Annonces de la Semaine 22 au 28 janvier 2023

 

« Tout est à l’amour ». Dans ses paroles nous pouvons recueillir l’héritage spirituel laissé par saint François de Sales qui est mort à Lyon le 28 décembre 1622. Prince-évêque « en exil » de Genève depuis une vingtaine d’années, il avait un peu plus de cinquante ans. Il était arrivé à Lyon après sa dernière mission diplomatique, le Duc de Savoie lui ayant demandé d’accompagner le Cardinal Maurice de Savoie en Avignon. Ensemble, ils avaient rendu hommage au jeune Roi Louis XIII, sur son chemin de retour vers Paris par la vallée du Rhône après une campagne militaire victorieuse dans le Sud de la France. Fatigué et en mauvaise santé, François s’était mis en route par pur esprit de service. « S’il n’était pas très utile à leur service que je fasse ce voyage, j’aurais certainement beaucoup de bonnes et solides raisons pour m’en dispenser ; mais s’il s’agit de leur service, mort ou vivant, je ne me retirerai pas, mais j’irai ou je me ferai traîner ». C’était son tempérament. À Lyon, il logea au monastère des Visitandines, dans la maison du jardinier afin de ne pas trop déranger et pour être en même temps plus libre de rencontrer ceux qui le désiraient. Désormais peu impressionné par les « faibles grandeurs de la cour », il avait passé ses derniers jours à exercer son ministère de pasteur dans une succession de rendez-vous : confessions, conversations, conférences, prédications ainsi que les incontournables ultimes lettres d’amitié spirituelle.

La raison profonde de ce style de vie remplie de Dieu lui était devenue de plus en plus claire au fil du temps, et il l’avait formulée de manière simple et précise dans son célèbre Traité de l’amour de Dieu : « Sitôt que l’homme pense un peu attentivement à la Divinité, il sent une certaine douce émotion du cœur, qui témoigne que Dieu est Dieu du cœur humain ». Voilà la synthèse de sa pensée. L’expérience de Dieu est une évidence pour le cœur humain. Il ne s’agit pas d’une construction mentale mais d’une reconnaissance, pleine d’émerveillement et de gratitude, qui fait suite à la manifestation de Dieu. C’est dans le cœur et par le cœur que s’accomplit ce processus d’unification subtil et intense en vertu duquel l’homme reconnaît Dieu et, en même temps, se reconnaît lui-même, reconnaît son origine, sa profondeur et son accomplissement dans l’appel à l’amour. Il découvre que la foi n’est pas un mouvement aveugle, mais avant tout une attitude du cœur. Par elle, l’homme s’en remet à une vérité qui apparaît à sa conscience comme une “douce émotion”, capable de susciter en retour un bon vouloir auquel nul ne saurait renoncer pour toute réalité créée, comme il aimait à le dire. A cette lumière, on comprend que, pour saint François de Sales, il n’y avait pas de meilleur lieu pour trouver Dieu, et pour aider à le chercher, que le cœur de chaque homme et de chaque femme de son temps. Il l’avait appris en s’observant lui-même attentivement dès son plus jeune âge, et en scrutant le cœur humain. Lors de sa dernière rencontre de ces jours-là, à Lyon avec ses Visitandines, dans le climat intime d’un quotidien habité par Dieu, il leur avait laissé cette expression par laquelle il aurait voulu que sa mémoire soit plus tard fixée en elles : « J’ai tout résumé dans ces deux mots quand je vous ai dit de ne rien refuser ni désirer ; je n’ai plus rien à vous dire ». Il ne s’agissait cependant pas d’un exercice de pur volontarisme, « une volonté sans humilité », de cette tentation subtile sur le chemin de la sainteté qui confond celle-ci avec la justification par ses propres forces, avec l’adoration de la volonté humaine et de sa propre capacité, « qui aboutit à une autosatisfaction égocentrique et élitiste dépourvue de véritable amour ». Il ne s’agissait pas non plus d’un pur quiétisme, d’un abandon passif et sans affects à une doctrine sans chair et sans histoire.

Cette formule naissait plutôt de la contemplation de la vie même du Fils incarné » « TOTUM AMORIS EST » du Pape François



  • Ordination Episcopale de Mgr Bondu le dimanche 22/01 à 15 h 30 en la cathédrale St Pierre de Rennes. 
  • Rencontre des prêtres du Doyenné : mardi 24/01 à Combourg
  • Du 18 au 25 janvier : semaine de prière pour l’unité des chrétiens
  • Catéchèse pour tous avec St Matthieu (lire chapitre 2 à 4) : samedi 28 janvier à 14 h 30, salle St Jean
  • Formation des catéchistes : mardi 31/01 à 20 h
  • Mardi 2 février : messe à 18 h 30 en l’église de Tinténiac
  • 1er février, à la Tour St-Joseph, fête de la chandeleur, de 14h30 à 16h
  • Il est possible de faire des offrandes de messes qui seront célébrées à Rome par l’abbé Nicolas Esnault




Quelques réflexions de St François de Sales

« Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors une heure est nécessaire »  

« Notre Seigneur ne demanda pas à Saint Pierre : Es tu savant ou éloquent ? Pour lui dire : Pais mes brebis, mais : M'aimes-tu ? II suffit de bien aimer pour bien dire »  

« On a besoin de patience avec tout le monde, mais particulièrement avec soi-même. Dans le régime des âmes, il faut une tasse de science, un baril de prudence et un océan de patience » 

« Faites comme les petits enfants qui de l'une des mains se tiennent à leur père, et de l'autre cueillent des fraises ou des mures le long des haies ; Car, de même, amassant et maniant les biens de ce monde de l'une de vos mains, tenez toujours de l'autre la main du Père céleste, vous tournant de temps en temps vers lui, pour voir s'il a agréable vos activités ou vos occupations. Gardez-vous bien surtout de quitter sa main et sa protection, car s'il vous abandonne, vous ne ferez point de pas sans donner du nez en terre » 

« Ô Seigneur, avec Ton aide, je veux m’exercer à la douceur dans les rencontres et les contrariétés quotidiennes. Dès que je m’apercevrai que la colère s’allume en moi, je recueillerai mes forces, non avec violence, mais doucement, et je chercherai à rétablir mon cœur dans la Paix. Sachant que je ne peux rien seul, je prendrai soin de T’appeler au secours, comme le firent les Apôtres ballottés par la mer en furie. Enseigne-moi à être doux avec tous, même avec ceux qui m’offensent ou me sont opposés, et jusqu’avec moi-même, ne m’accablant pas à cause de mes défauts. Quand je tomberai, malgré mes efforts, je me reprendrai doucement et dirai : « Allons, mon pauvre cœur, relevons-nous et quittons cette fosse pour toujours. Recourons à la Miséricorde de Dieu, Elle nous viendra en aide ».


































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