Annonces de la Semaine du 13 Octobre au 19 Octobre 2024

 

La vie éternelle

Suivre Jésus pour avoir la vie éternelle est impossible sans détachement, aussi impossible que de comprendre le mystère du Messie souffrant sans renoncer à son jugement propre. Pourtant, Jésus nous encourage à recevoir sa grâce qui rend tout possible, par trois regards pleins de tendresse : sur un homme riche, sur la foule qui l'entoure, enfin sur ses Apôtres. Bon Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle, demande un homme riche, alors que Jésus se mettait en route. Pour lui, le but est clair (le terme, c'est la vie éternelle), mais il s'enquiert sur le moyen d'y parvenir : "comment faire ?" - Jésus lui fait prendre conscience de la profondeur de sa démarche : Dieu seul est bon. Lui seul peut déterminer ce qui est bon. Or le Dieu unique ne s'est-il pas exprimé dans l'Alliance et dans la Loi qui l’explicite ? Jésus cite les préceptes du Décalogue qui commandent les relations avec le prochain, et qu'il condense en cette formule : Tu ne feras de tort à personne. A ce large examen de conscience, l'homme répond : Maître, j'ai observé tous ces commandements depuis ma jeunesse. Alors Jésus pose sur lui son regard et se mit à l'aimer. Comme il a admiré la loyauté de Nathanaël, ou la foi du centurion, il est sensible à cette jeune ferveur qui s'accorde si bien à la sienne. (…). À relation nouvelle, exigence nouvelle. (…). Ce qui lui manque, ce n'est pas de compléter la loi, c'est la foi au Christ, une intimité et une adhésion à sa personne qui détermine tout le sens de sa vie. Jésus l'interpelle et s'adresse à sa volonté : Si tu veux être parfait (…) remets ton être tout entier entre les mains de l'Aimé, qui exige ce détachement. Mais ce trésor céleste que Jésus, la Sagesse incarnée, lui propose, l'homme s'avère incapable de le préférer à tout l'or du monde (…). Sa tristesse est bien le signe que la grâce, l’amour du Dieu bon, l'a touché : il s'assombrit au moment où la Parole, plus incisive qu'une épée à deux tranchants, a pénétré au plus profond de son cœur. Sa richesse s'oppose actuellement à sa marche en avant, mais la miséricordieuse tendresse de Dieu l'en a rendu conscient : lui faisant réaliser qu'il ne peut, par son action, obtenir en partage la vie éternelle (…). "Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints" (Léon Bloy). La rencontre avec le Christ continue de travailler ceux qu'il a ainsi appelés, et dont la liberté a mal répondu. (…)) Le cas individuel de l'homme riche ouvre sur un enseignement général, adressé à tous les chrétiens de tous les temps, tous mis en demeure de se défaire de tous leurs biens pour suivre Jésus et avoir en héritage la vie éternelle. Jésus jette un regard circulaire sur tous ceux qui l'entourent, le même regard affectueux que pour l'homme à la vocation manquée. Il dit : Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d'entrer dans le Royaume de Dieu ! Les disciples sont stupéfaits, car dans la mentalité de l'Ancien Testament la richesse était la marque de la bénédiction de Dieu. (…) Tout décontenancés, les disciples découvrent à leur tour leur propre impuissance, non seulement à se sauver par eux-mêmes, mais aussi à se laisser sauver. Un nouveau regard de Jésus sur ses disciples, regard chargé d'amour, manifeste que la toute-puissance de Dieu seul sauve l'homme par une disposition libre de son amour : il fait surgir l'espérance au moment même où son appel irréalisable provoque leur stupéfaction découragée. Pour les hommes, c'est impossible, mais pas pour Dieu. (…). Le Seigneur qui, des pierres, peut susciter des enfants à Abraham (Mt 3, 5) demeure capable de sauver ceux qui ont résisté à ses appels, car la grâce du salut se fraie un chemin à travers les réactions des hommes : tristesse, stupéfaction, réticence, dureté, ou accueil spontané et docile. Pierre suppose résolu le problème du détachement pour les disciples qui ont suivi Jésus ; sa réaction permet à Jésus d'approfondir encore ce point : la vie éternelle est une grâce. Il n'y a donc pas à faire des choses extraordinaires, mais à recevoir, à accepter tout ce qui est donné. (…). Marcher à la suite de Jésus fait éprouver au disciple la joie de n'être qu'un enfant qui doit tout recevoir. Le Père tout-puissant le rend capable d'aimer au point de tout quitter sur la route impossible où il est entraîné pour parvenir à la vie éternelle. Saint Benoît termine ainsi sa Règle : « Toi donc, qui que tu sois, qui hâtes ta marche vers la patrie céleste... avec l'aide du Christ,... aux sommets tu parviendras»...

Frère Jean-Gabriel



  • Mardi 15 Octobre : répétition de la chorale à l’église de Tinténiac à 20h15
  • Denier de l’Eglise : soutenir la mission en participant au denier de l’Eglise. Merci de votre grande générosité.
  • Du 13 au 20 Octobre : Semaine Missionnaire Mondiale
  • 19 Octobre de 9h à 17h : 3e rencontre diocésaine des solidarités paroissiales sur le thème « Les pauvres sont nos maitres » à l’église St Augustin à Rennes
  • 25 au 27 Octobre : festival Marcel Callo : »vibrer au rythme de l’espérance »programme à retrouver sur le site diocésain.


PRIÈRE DE LA SEMAINE MISSIONNAIRE

Père très bon,

Tu nous as donné ton fils Jésus, qui a offert sa vie par amour pour l’humanité, pour les hommes et femmes d’hier et d’aujourd’hui.

Nous sommes sauvés, pardonnés, invités au banquet, à chaque Eucharistie, au banquet éternel. À la suite de la Vierge Marie, que notre oui soit oui. Donne-nous de nous rappeler que le jour de notre baptême. Nous avons revêtu le Christ, le plus beau vêtement pour participer au repas des noces.

En cette année de prière voulue par le Saint-Père, que nos rendez-vous avec toi dans la prière et dans tes sacrements, soient la respiration de notre âme, et la source d’un élan missionnaire inlassable.

Garde-nous fidèles afin que nos frères et sœurs qui ne te connaissent pas encore, puissent dire « Voyez comme ils s’aiment », et deviennent eux aussi des disciples missionnaires, jusqu’aux extrémités de la terre. Amen



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