Annonce de la Semaine du 18 au 24 septembre 2022

        

           « (…) Lors des dimanches précédents, saint Luc, l'évangéliste qui, plus que les autres, se préoccupe de montrer l'amour que Jésus a pour les pauvres, nous a offert différents éléments de réflexion sur les dangers d'un attachement excessif à l'argent, aux biens matériels et à tout ce qui nous empêche de vivre en plénitude notre vocation à aimer Dieu et nos frères. C'est aussi le cas aujourd'hui, à travers une parabole qui suscite en nous un certain étonnement, parce que l'on parle d'un intendant malhonnête dont il est fait la louange (cf. Lc 16, 1-13); à bien y regarder le Seigneur nous réserve un enseignement sérieux et plus que jamais salutaire.

Comme toujours, le Seigneur part d'un fait divers quotidien: il raconte l'histoire d'un intendant qui est sur le point d'être licencié à cause de la gestion malhonnête des affaires de son patron et, pour s'assurer un avenir, il tente avec ruse de se mettre d'accord avec les débiteurs. Il est assurément malhonnête, mais malin: l’Evangile ne nous le présente pas comme un modèle à suivre dans la malhonnêteté, mais comme un exemple à imiter pour sa capacité à agir de manière avisée. La brève parabole se conclut en effet par ces mots: «Le patron loua cet intendant malhonnête d'avoir agi de façon avisée » (Lc 16, 8). Mais que veut nous dire Jésus avec cette parabole? Avec cette conclusion surprenante? Après la parabole de l'intendant infidèle, l'évangéliste présente une brève série de dictons et d'avertissements sur la relation que nous devons avoir avec l'argent et les biens de cette terre. Ce sont de petites phrases qui invitent à un choix qui présuppose une décision radicale, une constante tension intérieure.

La vie est en vérité toujours un choix: entre honnêteté et malhonnêteté, entre fidélité et infidélité, entre égoïsme et altruisme, entre bien et mal. La conclusion du passage évangélique est incisive et péremptoire: «Nul serviteur ne peut servir deux maîtres: ou il haïra l'un et aimera l'autre, ou il s'attachera à l'un et méprisera l'autre". En définitive, dit Jésus, il faut se décider: «Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Lc 16, 13). Mammon est un terme d'origine phénicienne qui évoque la sécurité économique et le succès dans les affaires; nous pourrions dire que dans la richesse est indiquée l'idole à laquelle on sacrifie toute chose pour atteindre sa propre réussite matérielle et ainsi cette réussite économique devient le vrai dieu d'une personne. Une décision fondamentale est donc nécessaire entre Dieu et Mammon, il faut choisir entre la logique du profit comme ultime critère de notre action et la logique du partage et de la solidarité. La logique du profit, si elle prévaut, augmente les inégalités entre les pauvres et les riches, ainsi qu'une exploitation ruineuse de la planète. Lorsqu'en revanche prévaut la logique du partage et de la solidarité, il est possible de corriger la route et de l'orienter vers un développement équitable, pour le bien commun de tous. Au fond, il s'agit de la décision entre l'égoïsme et l'amour, entre la justice et la malhonnêteté, en définitive entre Dieu et Satan. Si aimer le Christ et nos frères ne doit pas être considéré comme quelque chose d'accessoire et de superficiel, mais plutôt comme le vrai et ultime but de toute notre existence, il faut savoir opérer des choix fondamentaux, être disponibles à des renoncements radicaux, si nécessaire jusqu'au martyr. Aujourd'hui comme hier, la vie du chrétien exige le courage d'aller à contre-courant, d'aimer comme Jésus, qui est allé jusqu'au sacrifice sur la croix.

Nous pourrions dire alors, en paraphrasant une observation de saint Augustin, que grâce aux richesses terrestres, nous devons nous procurer celles qui sont véritables et éternelles : si l'on trouve en effet des gens prêts à tout type de malhonnêtetés à condition de s'assurer un bien-être matériel toujours aléatoire, nous chrétiens devrions d'autant plus nous soucier de nous occuper de notre bonheur éternel avec les biens de cette terre (cf. Discours 359, 10). Or l'unique manière de faire fructifier pour l'éternité nos dons et nos capacités personnelles tout comme les richesses que nous possédons est de les partager avec nos frères, en nous montrant de cette manière de bons intendants de ce que Dieu nous confie. Jésus dit: «Qui est fidèle en très peu de choses est fidèle aussi en beaucoup, et qui est malhonnête en très peu est malhonnête aussi en beaucoup » (Lc 16, 10-11)» (…)

Extrait de l’homélie du Pape Benoît XVI du 23/09/2007



  • En lien avec la communauté britannique du diocèse de Rennes, la paroisse Saint-Jean-XXIII de Rennes célébrera une Messe à l’intention d’Elisabeth II, célébrée et chantée en anglais, ce lundi 19 septembre à 18h30 en l’église Saint-Paul
  • Inscription catéchèse : aux horaires d’ouverture du presbytère 
  • Journée du Patrimoine : visite des églises de St Brieuc des Iffs à 14h30 ; La Chapelle Chaussée à 15h30 ; Tinténiac à 16h30
  • Répétition chorale, le mercredi, église de Tinténiac, 20 h 15 
  • Rencontre des prêtres du doyenné : mercredi 21/09
  • Rencontre des doyens : vendredi 23, toute la matinée
  • Célébration de rentrée du collège St Joseph en l’église de Tinténiac le vendredi 23/09 à partir de 14 h 30 
  • À l’occasion des 25 ans d’épiscopat de Mgr Pierre d’Ornellas, le diocèse organise un pèlerinage à Rome du lundi 17 au samedi 22 octobre prochain. 


« (….) L’Avis du CCNE pose l’argument de non-discrimination pour ouvrir la porte à une éventuelle légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie. Cet argument d’égalité est contredit par l’expérience des soignants : y a-t-il une égalité entre la personne qui, en pleine possession de ses facultés, peut demander de façon récurrente l’euthanasie, et la personne fragilisée qui, ne pouvant pas s’exprimer, s’en remet avec confiance aux soignants qui l’accompagneront jusqu’au bout ?                                                                                                                                        L’Avis du CCNE jette du brouillard sur la réflexion. Il utilise le même mot « fraternité » pour qualifier à la fois l’aide active à mourir et l’accompagnement par les soins palliatifs. Mais comment appeler fraternel le geste qui donne la mort à son frère qui la demanderait ? Ce n’est pas dans le brouillard qu’on discerne le projet de société à édifier ! Soit nous choisissons une société des désirs individuels qui s’imposent à tous, y compris au corps médical, société fragile et fluctuante, sans consistance et sans visée commune. Soit nous souhaitons une société de la fraternité grâce à laquelle les personnes les plus vulnérables sont collectivement entourées de considération et accompagnées par le soin, société cohérente, bâtie sur un projet fort et commun pour tous, sur une espérance. Pourquoi l’Avis du CCNE ne pose-t-il pas dans le débat la longue tradition éthique issue du « tu ne tueras pas », qui fonde notre civilisation et qui donne de la clarté pour penser notre responsabilité collective face à la question si complexe de la fin de vie ? »                                                                                                                                                     + Pierre d’Ornellas, Archevêque de Rennes, et responsable du groupe de travail « Bioéthique » de la Conférence des évêques de France (CEF)






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