Annonces de la Semaine du 18 au 24 Février 2024

 « En ce premier dimanche de Carême, nous rencontrons Jésus qui, après avoir reçu le baptême dans le fleuve Jourdain des mains de Jean-Baptiste (cf. Mc 1, 9), subit la tentation dans le désert (cf. Mc 1, 12-13). Le récit de saint Marc est concis, privé des détails que nous lisons dans les deux autres Evangiles de Matthieu et de Luc.

Le désert dont on parle possède diverses significations.

Il peut indiquer l’état d’abandon et de solitude, le « lieu » de la faiblesse de l’homme, où il n’existe ni soutien, ni sécurité, où la tentation devient plus forte. Mais il peut aussi indiquer un lieu de refuge et un abri, comme il le fut pour le peuple d’Israël qui avait échappé à l’esclavage d’Egypte, où l’on peut faire l’expérience de façon particulière de la présence de Dieu. Jésus « était dans le désert durant quarante jours, tenté par Satan » (Mc 1, 13). Saint Léon le Grand commente que « le Seigneur a voulu subir l’attaque du tentateur pour nous défendre par son aide et pour nous instruire par son exemple » (Tractatus XXXIX, 3 De ieiunio quadragesimae: CCL 138/A, Turnholti 1973, 214-215). Que peut nous enseigner cet épisode ? Comme nous le lisons dans le livre de L’Imitation du Christ, « l'homme, tant qu'il vit, n'est jamais entièrement à l'abri des tentations (…) mais la patience et la véritable humilité nous rendent plus forts que tous nos ennemis » (Liber i, c. XIII, Cité du Vatican 1982, 37), avec la patience et l’humilité de suivre chaque jour le Seigneur, nous apprenons à construire notre vie non pas en dehors de lui et comme s’il n’existait pas, mais en Lui et avec Lui, parce qu’il est la source de la vraie vie.

La tentation de supprimer Dieu, de mettre de l’ordre tout seuls en nous-mêmes et dans le monde, en comptant uniquement sur nos propres capacités, est toujours présente dans l’histoire de l’homme. Jésus proclame que « le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche » (Mc 1, 15), il annonce qu’en Lui a lieu quelque chose de nouveau : Dieu s’adresse à l’homme de façon inattendue, dans une proximité unique concrète, pleine d’amour ; Dieu s’incarne et entre dans le monde de l’homme pour prendre sur lui le péché, pour vaincre le mal et ramener l’homme dans le monde de Dieu. Mais cette annonce est accompagnée par la demande de correspondre à un don aussi grand.

En effet, Jésus ajoute : « Repentez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc 1, 15) ; c’est une invitation à avoir foi en Dieu et à convertir chaque jour notre vie à sa volonté, en orientant chacune de nos actions et de nos pensées vers le bien.

Le temps du Carême est le moment propice pour renouveler et rendre plus solide notre relation avec Dieu, grâce à la prière quotidienne, les gestes de pénitence, les œuvres de charité fraternelle. Supplions avec ferveur la Très Sainte Vierge Marie afin qu’elle accompagne notre chemin quadragésimal par sa protection et qu’elle nous aide à graver les paroles de Jésus Christ dans notre cœur et dans notre vie, pour nous convertir à Lui. »

Angélus du Pape Benoît XVI, du 26/02/2012



Extrait de l’homélie du Pape François du 15/02/2024

« Revenons, frères et sœurs. Revenons à Dieu de tout notre cœur. En ces semaines de Carême, faisons place à la prière d’adoration silencieuse, dans laquelle nous restons à l’écoute de la présence du Seigneur, comme Moïse, comme Élie, comme Marie, comme Jésus. Avons-nous réalisé que nous avons perdu le sens de l’adoration ? Revenons à l’adoration. Prêtons l’oreille du cœur à Celui qui, dans le silence, veut nous dire : « Je suis ton Dieu : Dieu de miséricorde et de compassion, le Dieu du pardon et de l’amour, le Dieu de la tendresse et de la sollicitude. […] Ne te juge pas toi-même. Ne te condamne pas. Ne te refuse pas toi-même. Laisse mon amour toucher les recoins les plus profonds et cachés de ton cœur et te révéler ta beauté, une beauté que tu as perdue de vue, mais qui te deviendra à nouveau visible dans la lumière de ma miséricorde ». (…) Frères et sœurs, n’ayons pas peur de nous dépouiller des parures mondaines et de revenir au cœur, revenir à l’essentiel » 


  • Chemin de Croix : chaque clocher est invité à organiser ce temps de prière.
  • Chapelet avec les enfants de la catéchèse à la Chapelle Chaussée le 21/02 à 10 h 30
  • Vente de Ticket Tombola, le 18/02 au profit de l’association AEVE (Autisme Espoir Vers l’Ecole)
  • Pour les Annonces, merci d’appeler le service d’Accueil afin qu’il puisse noter les informations sur l’Agenda paroissial.


LES TENTATIONS DE JESUS
« Chaque année, le premier dimanche de Carême, nous lisons le récit des Tentations chez l'un des trois évangélistes synoptiques ; cette année, nous les lisons dans Saint Marc, c'est-à-dire dans la version la plus discrète possible (…) Marc ne nous précise pas quelles tentations Jésus a dû affronter, mais la suite de son évangile nous permet de les deviner : ce sont toutes les fois où il a dû dire non ; parce que les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes, et que, homme lui-même, il était entouré d’hommes, il a dû faire sans cesse le choix de la fidélité à son Père. (…) Jésus a eu certainement, on vient de le voir, la tentation de ne pas souffrir ; il a connu aussi celle de réussir ; là encore, son entourage l’y poussait ; le succès pouvait bien devenir un piège : « Tout le monde te cherche » (Mc 1,37) (…) Il avait dû s’arracher : « Allons ailleurs dans les bourgs voisins, pour que j’y proclame aussi l’Evangile : car c’est pour cela que je suis sorti. » (Mc 1,38). (…) Elle est là, la tentation : se laisser détourner de sa mission. (…) Cette souffrance de l'incompréhension traduit une autre sorte de tentation, celle de convaincre par des actes spectaculaires (…) Très certainement, quand Jésus décide brusquement de fausser compagnie à ses interlocuteurs du moment, que ce soient ses amis ou ses adversaires, c'est qu'il a un choix à faire. Ce choix est celui de la fidélité à sa mission : qu'il soit le Messie, tout le monde y pense depuis le début ; mais le problème c'est qu'une fois encore, les pensées de Dieu ne sont pas les nôtres ; par exemple, on attendait, on espérait un Messie politiquement puissant, qui chasserait l'occupant romain et restaurerait la liberté politique d'Israël ; Jésus a dû sans cesse prêcher la seule grandeur de l'amour ; c’est pour cela qu’à plusieurs reprises, il impose le secret à ceux qui ont entrevu son mystère (que ce soit à la Transfiguration ou ailleurs) : il ne veut pas laisser son entourage s'engager sur une fausse piste. On ne s’étonne pas non plus qu’il ait vécu paisiblement au désert pendant quarante jours (chiffre symbolique) au milieu des bêtes sauvages : car c'est bien ainsi que le prophète Isaïe avait défini l'harmonie qui règnera dans la création nouvelle (Is 11). Marc nous dit ici : Jésus est l'homme véritablement libre par rapport à toutes les tentations, le premier-né de l'humanité nouvelle » Marie Noëlle Thabut, bibliste


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