Annonces de la Semaine du 18 au 24 décembre 2022


 « Saint Matthieu débute son évangile par la phrase « Livre de la genèse de Jésus-Christ » et il retrace une longue généalogie qui montre bien que Joseph est de la descendance de David ; il commence par « Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères ... » et ainsi de suite. Arrivé à Joseph qui se trouve être fils d’un autre Jacob, il dit comme on s’y attend « Jacob engendra Joseph », mais ensuite, il ne peut plus employer la même formule (…) il dit « Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ ». (Mt 1,16). Ce verset montre bien la rupture dans la généalogie (…). Ici, pour que Jésus soit inscrit dans cette lignée, il faut qu’il soit adopté par Joseph : déjà le Fils de Dieu est livré aux mains des hommes, le dessein de Dieu est suspendu à l’acceptation, au bon vouloir d’un homme, Joseph. (…)

Quand l’Ange s’adresse à Joseph, il l’appelle « fils de David » ; les paroles qui suivent montrent bien le mystère de la filiation de Jésus : engendré par l’Esprit-Saint et non par Joseph, il sera cependant reconnu comme son fils : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse » veut dire que Jésus sera introduit dans sa maison ; et d’autre part, c’est Joseph qui donnera à Jésus son nom. A propos de ce nom de Jésus, Matthieu en donne le sens, « Jésus veut dire le Seigneur sauve » et il explique « Car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ».

Précision intéressante : le peuple juif attendait impatiemment le Messie et pas seulement un Messie politique qui le libérerait de l’occupation romaine. (…) On attendait un roi, un leader politique, c’est vrai, de la descendance de David, et c’est lui qui devait restaurer la royauté en Israël, mais on attendait aussi et surtout l’avènement du monde nouveau, de la création nouvelle, dans la justice et la paix pour tous. Il y a tout cela dans le nom de Jésus tel que Matthieu le comprend « c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés ». (…)

« L’enfant qui est engendré en Marie vient de l’Esprit Saint » : nous possédons deux textes sur la conception virginale de Jésus : ce passage de l’annonce à Joseph dans l’évangile de Matthieu et le parallèle de l’annonce à Marie chez Luc.

La tradition de l’Eglise nous enseigne que les Ecritures, y compris le Nouveau Testament, sont inspirées par l’Esprit Saint.

La conception virginale de Jésus est donc un article de foi.

Bien évidemment, il ne s’agit pas de prétendre comprendre ni le pourquoi ni le comment de cette volonté souveraine de Dieu ; nous pouvons seulement nous émerveiller de ce plan qui fait de Jésus à la fois un homme, né d’une femme, venu au monde comme tout le monde si j’ose dire... descendant de David par le bon vouloir de Joseph, et en même temps Fils Unique de Dieu, conçu de l’Esprit Saint. (…) Matthieu cite les Ecritures, et justement la promesse du prophète Isaïe à Achaz que nous avons entendue dans la première lecture : « Voici que la Vierge concevra et elle enfantera un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit "Dieu-avec-nous" ».

Deux remarques (…) : le texte hébreu d’Isaïe disait « Voici que la jeune femme est enceinte » (En hébreu « alma » signifie l’épouse royale) et Matthieu, lui, parle d’une vierge (en grec, « parthenos »). En fait, Matthieu cite ici non le texte hébreu d’Isaïe mais la traduction grecque faite à Alexandrie vers 250 av. J.C. ; car déjà à l’époque de cette traduction, on pensait que le Messie naîtrait d’une Vierge. Deuxième remarque sur le nom de Jésus, cette fois : l’ange dit : « Tu appelleras ton fils Jésus (c’est-à-dire : « le Seigneur sauve »), car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » (…) « Tout cela est arrivé pour que soit accomplie la parole du Seigneur ... on lui donnera le nom d’Emmanuel, qui se traduit : « Dieu-avec-nous ». (…) Finalement, il s’appelle comment ? Jésus ? Ou Emmanuel ? (…) Cet enfant s’est appelé Jésus, nous le savons bien, (et cela veut dire « le Seigneur sauve son peuple de ses péchés ») mais quand il quittera les siens il leur dira « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps », ce qui est la traduction d’Emmanuel. Être sauvé de ses péchés, c’est tout simplement savoir que Dieu est avec nous, ne plus jamais douter qu’il est avec nous et « vivre en sa présence » comme le disait le prophète Michée. C’est ce qu’a fait Joseph justement. (…) » Marie Noëlle Thabut



  • Concert de Noël : dimanche 18 à 17 h 00, église de Tinténiac
  • Ménage en l’église de Tinténiac, 21/12 à 14 h 00



O Sagesse de la bouche du Très-Haut, toi qui régis l'univers avec force et douceur, enseigne-nous le chemin de vérité, viens Seigneur, viens nous sauver ! 

O Chef de ton peuple Israël, tu te révèles à Moïse dans le buisson ardent et tu lui donnes la Loi sur la montagne, délivre-nous par la vigueur de ton bras, viens, Seigneur, viens nous sauver ! 

O Rameau de Jessé, étendard dressé à la face des nations, les rois sont muets devant toi, tandis que les peuples t'appellent : Délivre-nous, ne tarde plus, viens, Seigneur, viens nous sauver ! 

O Clé de David, ô Sceptre d'Israël, tu ouvres, et nul ne fermera, tu fermes, et nul n'ouvrira : arrache les captifs aux ténèbres, viens, Seigneur, viens nous sauver ! 

O Soleil levant, splendeur de justice et lumière éternelle, illumine ceux qui habitent les ténèbres et l'ombre de la mort, viens, Seigneur, viens nous sauver ! O Roi de l'univers, ô Désiré des nations, pierre angulaire qui joint ensemble l'un et l'autre mur, force de l'homme pétri de limon, viens, Seigneur, viens nous sauver ! 

O Emmanuel, notre Législateur et notre Roi, espérance et salut des nations, viens, Seigneur, viens nous sauver !








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