Eglise de SAINT GONDRAN

Eglise de SAINT-GONDRAN

Saint-Gondran vient, semble-t-il, de saint Gordien, martyr du IVème siècle. Nous rencontrons l'appellation : Capella de Sancto Gordiano (vers l'an 1202).

Il semble que l'église de Saint-Gondran était à l'origine, la simple chapelle d'un hôpital situé sur la paroisse de Tinténiac. Cette chapelle appartenait en 1202 aux religieuses de l'abbaye de Saint-Georges, qui furent alors confirmées dans sa possession par l'évêque Mgr Pierre Giraud : « Capellam de Sancto Gordiano com porcionibus decimarum et oblationibus suis » (Cartulaire de l'abbaye de Saint-Georges). 
Semble-t-il, cette chapelle fut érigée en église paroissiale. En effet, Mgr Raoul, évêque de Saint-Malo, régla ce qui suit au sujet de Saint-Gondran : le chapelain ou recteur y jouira de tous les droits paroissiaux appartenant à son église (« Capellanus de Sancto Gordiano omnia jura parrochialia ad ecclesiam suam pertinentia habebit.. » (en 1220) Cartulaire de l'abbaye de Saint-Georges, 235). Le Pape Eugène IV confirma cette décision en 1442. La paroisse fut rétablie en 1803 (elle dépendait de l'ancien évêché de Saint-Malo) puis elle fut supprimée en 1814 et annexée à Langouët. Une ordonnance royale la reconstitua le 16 avril 1826 (Pouillé de Rennes).

L'église Saint-Gondran possède des parties du XIII-XV-XXème siècle. 
Dédiée dès le XIIIème siècle à saint Gordien, martyr, l'église de Saint-Gondran se compose d'une seule nef terminée par un chevet droit. Toute la partie supérieure de l'édifice semble du XVème siècle ; mais le bas de la nef est plus récent ; le mur nord est dépourvu d'ouvertures. Appartenait-il à l'église primitive ?


Le vitrail central est une précieuse verrière du commencement du XVIème siècle : « c'est peut-être la plus entière et la mieux conservée sous tous les rapports que nous ayons dans le diocèse ; le dessin est pur et plein de noblesse ; beaucoup de têtes semblent imitées des meilleurs maîtres, les draperies sont habilement agencées et le coloris est encore d'une grande richesse » (M. l'abbé Brune, Archéologie religieuse, 419). 
La verrière de la Passion, oeuvre du maître verrier Michel Bayonne, date de 1569, puis restaurée en 1661, et on y voit les armes des Du Bouays (seigneurs de Couësbouc, du milieu du XVème siècle jusqu'à la Révolution). 

Il représente en douze panneaux l'histoire de la Passion de Notre-Seigneur, dans l'ordre suivant : 
Jésus saisi au Jardin des Oliviers, Jésus conduit devant Caïphe, Jésus frappé par les soldats,  
Jésus amené à Pilate, Jésus devant Hérode, la Flagellation, le Couronnement d'épines, 
Pilate se lave les mains, le Portement de Croix, le Crucifiement, 
l'Elévation de la Croix, l'Ensevelissement de Jésus. 
Au-dessus de ces diverses scènes apparaissent deux écussons semblables entourés du collier de l'ordre de Saint-Michel et portant : d'argent à la fasce de sable bordée de gueules, qui est du Bouays de Couasbouc. Tout en haut sont représentées sa Descente aux enfers (séjour des morts) et Résurrection du Sauveur ; au sommet du vitrail le Père éternel bénissant le monde. 

La partie haute du chœur a été remaniée au XVème siècle. 
La porte ouest est en arc brisé, elle est précédée d'un porche et accostée au nord d'un écusson effacé aux armes des Robert, seigneurs de Saint-Gondran du milieu du XVème siècle à la fin du XVIème siècle. 
Le côté Sud a une porte flamboyante bouchée et un petit cadran solaire qui date de 1784 (son encadrement porte les mots : M. Charles Lebret a fict). Les fenêtres trilobées de la nef datent du XIIIème siècle et du XIVème siècle. 
Sur cette face deux écussons aux armes des Robert. 
Le clocher date du XXème siècle. 
Le bénitier octogonal, en granit gravé d'une inscription en caractères gothiques, date du XVème siècle. 
Jadis, il y avait un curieux reliquaire en argent doré en forme de croix archiépiscopale, orné de pierreries et attribué au XIVème siècle. 
Une borne milliaire, dédiée à l'empereur Tetricus (268-273), servait autrefois de support à un bénitier : elle est conservée aujourd'hui au musée archéologique de Rennes. 

Recteurs de St Gondran (liste non exhaustive) (date de début et de fin de ministère)
avant 1564, il résigna vers 1564 :François Métonnet,
1564-1566 : Léonard Durand
1566-1582 : Guillaume Michel
1582-1586 : Pierre Michel
en 1586 : Jean Noury
1586-1588 : Guillaume Le Corvaisier
1588 :  Jean Garel
résigna en 1608 : Philippe de la Cuisse
1609-1611: Pierre Macé
1611-1617 : Mathurin Courtois
1617 et en 1639 : Guillaume Gaucher
1647-1655 : Jean Lebreton
1655-1659 : Jean Denizot ou Davizot
1659-1687 : Bertrand Roullé
1687-1714 : Charles des Landes
1714-1725 : Pierre Wittemberg
1725 : François Lesné
décédé en 1755 : Jacques-Philippe Couvert
1755-1774 : Guy Patin
1774-1789 et 1803-1808 : Jean Mottay
1808-1815 : François Demay
1826-1864 : Marie-Louis Le Forestier (inhumé dans le cimetière de St Gondran)
1864-1874 : Jean-Marie Méal 
1874-1877 : François Gauthier
1877 : Julien Abraham
1899-1900 :   Lefrançois
1904-1908 : Henri Lecoulant
1908-1923 : Frédéric Guitton (inhumé dans le cimetière de St Gondran)
1923-1927 : E Repessé
1927-1933 : Théodore Lesguer
1933-1940 : Pierre Beaulieu (inhumé dans le cimetière de St Gondran)
1940-1944 : Joseph Samson
1944-1947 : A Ruaudel
1947-1949 :  Clément Lemonnier
1949-18 mai 1953 : Henri Olivier Leroy (inhumé dans le cimetière de La Chapelle Chaussée)
1953-1956 : Aristide Jamet (inhumé dans le  cimetière de St Gondran)
1957-1968 :  Eugène Divay (inhumé à Hédé)


Articles les plus consultés