Annonces de la Semaine du 12 au 18 Novembre 2023



« Voici le Règne de Dieu, c’est l’Epoux qui vient, c’est le Messie qui traverse notre histoire. Il nous donne d’avance la joie des Noces ; cette joie est notre vie. Il est l’Espérance pour le monde ; cette Espérance est notre force. Car les dix vierges, c’est l’Eglise, c’est nous, les disciples de Jésus. Nous allons au-devant de l’Epoux, le Christ, le Sauveur des hommes. Depuis deux millénaires, nous marchons à la rencontre de Celui qui vient vers nous. Il nous invite à l’accueillir pour nous faire entrer avec lui dans la salle des Noces, pour nous faire partager la joie du Festin. (…) Dans la nuit, depuis deux millénaires, un cri retentit : « Voici l’Epoux. Sortez pour la rencontre ». Ce cri nous arrache au sommeil où s’assoupissait notre foi, au sommeil où sombrait notre pauvre amour. Ils se sont réveillés pour aller a la rencontre de l’Epoux, les martyrs des premiers siècles, les missionnaires qui ont semé la parole de l’Evangile en notre pays, puis tant d’autres saints au cours des siècles. A leur parole la foule innombrable des disciples de Jésus s’est mise en route, ils ont évangélisé les générations successives de notre histoire, immense procession de lumière au milieu des ténèbres de la violence et du mépris envers Dieu et envers le prochain, la flamme de leur amour resplendit jusqu’à nous. En cette fin de millénaire, l’Eglise nous invite à faire mémoire du chemin parcouru, à prier pour les pécheurs, à rendre grâce pour les saints. Et nous aussi, nous nous sommes réveillés. Nous voyons en notre siècle se former le cortège des Noces, nous voyons apparaître l’Eglise de notre temps. Surprenant cortège où se présentent avec leur lampe allumée tant d’hommes et de femmes que nous n’attendions pas, de toutes conditions, de toutes origines, jeunes et vieux, laïcs, consacrés, diacres, prêtres : martyrs de la foi à l’Est de l’Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud, en nos pays aussi ; chrétiens, chrétiennes qui souvent nous sont demeurés inconnus ; témoins de la charité ; ceux dont les noms sont aujourd’hui célèbres et tous ceux que nous ignorons, qui donnent tout par amour de l’Epoux et par amour de leurs frères ; messagers d’une espérance inébranlable, qui, par leur prière, ouvrent à la douceur de l’Evangile les cœurs de pierre. Eux aussi – ces martyrs, ces témoins, ces messagers de notre temps – -crient dans notre nuit : « Voici l’Epoux qui vient. Réveillez vous. Sortez pour la rencontre ! » Ils se sont mis debout, ces enfants de Dieu, parce que – comme les cinq jeunes filles sages – ils avaient pris l’huile sans laquelle la flamme s’éteint : la foi au Christ sans laquelle l’amour s’étouffe et l’espérance meurt. Ils ont choisi la sagesse et non la folie. La sagesse, c’est de connaître le mystère du Christ, le mystère de la Croix, salut de l’homme. La folie, c’est de juger selon la seule logique humaine ; pour elle, le Crucifié est l’homme vaincu, et non pas l’Amour plus fort que la mort, le crucifié est l’homme humilié et non pas l’Amour qui donne le pardon et la vie. Ils ont choisi la vraie sagesse. Ils ont choisi le don où l’on ne retient rien pour soi-même, où tout perdre par amour c’est tout recevoir de l’amour. Et nous aujourd’hui, Eglise de Dieu, quel choix allons nous faire pour l’avenir ? Jésus nous prévient que tous, nous nous assoupirons comme s’assoupissent les dix jeunes filles. Dans cette longue nuit de l’attente où nous marchons vers son Règne, si nous nous endormons, il nous réveillera, si nous sommes infidèles, il nous pardonnera. Mais il faut que nos cœurs soient prêts à l’accueillir. Car si nous le refusons, il nous refusera. Il faut que notre lampe continue de brûler et que notre manque de foi ne l’éteigne pas. Tel est bien l’enjeu pour notre Eglise. Nous nous tromperions en jugeant de notre mission selon les calculs des hommes, lorsque nous constatons en notre pays, la baisse du nombre des baptisés et des prêtres, lorsque certains nous annoncent l’effacement de la foi chrétienne de notre culture, lorsque nous voyons les mœurs d’un peuple ou d’une génération oublier rapidement la beauté de la vie que propose l’Evangile. Dieu ne nous demande pas de compter les effectifs, mais de réveiller ceux qui dorment, de crier à cette génération et à celle qui arrive : « Voici l’Epoux qui vient. Sortez à la rencontre ». C’est pour témoigner de cette espérance que le Seigneur vous a appelés, vous que touche la parole du Christ, vous chrétiens, pour que réveillés de votre sommeil, vous soyez à votre tour des éveilleurs. N’ayez pas peur d’aimer Dieu, puisqu’il vous aime. Ne craignez pas de suivre le Christ, puisqu’il est le Chemin. Ne redoutez pas que l’on se moque de vous. Soyez au contraire dans l’allégresse puisque, unis au Christ, vous annoncez aux hommes par votre parole et votre vie le chemin du bonheur qui ne déçoit pas. Que votre petit nombre ne vous effraie pas. Il importe moins que la force de la foi que le Seigneur vous donne et vous donnera. Ne vous endormez pas et ne permettez pas que le monde s’endorme. Et si le Christ vous appelle à consacrer votre vie au service de l’Evangile et de vos frères, n’ayez pas peur de perdre. Car, en lui qui est la Vérité, vous recevrez la Vie. Amen ». Extrait de l’homélie du Cardinal Lustiger du 7/11/1999



  • Répétition chorale paroissiale : le mercredi à 20 h 15, salle St Jean
  • Denier de l’Eglise : Merci pour votre générosité
  • 19 novembre : collecte pour le Secours Catholique 
  • Spectacle Musical : Bernadette de Lourdes à Rennes, Glaz Arena le 27 et 28 janvier 2024 (inscription via les Paroisses)
  • Chaque 1er samedi du mois, dans nos 11 clochers, aura lieu la Prière Mariale afin de grandir en « disciples-missionnaires ».
  • Des intentions de messe peuvent être données à l’abbé Esnault



Extrait de l’homélie du Cardinal Lustiger en 2004 (St Luc 13, 1-9) :

Jésus, au jardin des Oliviers, nous fait comprendre le sens de sa réponse au sujet de cet abus de pouvoir de Pilate, jusqu'à faire massacrer ces Galiléens : il démasque la violence. Elle n'est pas seulement un mal parce qu'elle utilise des armes sanglantes. Mais parce qu'elle provoque l'enchaînement du mal par le ressentiment, la vengeance, le refus de l'autre jusqu'à l'éliminer : spirale du mal qui engendre le mal ! Jésus nous dit : Si vous ne changez pas votre manière de vivre et de penser, alors vous serez entraînés dans ce processus de mort ; et la mort que vous déchaînez ainsi par votre comportement vous atteindra peut-être comme un boomerang : « Celui qui agit par l'épée, périra par l'épée », « Tous, vous périrez de la même façon », comment interrompre ce cercle mortel de la violence qui suscite la violence, de la vengeance qui suscite la vengeance ? 

Si ce n'est par une conduite qui brise cet enchaînement, qui fasse un coupe-feu. Ce coupe-feu, c'est la miséricorde, l'amour, la force de la paix, cette force pacifique des doux plus forte que la violence des violents, cette force divine qui pardonne au violent et le désarme. Quant à l'effondrement de la tour de Siloé, il évoque notre ambition de maîtriser le monde et les excès, les erreurs qu'elle provoque ; il évoque le prix de notre savoir et de notre pouvoir. Drogues, conduite au volant, violences dues aux modes d'éducation ou au spectacle de la télévision, etc. ..., nous voyons bien que notre manière de vivre peut engendrer la mort. Il y va de notre responsabilité devant Dieu pour la manière de vivre notre existence au risque de la perdre : mort spirituelle ou vie en plénitude avec Dieu. Le temps de notre vie nous est donné comme un délai de grâce : « Si vous ne vous convertissez pas... » 















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