Les femmes de la Bible portent l'intuition de Dieu

La femme  biblique 

Disons le nettement, les femmes dans la Torah ont un rôle des plus importants bien au-delà de l’image douce et fragile attribuée à la féminité ! Quelques figures féminines et quelques éléments de réflexion pour sortir des préjugés. 





Lorsqu’on parle de Sarah, notre première matriarche et prophétesse, elle lance un ultimatum à Abraham pour renvoyer son fils Ismaël dont l’influence devenait inquiétante pour la lignée d’Israël. Abraham sur ordre divin, obéit sur le champ ! 

 Rebecca puisant de l’eau pour abreuver Eliezar et ses chameaux, envoyé pour trouver une femme à Isaac
Quand Rebecca comprend le destin de ces jumeaux, elle fait preuve de ruse pour que son fils Jacob usurpe la bénédiction de son fils Esaü, auprès de leur père Isaac.
De son côté, Léa, par sa ferveur dans la prière, déjoue son destin initial en devenant l’épouse de Jacob au lieu de celle d’Esaü et ainsi rejoint le rang des matriarches, engendrant 6 tribus d’Israël. 

Rachel met au point un stratagème afin que sa sœur aînée Léah prenne sa place lors de son propre mariage. Rachel donne naissance à deux fils : Joseph et Benjamin. Joseph gouverne l’Egypte et évite que son peuple souffre de la famine. Benjamin a le privilège de voir la construction du Temple de Jérusalem sur son propre territoire. Rachel symbolise par excellence le don de soi. Puis, elle est enterrée en chemin pour plaider pour ses enfants et les ramener à Dieu jusqu’au jour de la délivrance – (Jérémie chap 31, verset 15) Par son abnégation totale, Dieu lui offre le mérite de faire partie du "chariot céleste", composé par Abraham, Isaac, Jacob, David et Rachel. Ce qui souligne le rôle important qui est confié aux femmes et aux jeunes filles juives pour obtenir la révélation de la délivrance 

Tamar a perdu son époux issu de la tribu de Yehouda (Judah). Comme le demande la loi du lévirat, elle se rend auprès de son beau-père pour qu’il la marie à son dernier fils. Juda refuse, alors Tamar emploie les grands moyens. Elle se pare de bijoux et se cache sous les habits d’une prostituée pour séduire son beau-père, veuf. Par cet acte, Tamar dépasse ses propres limites et prend le risque d’être jugée à mauvais escient, dans le seul but d’assurer une descendance et de faire la volonté de D.ieu. Ainsi, suite à cette union hors du commun, naissent des jumeaux, dont l’un sera l’ancêtre du roi David. 

Myriam : Lors du terrible décret de Pharaon, de supprimer tous les enfants mâles hébreux, Myriam la sœur de Moïse, encore petite fille, montre déjà ses qualités de prophétesse. Elle réveille la conscience de son père Amram, chef de la tribu de Lévi. C’est à nouveau Myriam qui sauve son frère Moïse encore nourrisson en déposant son berceau sur le Nil en le laissant aller à la dérive tout en guettant sa destination… La fille de Pharaon recueille avec amour cet enfant, qu’elle élève comme son propre fils.

Jocabed, la mère de Moïse, et Myriam deviennent sage-femmes pour sauver les enfants juifs de la main de Pharaon. 

La reine de Saba
La Reine de Saba ayant entendu parler de la sagesse du Roi Salomon voulut le mettre à l’épreuve. Elle fit venir 7 jeunes enfants garçons et 7 petites filles tous habillés et coiffés de la même façon. On ne pouvait les distinguer. Elle demanda au Roi Salomon de trouver qui étaient les garçons et quiétaient les filles. Le Roi fit mettre au centre des enfants une grosse marmite remplie de noix et de friandises et invita les enfants à se servir autant qu’ils souhaitaient. Tous les garçons ont levé leur tunique et l’ont remplie de friandises tandis que les filles ont sorti un mouchoir de leur poche et se sont servi discrètement. Le roi n’eut pas de difficulté à surmonter cette épreuve !

La femme est-elle l’égale de l’homme ? 

En ce qui concerne les lois  de la Torah (les Livres de la Loi Divine), l’homme équivaut à la femme.
Dans l'interprétation et dans la tradition biblique, l’homme est considéré comme souhaitant dominer et maîtriser toutes les situations et mener tout son environnement.
Ainsi, dans l'interprétation du récit de la Création (Genèse chapitre 2 versets 7 et 20) par la tradition rabbinique, le premier "Homme" que Dieu a créé était par définition complet (homme/femme). Mais celui-ci souffrant de solitude, a demandé à Dieu une compagne. C’est ainsi que Dieu prit une partie de l’homme  pour créer la Femme (Eve). La femme dès lors est un être complet, façonnée par Dieu Lui-même, alors que l’homme, Adam, devient un être fragilisé car amputé d’une partie de lui-même. La conséquence est que depuis la Création, la femme est "entière et accomplie", alors que l’homme ne l’est pas. C’est pourquoi, vouloir être l’égal de l’homme ne peut que réduire l’importance de la femme.
La femme a toujours sauvé le peuple juif dans les moments les plus difficiles à travers les générations.
Il  faut se rappeler que lors de l’exil en Egypte, les femmes apportaient de la nourriture en cachette à leur mari pour leur donner les forces de continuer leur difficile besogne.
Myriam la sœur de Moïse ainsi que sa mère, sages-femmes attachées à la cour du Pharaon, ont sauvé les enfants mâles, au péril de leur vie, alors qu’elles avaient ordre de les faire mourir. 
D’autre part, il faut savoir que lors de la faute du veau d’Or, les femmes ont refusé de donner leurs bijoux pour fabriquer l’idole.
Au contraire à la demande de Moïse, les femmes se sont démunies de tous les bijoux en leur possession et même de leur miroir pour construire le "Temple de Rendez-vous de Dieu avec le peuple". Elles ont aussi tissé les tentures, rideaux pour l’édification de la Tente de la rencontre, et confectionné les habits des prêtres. Elles ont toujours eu une action permanente dans le fonctionnement dans la vie de tous les jours d’une part pour l’éducation de tous les jours et d’autre part, pour la préparation de la venue des pèlerins pour les 3 fêtes de pèlerinage prescrites par Dieu : bain rituel, restauration, hébergement et structure d’accueil, tout le long du chemin menant au Temple, ainsi qu’aux alentours de Jérusalem..

Les femmes venaient également dans le Temple pendant ces fêtes pour apporter si elles le désiraient leur offrande. Pendant les fêtes de Souccot, des milliers d’entre elles se pressaient pour monter sur les balcons de la cour des femmes pour assister aux fêtes de puisement d’eau, et on pourrait multiplier les exemples.

« Ecoute mon fils la morale de ton père et ne délaisse pas la Torah de ta mère » (Michée-8) 
Tous les jours que Dieu fait, la femme juive lit cette phrase : « ברוך שעשני כרצונו » "Merci Mon Dieu de m’avoir faite selon ta volonté". La législation du Sinaï n’a jamais dénigré la femme, elle ne l’a jamais considérée comme un être inférieur. Bien au contraire, nulle part dans l’Histoire d’aucun peuple la femme n’est plus estimée et n’occupe un rôle aussi important puisqu’elle est la Reine du foyer, le pilier de la maison et c’est sur elle que repose la noble tâche d’élever une génération qui craint, aime et sert son Créateur.



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