Annonces de la Semaine du 11 au 17 septembre 2022

 

« (…) La parabole de la brebis perdue n'est pas simplement une comparaison prise au hasard de l'existence commune, mais qu'elle est riche d'histoire et de sens : le Christ est le vrai Berger et le bon Pasteur. En cette seconde parabole, commençons tout de suite par identifier ce dont le Christ parle, de qui le Christ parle. Après le Christ-Berger, quelle est cette maison ? Quelle est cette femme qui cherche le trésor perdu ? Pour peu que vous ayez l'âme sensible au langage du Christ, vous avez compris que cette femme, c'est l'Eglise elle-même en sa fonction maternelle et mariale, l'Eglise mère des croyants, l'Eglise figure de l'Epouse qui a la garde du trésor que Dieu le Père lui a confié en lui confiant le Christ, l'Eglise en qui nous sommes nés à la vie de Dieu.

La maison est aussi figure de l'Eglise avec la lampe allumée qui doit éclairer tous ceux qui entrent dans la maison. Images familières à la sensibilité chrétienne, elles jouent entre elles comme des assonances, des harmonies musicales. (…)

Cette lampe, vous le savez, cette lumière qui nous est donnée, c'est la lumière de la foi et aussi le don de l'Esprit qui fait l'Eglise et la vérité de nos vies. Le Christ l'appelle dans st Jean "l'Esprit de vérité" et rappelez-vous cette parole sur le Christ-Lumière parce qu'il donne l'Esprit et la lumière de la foi dans l'Esprit : "Celui qui marche à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres. Il aura la lumière de la Vie". La situation de cette seconde parabole est claire ; elle n'est pas une simple répétition par rapport à la première. Elle nous fait découvrir une autre, une nouvelle profondeur du mystère de pardon et d'amour, de liberté et de vie que le Seigneur nous apporte. Cette fois-ci, le Christ propose à notre contemplation l'Eglise en qui nous sommes et que nous sommes.

Ces dix drachmes, ce trésor confié à l'Eglise, c'est le trésor des enfants de Dieu rassemblés, c'est le trésor de vos vies. Dans l'Eglise, -et c'est cela votre liberté- vous êtes appelés à la vérité. La drachme perdue ? c'est la drachme enfouie dans les ténèbres, mais toujours susceptible d'être remise dans la lumière de Dieu, dans la vérité du Christ et de l'Esprit.

La drachme perdue, elle est portée par toute l'espérance et la quête inlassable de l'Eglise qu'habite l'Esprit, qui tient en main pour ainsi dire la lumière de l'Esprit. L'Eglise n'abandonne jamais aucun de ses enfants. Poussée par l'amour qui l'anime et qui lui donne sa dimension véritable d'Epouse du Christ, elle ne peut, dans son désir profond et sa prière, se résigner à la perte d'aucun de ses membres.

De même que le Berger est allé dans le désert à la recherche de l'unique brebis perdue, de même l'Eglise, en sa fonction maternelle de prière et d'intercession, habite du même souci et de la même volonté que le Christ, son Seigneur et Maître, ne peut abandonner devant Dieu l'unique drachme perdue. Elle se mobilise entièrement de l'intérieur, par la force de l'Esprit, pour qu'elle revienne à la lumière de la vérité. Et voici que, maternellement, l'Eglise trouve celle qui était perdue et lui rend sa beauté. (…)

Le visage de Jésus, c'est aussi ton visage. Ce dont tu avais honte ici ou là, regarde, il l'a pris sur son front, il l'a pris dans ses plaies. Ta honte, afin de te l'enlever, il l'a prise sur lui, non pour te condamner mais pour te pardonner.

Pour que tu sois dans la vérité. Pour qu'ainsi tu trouves la vérité de ta vie, ta vérité, dans la lumière de l'Esprit". La joie de l'Eglise s'accomplit quand ainsi, par le don de l'Esprit, chacun est rendu à sa vérité qui est le Christ »

« (….) Si nous reprenons maintenant le sort de cette pauvre brebis, elle, la brebis perdue qui suit son désir aveugle et qui va à sa perte, voici que le Christ, le vrai Berger, la trouve et la porte sur ses épaules, alors que, prétendant exister par elle-même, elle ne pouvait plus se porter elle-même. Elle n'est pas mise en prison, elle n'est pas capturée au lasso, elle n'est pas enchaînée, elle n'est pas attachée, elle n'est pas punie. Là où elle ne peut plus se porter elle-même, le vrai Berger de nos âmes la porte et c'est lui qui marche pour elle ; il la tient sur ses épaules comme le montre l'antique peinture des catacombes. Il la porte avec amour et il est lui-même son chemin. Il marche pour elle, il marche avec elle sur ses épaules. 

Le Christ lui-même qui conduit son troupeau dans le désert pour lui faire rencontrer la joie de Dieu est vraiment le chemin qui permet à cette brebis de choisir sa liberté, la liberté. Non pas l'incertitude aveugle du désir qui ne sait où il va ; mais le profond élan du cœur qui reconnaît le vrai chemin, celui qui conduit à son Seigneur et où elle retrouve la fraternité et la joie de ceux qui, avec elle, sont rassemblés dans la main de Dieu. 

L'authentique liberté n'est pas de choisir entre soi-même et le groupe, mais de choisir l'amour de Dieu qui rassemble, le Christ qui nous mène et nous guide, qui donne lumière, force et sens à notre désir en lui traçant son objet et son chemin. Tout ce à quoi le désir nous fait aspirer et qui semble n'aboutir à rien, une fois repris par la main du Christ et purifié par lui, quand nous nous laissons porter par lui, peut trouver, trouve un sens extraordinaire. 

Même au prix de durs combats, nous découvrons qu'aimer à un sens en celui qui nous aime, 'que notre corps est une beauté et un langage au service de la vie qui nous est donnée, que les choses de ce monde sont faites pour servir à l'homme afin qu'il accomplisse sa vocation : vivre avec le Christ. Nous découvrons que tout contribue splendidement au chemin que le Seigneur nous trace et que le suivre, ce n'est pas abandonner notre liberté, mais la recevoir. Marcher derrière lui, ce n'est pas errer mais choisir librement la liberté qu'il nous donne. Être rassemblés par lui, c'est entrer dans la communion de l'amour » 

Cardinal Jean Marie Lustiger, Jubilé des Jeunes, 1984 



  • Inscription catéchèse : permanence du presbytère ; Réunion des parents le jeudi 15 septembre à 20 h 30 à la Bergerie
  • Répétition chorale : le 14/09 en l’église de Tinténiac, 20 h15
  • Pèlerinage Diocésain à La Peinière le dimanche 11 septembre
  • L’abbé Nicolas ESNAULT, nommé en mission d‘études à Rome, résidera, durant les congés, au presbytère de Tinténiac



















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