Parole de l’Évêque – Nourrir sa foi, source de fraternité
Que d’événements au cours de cet été ! Ils inquiètent. Quelle est notre mission face à ces inquiétudes que nous partageons avec nos contemporains ?
Je ne mentionnerai ici que deux sources de troubles, devant lesquelles nous sommes apparemment impuissants :
• Le dérèglement climatique qui s’atteste de façon de plus en plus évidente par les journées de canicule, les incendies et les inondations brutales.
• La guerre en Ukraine avec les déséquilibres (en particulier alimentaire) qu’elle entraîne dans le monde, sans oublier la menace nucléaire qui pèse.
À cela, il faut ajouter l’indifférence religieuse et la tristesse du manque de sens, ainsi que notre difficulté à transmettre ce que nous avons reçu : le trésor de la foi qui est une amitié avec le Christ.
Pourtant, bien que ces bouleversements dépassent ce que chacun peut faire pour en changer le cours, ils suscitent des actions concrètes. Des chrétiens – et d’autres – changent leur style de vie en choisissant une manière plus sobre de vivre et en refusant de prendre trop facilement l’avion. Des chrétiens – et d’autres –s’engagent dans la solidarité pour apporter une aide aux Ukrainiens réfugiés ici ou restés dans leur pays, ou à d’autres personnes en situation de grande fragilité. Des communautés chrétiennes se transforment pour vivre la joie de la foi et de la fraternité, et cette joie rayonne.
À la fin de cet été, j’ai vu deux lumineux messages qui éclairent notre route.
Oui, l’éducation à la fraternité selon le Christ est une lumière pour notre monde ! Voilà un enjeu essentiel que nous n’avons jamais fini de relever, dans nos familles, nos communautés chrétiennes, nos établissements scolaires catholiques. À cet égard, soyons attentifs à la vie synodale de l’Église : elle suscite le « souffle nouveau » de la fraternité qui évangélise. Nous l’évoquerons ensemble le 11 septembre prochain à ND de La Peinière. Je vous y invite !
Oui, vivre sa foi dans la confiance en Dieu porte la lumière de l’espérance au sein de notre monde. Cette foi se traduit en actes : aimer vraiment l’autre considéré comme un frère, une sœur. « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils. » Par notre foi, Dieu nous donne au monde pour que nous l’aimions et lui fassions découvrir cet Amour dont chacun est aimé.
Au cours de cette année que Dieu nous donne de vivre, j’invite chacun à nourrir sa foi en Dieu, foi vivante qui se traduit toujours en charité et qui porte partout de l’espérance.
Paru dans Église en Ille-et-Vilaine n°343 – Septembre 2022 |