août, à 10 h 00, en l’église de la Ste Trinité, Mgr Pierre d’Ornellas, notre archevêque, présidera la messe avec les chefs d’établissements en rencontre au Lycée Abbé Pierre
  • Theocampus 2023 : rentrée des étudiants rennais le 13/09 à 19h à la cathédrale Saint-Pierre, et à 20h30 à la Halle Martenot
  • Pèlerinage au sanctuaire de Notre-Dame de La Peinière le 10/09

 

Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix Edith Stein (1891-1942), martyre
« La vie divine en nous, demande continuellement une nourriture c’est là certainement le chemin le plus sûr pour conserver l’union à Dieu et pour s’enraciner chaque jour plus solidement dans le Corps mystique du Christ Nous devons créer dans notre vie un espace pour le Sauveur eucharistique afin qu’il puisse convertir notre vie en sa vie. Est-ce trop demander ? Vivre de l’Eucharistie signifie sortir insensiblement de l’étroitesse de sa propre vie pour naître à l’immensité de la vie du Christ … Qui pourrait assister au Saint sacrifice de la messe, le cœur et l’esprit ouverts, sans être pris par l’esprit de sacrifice et par le désir de se fondre, lui et sa pauvre vie personnelle, dans la grande œuvre du Rédempteur ? » (cf Le Mystère de Noël) « Nous vivons aujourd’hui, de nouveau, en une époque qui a un besoin urgent de ce renouvellement provenant des sources cachées d’âmes unies à Dieu…afin que la face de la terre puisse être renouvelée…
Avec une confiance pleine de foi nous devons livrer nos âmes à la motion puissante de l’Esprit Saint…Nous devons vivre avec cette certitude de foi que l’action cachée de l’Esprit Saint en nous, porte ses fruits dans le Royaume de Dieu. »

 

« Jésus et les racines juives de l’Eucharistie » par Dr Brant Pitre « Le judaïsme à l’époque de Jésus ressemblait beaucoup plus au catholicisme (prêtres dirigeant un culte centré sur le sacrifice), (…) que le judaïsme rabbinique après la destruction du Temple [qui s’organise avec des] maîtres des Ecritures, dirigeant un culte sans sacrifice. Parce que Jésus vivait au temps du Temple, lorsqu’il célébrait la Pâque, cela impliquait un sacrifice dirigé par un prêtre »

 

 

 

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