Annonces de la Semaine du 29 Octobre au 4 novembre 2023


 « Ce que Jésus dit, bien des rabbins de son époque le disaient aussi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. » Voilà le grand commandement. C'est le début du « Écoute, Israël » [Chemaʿ Yisrā'ël ; hébreu : שמע ישראל], que Jésus cite à maintes reprises et que tout juif prononce plusieurs fois par jour. (…)

Pour eux comme pour Jésus, la loi de Dieu est une loi de bienveillance. Il est évidemment exclu que Dieu prescrive de haïr. Jésus ne dit probablement pas autre chose dans sa réponse que des rabbins de son temps. Mais c'est lui qui le dit. Et cela change le contenu de la parole. Ce qui importe, ce n'est pas seulement la réponse, c'est de savoir qui a parlé. (…)

Cette parole cesse d'être « des mots » et devient un événement. Et un événement unique, car il ne s'agit plus d'une opinion dont on peut discuter, mais il s'agit de l'Amour qui se donne. La parole devient forte de l'événement produit par Celui qui l'accomplit.

Le grand, le premier commandement, c'est d'aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit. Voici quel est le débat. La loi divine se présente comme une suite de prescriptions qui nous ont été rappelées en partie dans la première lecture. Devant chacune d'elles, nous pouvons nous reconnaître pécheurs. (Si vous avez besoin d'un guide pour examen de conscience, utilisez donc ce que nous avons lu du livre de l'Exode, au chapitre 22, des versets 20 à 26.) (…)

Quel sens y a-t-il donc à vouloir désigner l'un des commandements comme le « grand » ? Ce n'est pas celui qui dispense des autres comme s'ils étaient secondaires.

C'est le commandement qui donne l'intelligence de tous les commandements (…) Qu'est donc un amour qui se présente comme un commandement ? En recevant ce commandement, il m'est demandé d'aimer Dieu non pas comme un objet que je veux posséder, mais en un don absolu de reconnaissance, d'ouverture à Celui dont je viens et qui m'aime.

Aimer le Seigneur mon Dieu, c'est accepter d'aimer non plus en voulant m'emparer de ce que je crois pouvoir posséder ou aimer, mais accepter d'aimer en me livrant complètement à Celui qui est mon Seigneur et mon Dieu. Le reconnaître comme mon Seigneur et mon Dieu, c'est me reconnaître moi-même comme aimé et créé par cet amour. C'est me découvrir moi-même non pas un objet dans la main de Dieu, non pas un objet dérisoire, ballotté dans l'existence, soumis à l'arbitraire de Dieu, mais c'est me découvrir moi-même le terme d'un amour dont la fécondité est insurpassable. Nous sommes le fruit de l'amour que Dieu porte à ce qui n'est pas encore et qu'il fait naître. (…)

Cet amour qu'il nous commande est la suprême liberté de l'homme, et nous découvrons que l'homme est le fruit de la suprême gratuité de Dieu. Cela est à l'opposé du désir qui nous habite quand nous croyons aimer des trésors périssables.

Nous prétendons les saisir, ils nous rendent prisonniers.

Aimer Dieu, c'est s'ouvrir à Celui qui est souverainement libre, à Celui qu'on ne peut pas posséder, mais qu'on ne peut que recevoir comme un don gratuit. C'est accepter d'entrer dans un amour qui trouve son achèvement dans l'oubli de lui-même (…) L'amour se révèle comme venant de la liberté, accueillant la liberté, don absolu et sans retour. Et aimer ainsi, c'est entrer dans le Royaume de Dieu. Aimer ainsi, c'est accomplir la parole de Jésus : « Où est ton trésor, » là aussi sera ton cœur. »

Et notre trésor, ce ne peut être que Dieu, l'Unique, seul trésor qui, au lieu de captiver notre cœur, de le rendre esclave, le rend libre. Et du coup, dans cette liberté reçue et rendue (…) nous pouvons découvrir que la fécondité par laquelle Dieu nous fait être et nous aime s'adresse à tous ceux qui nous sont donnés comme frères. (…) Aimer son prochain comme nous devons aimer Dieu, c'est l'aimer de l'amour même dont nous aimons Dieu et dont Dieu nous aime. C'est le même commandement ; c'est faire entrer dans notre amour celui-là même que Dieu aime. (…) Celui qui nous donne ces deux commandements est notre trésor, en lui est notre cœur reçu de Dieu, donné à Dieu. Par lui qui s'est fait notre prochain, nous pouvons nous recevoir les uns les autres comme prochains de la main de Dieu. Avec lui, nous voudrons aimer, même ceux qu'il nous est impossible de ne pas regarder comme nos ennemis, mais que Dieu aime et nous donne pour frères » Homélie du 26.X.1975, Abbé Jean Marie Lustiger


  • Répétition de la CHORALE : le mercredi à 20 h 15, église de Tinténiac
  • Denier de l’Eglise : Notre Église ne vit que de vos dons. C’est grâce à vos dons que nos prêtres, nos laïcs peuvent être présents pour chacun de vous. MERCI 
  • Rallye autour des Saints : pour les enfants et les jeunes : mardi 31/10 de 10 h à 11 h en l’église de La Chapelle Chaussée. Ils sont invités à venir déguisés en saints ou saintes.
  • Spectacle Musical : Bernadette de Lourdes à Rennes, Glaz Arena le 27 et 28 janvier 2024 (inscription via les Paroisses)
  • Chaque 1er samedi du mois, dans nos 11 clochers, aura lieu la Prière Mariale afin de grandir en « disciples-missionnaires ».
  • Des intentions de messe peuvent être données à l’abbé Esnault 


Pénitencerie Apostolique : « Les œuvres pieuses pour obtenir les Indulgences plénières applicables aux âmes du Purgatoire : 
L’Indulgence plénière pour ceux qui visitent un cimetière et qui prient pour les défunts, ne serait-ce qu’en esprit, dans les jours du 1er au 8 novembre. 
L’Indulgence plénière du 2 novembre, établie à l’occasion de la Commémoration de tous les fidèles défunts pour ceux qui visitent pieusement une église ou un oratoire et récitent en ce lieu le « Notre Père » et le « Credo ».









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