Annonces de la Semaine du 19 au 25 Novembre 2023




« Cette parabole est en liaison étroite avec celle que nous entendrons dimanche prochain. Ce sont deux paraboles du Jugement ultime ; celle-ci évoque le jugement de l'Eglise, des disciples de Jésus ; l'autre, souvent appliquée, à tort, aussi à l'Eglise, concerne en réalité les nations païennes, les peuples qui ne connaissent pas le Christ : "J'ai eu faim et vous m'avez donné à manger. - Quand, Seigneur ?" demandent ces hommes que le Christ est venu aussi sauver, lui qui est "le Sauveur du monde". Ces hommes, eux aussi, sont donc appelés à cette ultime reddition de comptes que décrit la parabole. Dans l'Evangile de ce jour, il s'agit de nous, les disciples du Christ, et de l'Eglise d'une manière générale. Sur quoi s'exerce le Jugement ?

Sur quoi serons-nous jugés ? Si vous répondiez spontanément, sans penser à cette parabole, vous diriez : "Sur ce que j'ai fait de mal et sur ce que j'ai fait de bien". Mais, comment déterminer ce qui est bien et ce qui est mal ? "Ce qui est mal, direz-vous, c'est ce que Dieu interdit. Mais sa Loi est difficile, exigeante ; Dieu en demande trop !". Ne dénonce-t-on pas aujourd'hui cette morale de contraintes ? (…) N'est-ce pas là une réaction courante ? Revenons à la parabole. Quelle idée de Dieu se fait le troisième personnage, celui qui n'a reçu qu'un talent ? "Seigneur, je te connais comme un homme dur ; tu moissonnas où tu n'as pas semé, tu rassembles où tu n'as pas répandu". Et il conclut : "Ton talent (ton Evangile), je l'ai gardé précieusement, à l'abri ; j'ai préféré ne pas y toucher, on ne sait jamais...". Nous sommes jugés sur deux critères qu'il faut avoir présents à l'esprit :

Premièrement, sur ce que Dieu nous donne. Signe de la confiance qu'il fait à ses serviteurs, le maître leur livre ses biens, ce qui lui appartient, sans rien retenir. (…) Nous sommes jugés sur la manière dont nous avons géré les dons de Dieu. Pour en prendre conscience, nous devons nous référer à ce que Dieu en pense. Deuxièmement, nous sommes jugés sur l'idée que nous nous faisons de Dieu. Autrement dit, en raison de la peur ou de l'amour, de la confiance que nous lui accordons ou que nous lui refusons. (…) Dans la parabole, Jésus chiffre les dons : "à l'un cinq, à un autre deux ; au troisième un ..." pour satisfaire à notre manière de voir. Il veut ainsi nous dire : A chacun selon ses capacités ; ne soyez pas jaloux, ne vous comparez pas.

Vous devez vous juger ni par rapport à vos frères, ni par rapport à vous-mêmes, ni par rapport à l'idée que vous vous faites de Dieu ; mais par rapport au don donné par le Maître, par rapport à l'amour que vous recevez de Dieu, par rapport à votre Père des cieux. Voilà, l'essentiel. Car une parabole ne se conclut jamais ; elle doit toujours provoquer la réflexion. Voilà pourquoi Jésus utilise cette forme de penser, cette manière de dire. Dimanche prochain, vous entendrez l'autre parabole de Jugement ; repensez à celle-ci. Gardez-vous de vous classer tout de suite : « Moi, je suis dans la catégorie des cinq talents, moi dans celle des deux, moi dans celle de l'unique talent ». Vous n'en savez rien ! Jésus nous parle ainsi non pas pour nous juger tout de suite, mais pour nous faire réfléchir, nous ouvrir une perspective par rapport à laquelle nous pouvons jauger notre vie avant qu’elle ne soit jugée. Pourquoi ? Parce que nous sommes encore libres. Vous pouvez déterrer le talent de l'amour que vous avez reçu et enfoui, si vous avez eu peur de Dieu ; il est encore temps de lui faire produire du fruit. Il ne s'agit pas de vivre de rentabilité, mais de donner autant que vous avez reçu.

Vous avez reçu l’amour ; aimez. Vous avez reçu la sainteté de Dieu ; vivez dans la sainteté. Vous avez reçu la condition des enfants de Dieu ; devenez enfants de Dieu en plénitude, par grâce. Vous avez reçu le pardon de Dieu ; apprenez à pardonner. Dieu vous a faits à son image et à sa ressemblance ; rendez-lui grâce, priez. Il vous aime ; aimez-le et aimez vos frères. (…) Laissez cette parole de jugement opérer en vous, travailler dans votre cœur, votre mémoire, votre intelligence. (…)

Plus que jamais, être chrétien supposera le courage de la foi, le courage de l'amour, le courage de l'espérance. Il faudra témoigner non seulement auprès de nos proches qui partagent nos convictions, mais auprès de tous les hommes.

Il en va de la dignité de l'homme et du sort de l'humanité (…)



L'Evangile est entré dans ce monde comme une force brulante d'amour et d'appel à une plus grande beauté de l'existence humaine » Homélie du Cardinal Lustiger (14.11. 1999) porte son fruit




Répétition chorale paroissiale : le mercredi à 20 h 15, salle St Jean
Denier de l’Eglise : Merci pour votre générosité
19 novembre : collecte pour le Secours Catholique
Spectacle Musical : Bernadette de Lourdes à Rennes, Glaz Arena le 27 et 28 janvier 2024 (inscription via les Paroisses)
Chaque 1er samedi du mois, dans nos 11 clochers, aura lieu la Prière Mariale afin de grandir en « disciples-missionnaires ».
Concert de Noël : dimanche 17/12, à 16 h 00 (église de Tinténiac)
Des intentions de messe peuvent être données à l’abbé Esnault






Extrait du Message du Pape François pour la 7ème Journée Mondiale des pauvres

« Remercions le Seigneur du fait que beaucoup d’hommes et de femmes se dévouent aux pauvres et aux exclus, et partagent avec eux ; des personnes de tous âges et de toutes conditions sociales qui pratiquent l’accueil et s’engagent aux côtés de ceux qui se trouvent dans des situations de marginalisation et de souffrance. Ce ne sont pas des surhommes, mais des “voisins” que nous rencontrons tous les jours et qui, dans le silence, se font pauvres avec les pauvres. Ils ne se contentent pas de donner quelque chose : ils écoutent, ils parlent, ils essaient de comprendre la situation et ses causes pour donner des conseils appropriés et des repères justes. Ils sont attentifs aux besoins matériels mais aussi spirituels, à la promotion intégrale de la personne. Le Royaume de Dieu est rendu présent et visible dans ce service généreux et gratuit ; il est vraiment comme la semence qui tombe dans la bonne terre de la vie de ces personnes et qui porte son fruit (cf. Lc 8, 4-15). La gratitude envers tant de volontaires doit se faire prière pour que leur témoignage soit fructueux. (…) Il est facile, en parlant des pauvres, de tomber dans la rhétorique. Il y a aussi une tentation insidieuse de s’arrêter aux statistiques et aux chiffres.

Les pauvres sont des personnes, ils ont des visages, des histoires, des cœurs et des âmes. Ce sont des frères et des sœurs avec leurs mérites et leurs défauts, comme tout le monde, et il est important d’entrer dans une relation personnelle avec chacun d’entre eux. (…) S’intéresser aux pauvres ne se limite donc pas à des aumônes hâtives, mais demande de rétablir les justes relations interpersonnelles (…) Que notre attention envers les pauvres soit toujours marquée par le réalisme évangélique. (…) Ce dont ils ont certainement besoin de toute urgence, c’est de notre humanité, de notre cœur ouvert à l’amour. »












































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