Annonces de la Semaine du 31 Juillet au 6 août 2022


« La réponse de Jésus nous surprend, tellement elle paraît abrupte : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? », sous-entendu je ne suis pas venu pour cela, ce n’est pas ma mission.

Il est venu pour annoncer la vie, la vraie, et non pas pour parler d’argent ! La parabole qui suit va expliciter son idée.

Car, comme tout bon pédagogue, Jésus rebondit aussitôt sur l’incident pour dégager une leçon.

La parabole en question est l’histoire tout à fait plausible d’un homme qui réussit en affaires et qui calcule les meilleurs moyens de profiter de sa réussite ; il commence par mettre en sécurité ce qu’il a acquis pour se donner désormais du bon temps (…). Pauvre homme (tout riche qu’il se croit), il n’a oublié qu’une chose, c’est que son existence ne dépend pas de lui ! Il meurt la nuit suivante !

Tout est là, peut-être : il se croit riche ; mais la vraie richesse n’est pas ce qu’il croit. Cet enseignement de Jésus est limpide si on le replace dans son contexte.

En introduction, Jésus affirme : « Gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. » Et en conclusion, mais cela ne fait malheureusement pas partie de notre lecture de ce dimanche, Jésus tire la leçon : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez, car la vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement. » (Lc 12,22-23).

Mais, tout compte fait, cet enseignement de Jésus n’est pas nouveau : il reprend des thèmes bien connus de l’Ancien Testament. (…) Nous avons lu sur le même thème les appels à la lucidité de Qohéleth dans la première lecture de ce dimanche (…) Et le livre de Job répète en écho : « Nu, je suis sorti du ventre de ma mère, et nu j’y retournerai. » (Jb 1,21).

Et vous savez qu’aujourd’hui encore, cette phrase est répétée en Israël à chaque enterrement. Toutes ces phrases sonnent comme des avertissements, des rappels de la réalité de notre vie éphémère.

Sur ce sujet, le prophète Isaïe était plein de véhémence lorsqu’il reprochait au peuple de Jérusalem de s’étourdir dans le plaisir sous prétexte que la vie est courte pour ne pas écouter l’appel de Dieu à la conversion (…) (Is 22,13).

Jésus qualifie cette conduite d’insensée : dans la parabole, Dieu dit à l’homme qui fait des plans sur sa richesse : « Tu es fou ! Cette nuit même, on te redemande ta vie. Et ce que tu auras mis de côté, qui l'aura ? »

Nous voilà donc invités à la lucidité. Mais si nous voyons bien ce qu’il y a d’insensé à croire maîtriser entièrement notre avenir par nos propres moyens, nous ne voyons pas très bien quelle serait la vraie sagesse ?

Alors relisons la conclusion de la parabole : « Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d'être riche en vue de Dieu. » Ici, Jésus nous indique la bonne attitude : chercher à « être riche en vue de Dieu ». On retrouve ici un enseignement habituel de Jésus sur l’unique trésor que nous devons rechercher, celui qui est dans les cieux. Car « En vue de Dieu » pourrait aussi être traduit « vers Dieu » ou « selon les vues de Dieu » ou même « au bénéfice du Royaume de Dieu ».

Cela suppose au moins deux choses : premièrement, ne jamais oublier que les richesses viennent de lui ; deuxièmement, se rappeler en toutes circonstances que les richesses continuent à appartenir à Dieu et qu’il nous en confie la gestion pour que nous les fassions fructifier au profit de tous ses enfants.

Nous avons donc ici de la part de Jésus non pas une leçon de philosophie sur les richesses de ce monde, mais une prédication sur l’urgence de mettre toutes nos richesses de toute sorte au service du royaume de Dieu. Oui, la vie est courte, comme le pensaient les contemporains d’Isaïe, mais justement, dépêchons-nous de la mettre à profit ! Si la nouvelle de l’évangile est bonne, alors il y a urgence. Voilà qui explique pourquoi Jésus a répondu un peu vivement au quémandeur d’héritage avec lequel a commencé notre lecture de ce dimanche.

Cet homme-là se trompait vraiment de priorité. Une question pour finir : Tout compte fait, l’héritage qui devrait nous paraître le plus précieux, ne serait-ce pas la foi reçue de nos pères ? »

Marie Noëlle Thabut, bibliste




  • La nouvelle sonorisation, pour l’église de Tinténiac : nous faisons de nouveau appel à votre générosité pour continuer à financer ces travaux. Un grand merci pour votre générosité
  • Accueil au presbytère pour les mois de Juillet et Août : lundi, mercredi, et samedi de 10 h à 12 h 
  • Messes en Semaine : à St Joseph de la Tour (Petites Sœurs des Pauvres) à 07 h 30 et 11 h 30 | Bécherel à 09 h 00 (sauf le lundi à 18 h 00) | Monastère de Beaufort à 09 h 00
  • Messes anticipées (samedi à 18 h) : le 6/08 à Québriac | 20/08 aux Iffs | 27/08 à Cardroc
  • Assomption de la Vierge Marie  Veillée Mariale : 14 août à 20 h 30, église de Tinténiac | Laudes à 9 h 45 et Messe à 10 h 30 en l’église de la Ste Trinité (Tinténiac) | Chapelet à 15 h 30 à la Fontaine de l’Ecuellée (St Symphorien) | Vêpres à 18 h 00 en l’église de Tinténiac



LETTRE APOSTOLIQUE « DESIDERIO DESIDERAVI » du Saint Père François (29 juin 2022)

21. Mais nous devons faire attention : pour que l’antidote de la Liturgie soit efficace, il nous est demandé de redécouvrir chaque jour la beauté de la vérité de la célébration chrétienne. Je me réfère encore une fois au sens théologique, comme l’a admirablement décrit le n° 7 de Sacrosanctum Concilium : la Liturgie est le sacerdoce du Christ révélé et donné dans son Mystère Pascal, rendu présent et actif aujourd’hui par des signes sensibles (eau, huile, pain, vin, gestes, paroles) afin que l’Esprit, en nous plongeant dans le mystère pascal, transforme toute notre vie, nous conformant toujours plus au Christ.

22. La redécouverte continuelle de la beauté de la liturgie n’est pas la poursuite d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observance des rubriques. Il va de soi que cette affirmation ne vise nullement à approuver l’attitude opposée qui confond la simplicité avec une banalité débraillée, l’essentialité avec une superficialité ignorante, ou le caractère concret de l’action rituelle avec un fonctionnalisme pratique exaspérant.

23. Soyons clairs : tous les aspects de la célébration doivent être soignés (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chant, musique, ...) et toutes les rubriques doivent être respectées : une telle attention suffirait à ne pas priver l’assemblée de ce qui lui est dû, c’est-à-dire le mystère pascal célébré selon le rituel établi par l’Église. Mais même si la qualité et le bon déroulement de la célébration étaient garantis, cela ne suffirait pas pour que notre participation soit pleine et entière »

































Articles les plus consultés