Annonces de la Semaine du 1er au 7 Septembre 2024
Dès le début, (…) l’Eglise avait compris, éclairée par l’Esprit Saint,
que ce qui, de Jésus, était visible, ce qui pouvait être vu avec les yeux et
touché avec les mains, ses paroles et ses gestes, le caractère concret du Verbe
incarné, tout de Lui était passé dans la célébration des sacrements. C’est là
que réside toute la puissante beauté de la liturgie. Si la Résurrection était
pour nous un concept, une idée, une pensée ; si le Ressuscité était pour nous
le souvenir du souvenir d’autres personnes, (…) ; s’il ne nous était pas donné,
à nous aussi, la possibilité d’une vraie rencontre avec Lui, ce serait comme
déclarer épuisée la nouveauté du Verbe fait chair. Au contraire, l’Incarnation,
en plus d’être le seul événement nouveau que l’histoire connaisse, est aussi la
méthode même que la Sainte Trinité a choisie pour nous ouvrir le chemin de la
communion. La foi chrétienne est soit une rencontre avec Lui vivant, soit elle
n’existe pas. (…)
J’ai longuement parlé du risque de la « mondanité spirituelle »
dans l’Exhortation Evangelii gaudium (n° 93-97), en identifiant le gnosticisme
et le néo-pélagianisme comme les deux modes reliés entre eux qui alimentent
cette mondanité spirituelle. Le premier réduit la foi chrétienne à un
subjectivisme qui enferme l’individu « dans l’immanence de sa propre raison ou
de ses propres sentiments ». Le second annule la valeur de la grâce pour ne
compter que sur ses propres forces, donnant lieu à « un élitisme narcissique et
autoritaire où, au lieu d’évangéliser, on analyse et on classe les autres, et
au lieu de faciliter l’accès à la grâce, on consomme de l’énergie à contrôler »
(Evangelii gaudium, n. 94). (…). Il est évident, d’après ce que j’ai rappelé
ci-dessus, que la Liturgie est, par sa nature même, l’antidote le plus efficace
contre ces poisons. Je parle évidemment de la Liturgie dans son sens
théologique et certainement pas – Pie XII l’a déjà dit – comme un cérémonial
décoratif ou une simple somme de lois et de préceptes réglant le culte [6]. Si
le gnosticisme nous intoxique avec le poison du subjectivisme, la célébration
liturgique nous libère de la prison d’une autoréférentialité nourrie par son
propre raisonnement et par le sentiment, L’action célébrative n’appartient pas
à l’individu mais au Christ-Eglise, à la totalité des fidèles unis dans le
Christ. La liturgie ne dit pas « je » mais « nous » et toute limitation de
l’étendue de ce « nous » est toujours démoniaque.
La Liturgie ne nous laisse pas seuls à la recherche d’une connaissance
individuelle présumée du mystère de Dieu, mais nous prend par la main,
ensemble, en assemblée, pour nous conduire dans le mystère que la Parole et les
signes sacramentels nous révèlent. Et elle le fait en cohérence avec l’action
de Dieu, en suivant le chemin de l’incarnation, à travers le langage symbolique
du corps qui se prolonge dans les choses, l’espace et le temps.
(…). Participer au sacrifice eucharistique n’est pas un exploit
personnel, comme si nous pouvions nous en vanter devant Dieu ou devant nos
frères et sœurs. Le début de chaque célébration me rappelle qui je suis, en me
demandant de confesser mon péché et en m’invitant à supplier la bienheureuse
Vierge Marie, les anges, les saints et tous mes frères et sœurs, de prier pour
moi le Seigneur (…) (cf. Mt 8,8). Nous n’avons pas d’autre fierté que celle de
la croix de notre Seigneur Jésus-Christ (cf. Ga 6,14). La Liturgie n’a rien à
voir avec un moralisme ascétique : c’est le don de la Pâque du Seigneur qui,
accueilli avec docilité, rend notre vie nouvelle. On n’entre dans le cénacle
que par la force d’attraction de son désir de manger la Pâque avec nous : (Lc
22,15).21. Mais nous devons faire attention : pour que l’antidote de la
Liturgie soit efficace, il nous est demandé de redécouvrir chaque jour la
beauté de la vérité de la célébration chrétienne. Je me réfère encore une fois
au sens théologique, comme l’a admirablement décrit le n° 7 de Sacrosanctum
Concilium : la Liturgie est le sacerdoce du Christ révélé et donné dans son
Mystère Pascal, rendu présent et actif aujourd’hui par des signes sensibles
(eau, huile, pain, vin, gestes, paroles) afin que l’Esprit, en nous plongeant
dans le mystère pascal, transforme toute notre vie, nous conformant toujours
plus au Christ.
« Motu Proprio du Pape François « DESIDERIO DESIDERAVI » (2022) sur la Formation liturgique du Peuple de Dieu
INSCRIPTION POUR LA CATECHESE : aux heures d’accueil du presbytère et aux heures de permanences à la bergerie à Tinténiac et au presbytère de Hédé la 1ère semaine de septembre (cf affiche jaune dans les églises).
Dimanche 08 septembre : Journée de rentrée diocésaine au sanctuaire Notre-Dame de La Peinière : 10h temps d’enseignement/15h messe/16h30 prière devant la chapelle.
Samedi 14 septembre à 20h30 concert de musique baroque en l’église de Québriac