Annonces de la Semaine du 17 au 24 Mars 2024

 

« Dans la requête de ces Grecs anonymes, nous pouvons lire la soif qui existe dans le cœur de chaque homme de voir et de connaître le Christ ; et la réponse de Jésus nous oriente vers le mystère de la Pâque, manifestation glorieuse de sa mission salvifique. (…)

L'heure de la glorification du Fils de l'homme va arriver, mais cela comportera le passage douloureux à travers la passion et la mort sur la croix. Ce n'est qu'ainsi, en effet, que se réalisera le plan divin du salut qui est pour tous, juifs et païens.

En effet, tous sont invités à faire partie de l'unique peuple de l'alliance nouvelle et définitive. (…)

La croix : l’élévation de l'amour est l'élévation de Jésus et de ce sommet, Il attire tous. La liturgie nous fait méditer de façon très opportune ce texte de l'Evangile de Jean (…) comme si l'Eglise nous encourageait à partager l'état d'âme de Jésus, en voulant nous préparer à revivre le mystère de sa crucifixion, de sa mort et de sa résurrection non pas comme des spectateurs étrangers, mais en y ayant un rôle avec Lui, en participant à son mystère de croix et de résurrection.

En effet, là où est le Christ, doivent se trouver également ses disciples, qui sont appelés à le suivre, à être solidaires avec lui au moment du combat, pour participer à sa victoire. Le Seigneur lui-même nous explique en quoi consiste notre association à sa mission. En parlant de sa mort prochaine et glorieuse, il utilise une image à la fois simple et suggestive : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il demeure seul ; mais s'il meurt, il porte beaucoup de fruit" (Jn 12, 24). Il se compare à un "grain de blé ouvert, pour porter à tous beaucoup de fruit", selon une expression efficace de saint Athanase ; et ce n'est qu'à travers la mort, la croix, que le Christ apporte beaucoup de fruit pour tous les siècles. En effet, il ne suffisait pas que le Fils de Dieu se soit incarné. Pour accomplir le plan divin du salut universel, il fallait qu'Il soit tué et mis au tombeau : ce n'est qu'ainsi que toute la réalité humaine aurait été acceptée et, à travers sa mort et sa résurrection, que se serait manifesté le triomphe de la Vie, le triomphe de l’Amour ; que se serait révélé que l'amour est plus fort que la mort. Toutefois, l'homme Jésus - qui était un vrai homme avec les mêmes sentiments que les nôtres - ressentait le poids de l'épreuve et la tristesse amère de la fin tragique qui l'attendait. Précisément parce qu'Il était Homme-Dieu, il ressentait encore plus la terreur face à l'abîme du péché humain et de tout ce qu'il y a de sale dans l'humanité, qu'Il devait porter avec lui et consumer dans le feu de son amour. Tout cela, il devait le porter avec lui et le transformer dans son amour. (…)

Il transforme sa volonté humaine et l'identifie avec celle de Dieu. Tel est le grand événement du Mont des Oliviers, le parcours qui devrait se réaliser fondamentalement dans chacune de nos prières : transformer, laisser la grâce transformer notre volonté égoïste et l'ouvrir à se conformer à la volonté divine. (…)

La Lettre aux Hébreux nous fait comprendre que ces prières insistantes de Jésus, avec des larmes et des cris, étaient le véritable acte du prêtre suprême, par lequel il s'offrait lui-même ainsi que l'humanité au Père, transformant ainsi le monde. Chers frères et sœurs, tel est le chemin exigeant de la croix que Jésus indique à tous ses disciples. A plusieurs reprises, il a dit : « Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive". Il n'existe pas d'alternative pour le chrétien qui veut réaliser sa propre vocation. C'est la "loi" de la Croix décrite à travers l'image du grain de blé qui meurt pour germer et apporter la vie nouvelle ; c'est la "logique" de la Croix rappelée également dans l'Evangile d’aujourd’hui : « Qui aime sa vie la perd ; et qui hait sa vie en ce monde la conservera en vie éternelle". "Haïr" sa vie est une expression sémitique forte et paradoxale, qui souligne bien le caractère radical et total qui doit distinguer celui qui suit le Christ et se place, par son amour, au service de ses frères : il perd sa vie et ainsi, il la trouve. Il n'existe pas d'autre voie pour ressentir la joie et la véritable fécondité de l’Amour : la voie du don de soi, du sacrifice de soi, de se perdre pour se trouver. (…)

Animés par cette conscience, (…) que notre existence devienne un reflet de celle du Christ (…) que ceux qui nous rencontrent perçoivent toujours dans nos gestes et dans nos paroles la bonté pacifiante et réconfortante de son Visage. Amen ! »

Extrait de l’homélie du Pape Benoît XVI, le dimanche 29 mars 2009


  • Conférences de Carême sur ktotv.com. ou sur France Culture à 16 h 30 le dimanche. 
  • Diaconie paroissiale St Antoine : Merci pour votre générosité (320 € de dons récoltés). Des enveloppes vertes « diaconie » sont à votre disposition pour soutenir la diaconie.
  • Méditation de carême par Mgr d’Ornellas le samedi à 17 h 00 sur Rcf Alpha 
  • Concert « Stabbat Mater », église de Cardroc le 24/03 à 17 h 30.
  • Sacrement de Réconciliation : célébration communautaire avec absolution personnelle (conformément au décret de notre évêque) : 20 mars à 16 h 00, Chapelle des Petites Sœurs des Pauvres (St Pern) | le 22 mars de 20 h à 22 h 30 à Combourg 


Prière pour le Carême de saint Anselme (1033-1109) « Seigneur mon Dieu, donne à mon cœur de te désirer ; en te désirant, de te chercher ; en te cherchant, de te trouver ; en te trouvant, de t’aimer ; et en t’aimant, de racheter mes fautes ; et une fois rachetées, de ne plus les commettre. Seigneur mon Dieu, donne à mon cœur la pénitence, à mon esprit le repentir, à mes yeux la source des larmes, et à mes mains la largesse de l’aumône. Toi qui es mon Roi, éteins en moi les désirs de la chair, et allume le feu de ton amour. Toi qui es mon Rédempteur, chasse de moi l’esprit d’orgueil, et que ta bienveillance m’accorde l’esprit de ton humilité. Toi qui es mon Sauveur, écarte de moi la fureur de la colère, et que ta bonté me concède le bouclier de la patience. Toi qui es mon Créateur, déracine de mon âme la rancœur, pour y répandre la douceur d’esprit. Donne-moi, Père très bon, une foi solide, une espérance assurée et une charité sans faille. Toi qui me conduis, écarte de moi la vanité de l’âme, l’inconstance de l’esprit, l’égarement du cœur, les flatteries de la bouche, la fierté du regard. Ô Dieu de miséricorde, je te le demande par ton Fils bien-aimé, donne-moi de vivre la miséricorde, l’application à la piété, la compassion avec les affligés, et le partage avec les pauvres.»

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