Solennité de Sainte Marie, Mère de Dieu

« Bonne année à tous ! En ce premier jour (…) je voudrais faire parvenir à chaque homme et à chaque femme du monde la bénédiction de Dieu. Je le fais avec l’ancienne formule contenue dans l’Écriture Sainte : « Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Que le Seigneur fasse pour toi rayonner son visage et te fasse grâce ! 

Que le Seigneur te découvre sa face et t'apporte la paix !» (Nm 6, 24-26). De même que la lumière et la chaleur du soleil sont une bénédiction pour la terre, ainsi la lumière de Dieu l’est pour l’humanité, quand il fait briller sa face sur celle-ci. Et cela a eu lieu avec la naissance de Jésus Christ ! Dieu a fait resplendir sa face pour nous : au début de manière humble, cachée — à Bethléem seuls Marie et Joseph et quelques pasteurs furent les témoins de cette révélation — ; mais peu à peu, comme le soleil qui de l’aube arrive à midi, la lumière du Christ s’est accrue et s’est diffusée partout. Déjà pendant le bref temps de sa vie terrestre, Jésus de Nazareth a fait resplendir la face de Dieu sur la Terre Sainte ; et ensuite, à travers l’Église animée par son Esprit, il a étendu à toutes les nations l’Évangile de la paix. « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime » (Lc 2, 14). Tel est le chant des anges à Noël, et c’est le chant des chrétiens sous tous les cieux ; un chant qui des cœurs et des lèvres passe dans les gestes concrets, dans les actions de l’amour qui construisent le dialogue, la compréhension et la réconciliation. 

C’est pourquoi, huit jours après Noël, quand l’Église, comme la Vierge Marie sa Mère, montre au monde Jésus nouveau-né, Prince de la paix, nous célébrons la Journée mondiale de la paix. Oui, cet Enfant, qui est le Verbe de Dieu fait chair, est venu apporter aux hommes une paix que le monde ne peut pas donner (cf. Jn 14, 27). Sa mission est d’abattre le « mur d’inimitié » (cf. Ep 2, 14). Et quand, sur les rives du Lac de Galilée, Il proclame ses Béatitudes, parmi celles-ci on trouve également « heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (Mt 5, 9). Qui sont les artisans de paix ? 

Ce sont tous ceux qui, jour après jour, cherchent à vaincre le mal avec le bien, avec la force de la vérité, avec les armes de la prière et du pardon, avec le travail honnête et bien fait, avec la recherche scientifique au service de la vie, avec les œuvres de miséricorde corporelle et spirituelle. Les artisans de paix sont nombreux, mais ils ne font pas de bruit. Comme le levain dans la pâte, ils font croître l’humanité selon le dessein de Dieu. Dans ce premier Angélus de l’année nouvelle, nous demandons à la Très Sainte Vierge Marie, Mère de Dieu, qu’elle nous bénisse, comme une mère bénit ses enfants qui doivent partir en voyage. Une nouvelle année est comme un voyage : avec la lumière et la grâce de Dieu, puisse-t-elle être un chemin de paix pour chaque homme et chaque famille, pour chaque pays et pour le monde entier. ». 

Angelus Domini du Pape Benoît XVI du 1er Janvier 2013




Le Concile d’Ephèse (431) va déclarer que le terme adéquat pour désigner la Vierge doit être Theotokos, la Mère de Dieu (litt. « Celle qui porta Dieu » ou « Celle qui donna naissance à Dieu »). 

Cette terminologie permet d’attester que Jésus est bien « une personne de deux natures qui sont unies ». 

Le titre de « Mère de Dieu » ne signifie pas que Marie aurait existé avant Dieu ou l’aurait créé, mais qu’elle a donné naissance à Jésus qui est pleinement Dieu et pleinement homme. 

Voici comment ce mystère est formulé dans le Catéchisme de l’Église catholique : « Celui qu’elle a conçu comme homme du Saint-Esprit et qui est devenu vraiment son Fils selon la chair, n’est autre que le Fils éternel du Père, la deuxième Personne de la Sainte Trinité. 

L’Église confesse que Marie est vraiment Mère de Dieu (Theotokos) (cf. DS 251). »

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