Annonces de la Semaine du 30 Avril au 6 Mai 2023

 

« C’est donc le Seigneur Ressuscité qui est le protagoniste, et certainement pas nos immaturités qui cherchent, en assumant un rôle et une attitude, une présentabilité qu’elles ne peuvent avoir. (…) Présider l’Eucharistie, c’est être plongé dans la fournaise de l’amour de Dieu. Lorsqu’il nous sera donné de comprendre cette réalité, ou même simplement d’en avoir l’intuition, nous n’aurons certainement plus besoin d’un Directoire qui nous imposerait le comportement adéquat. Si nous en avons besoin, c’est à cause de la dureté de notre cœur. La norme la plus élevée, et donc la plus exigeante, est la réalité même de la célébration eucharistique, qui sélectionne les mots, les gestes, les sentiments qui nous feront comprendre si notre usage de ceux-ci est ou non à la hauteur de la réalité qu’ils servent. Il est évident que cela ne s’improvise pas. C’est un art. Cela demande de la part du prêtre de l’application, un entretien assidu du feu de l’amour du Seigneur qu’il est venu allumer sur la terre (cf. Lc 12,49). Lorsque la première communauté rompt le pain en obéissant au commandement du Seigneur, elle le fait sous le regard de Marie qui accompagne les premiers pas de l’Église :

« Tous étaient assidus à la prière, avec des femmes, avec Marie la mère de Jésus » (Ac 1,14). La Vierge Mère « veille » sur les gestes de son Fils confiés aux apôtres. Comme elle l’a fait après les paroles de l’ange Gabriel, elle garde à nouveau dans son cœur, ces gestes qui font le corps de son Fils. Le prêtre, qui répète ces gestes en vertu du don reçu dans le sacrement de l’Ordre, est lui-même protégé dans le cœur de la Vierge. (…) Devenus des instruments pour allumer le feu de l’amour du Seigneur sur la terre, protégés dans le cœur de Marie, Vierge faite Église (comme le chantait saint François), les prêtres doivent laisser l’Esprit Saint agir sur eux, pour mener à bien l’œuvre qu’il a commencée en eux lors de leur ordination. L’action de l’Esprit leur offre la possibilité d’exercer leur ministère de présidence de l’assemblée eucharistique avec la crainte de Pierre, conscient d’être pécheur (Lc 5,1-11), avec la puissante humilité du serviteur souffrant (cf. Is 42ss) (…).

C’est la célébration elle-même qui éduque le prêtre à ce niveau et à cette qualité de présidence. Il ne s’agit pas, je le répète, d’une adhésion mentale, même si tout notre esprit ainsi que toute notre sensibilité doivent y être engagés. Ainsi, le prêtre se forme en présidant les paroles et les gestes que la liturgie met sur ses lèvres et dans ses mains. (…) Il ne détourne pas l’attention de la centralité de l’autel, symbole du Christ, car c’est de son côté transpercé qu’il laissa couler l’eau et le sang, source des sacrements de l’Église et le centre de notre louange et de notre action de grâce. En s’approchant de l’autel pour l’offrande, le prêtre est éduqué à l’humilité et à la contrition par les paroles : « Le cœur humble et contrit, nous te supplions, Seigneur, accueille-nous : que notre sacrifice, en ce jour, trouve grâce devant toi, Seigneur notre Dieu ». Il ne peut pas compter sur lui-même pour le ministère qui lui est confié, car la Liturgie l’invite à prier pour être purifié par le signe de l’eau, lorsqu’il dit : « Lave-moi de mes fautes, Seigneur, et purifie-moi de mon péché ». Les mots que la Liturgie place sur ses lèvres ont des contenus différents qui exigent des tonalités spécifiques. L’importance de ces paroles exige du prêtre un véritable ars dicendi. Celles-ci donnent forme à ses sentiments intérieurs, tantôt dans la supplication du Père au nom de l’assemblée, tantôt dans l’exhortation adressée à l’assemblée, tantôt dans l’acclamation d’une seule voix avec toute l’assemblée. Dans la prière eucharistique – à laquelle participent aussi tous les baptisés, en écoutant avec révérence et en silence, et en intervenant dans les acclamations – celui qui préside a la force, au nom de tout le peuple saint, de rappeler devant le Père l’offrande de son Fils dans la dernière Cène, afin que ce don immense soit rendu nouvellement présent sur l’autel. À cette offrande, il participe par l’offrande de lui-même. Le prêtre ne peut pas raconter la Cène au Père sans y participer lui-même. Il ne peut pas dire : « Prenez, et mangez-en tous : ceci est mon Corps livré pour vous », et ne pas vivre le même désir d’offrir son propre corps, sa propre vie, pour le peuple qui lui est confié. C’est ce qui se passe dans l’exercice de son ministère. De tout cela et de beaucoup d’autres choses, le prêtre est continuellement formé par l’action de célébrer ». 

Extrait de la lettre Apostolique sur la formation liturgique du Peuple de Dieu du Pape François du 29 juin 2022


  • Denier de l’Eglise : il assure la vie matérielle des prêtres. Des enveloppes sont à votre disposition. Merci pour votre générosité. 
  • Mois de mai, mois de la Vierge Marie : chaque clocher est invité à prier le chapelet dans nos églises pour les vocations.
  • Parcours « Alpha Parents » :  04 & 11/05  cly.madre@orange.fr
  • Il est possible de faire des offrandes de messes qui seront célébrées à Rome par l’abbé Nicolas Esnault.

« Dieu avait beaucoup à dire cette nuit-là, et des choses que Samuel aurait préféré ne pas avoir à entendre, parce que Dieu lui annonçait comment il allait punir Elie de son infidélité à sa vocation sacerdotale. Le matin suivant, Eli, qui se doutait que le message lui était adressé, demande à Samuel de tout lui raconter et, avec humilité, il reconnaît que Dieu a raison d’être mécontent et il se convertit. Voici donc un homme d’expérience, mais infidèle à sa propre vocation, qui révèle à un tout jeune homme comment Dieu qui depuis longtemps ne lui parle plus à lui. Et ce garçon que Dieu a choisi a besoin de l’adulte, même égaré pour s’engager sur le chemin de Dieu que lui-même a cessé de suivre. Je trouve cette nécessaire solidarité entre les générations d’une beauté impressionnante. Même si l’adulte n’a plus rien à dire au jeune, c’est tout de même à lui que revient la tâche de l’introduire dans la vie adulte, et tout particulièrement dans le rapport avec Dieu, de lui révéler la différence entre la voix de Dieu et celle des hommes, et de lui indiquer comment lui répondre. Et ce n’est pas une question de sainteté personnelle, mais un devoir d’une génération par rapport à celle qui la suit. On n’est jamais indigne de montrer le chemin de Dieu à un jeune, même si l’on doit toujours plus ou moins lui dire avec humilité : « fais ce que je te dis et ne fais pas ce que je fais ». Et si l’adulte a bien rempli sa mission, il aura la chance d’entendre de la bouche du jeune la Parole que Dieu ne pouvait plus lui adresser directement car ses oreilles n’étaient plus capables d’entendre ». Méditation de 1 Samuel 3, 1-19, par M. Pochet, Nouvelle Cité.


POUR NOURRIR SA FOI ET SA VIE CHRETIENNE :
« Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. » (2ème lettre à Timothée chapitre 4)
  • Comme Dieu vous aime : en pèlerinage vers Rome, Jérusalem, par le cardinal Jean Marie Lustiger
  • Jésus de Nazareth, tome 2 ; De l'entrée à Jérusalem à la Résurrection par le Pape Benoit XVI-Ratzinger
  • CATÉCHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE : ABRÉGÉ, 22 € 

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