Annonces de la Semaine du 11 au 17 décembre 2022

 

« Le Sacrifice Eucharistique. Quand nous célébrons la messe, nous faisons ce que Jésus a fait au soir du dernier repas pascal qu'il a célébré avec les Douze et qu'il a présidé selon le rituel juif. Toutes les traditions liturgiques chrétiennes suivent le mouvement de la prière de Jésus rendant grâce au père Créateur, faisant mémoire des merveilles du salut jusqu'au don de son Corps livré et de son "Sang de l'Alliance" versé "pour vous et la multitude en rémission des péchés". Ainsi la messe est le "mémorial" de notre rédemption : mémorial de la Pâque d'Israël célébrée par Jésus, mémorial de la Pâque de Jésus célébrée en "mémoire de lui" comme il le commande à ses apôtres. Par ce mémorial nous recevons aujourd'hui le salut accompli une fois pour toutes dans l'espérance de son achèvement. Le dialogue de la préface et sa conclusion par l'assemblée unanime qui chante le "Sanctus" font partie du rituel suivi par Jésus lui-même. "Saint, saint, saint le Seigneur, Dieu de l'univers ... ''. Ces paroles ont retenti aux oreilles d'Isaïe alors que, dans le Temple, lui est dévoilée la gloire de Dieu et révélée sa vocation de prophète (Is 6, 3 sq). Les créatures invisibles acclament par un chant inouï la sainteté de Dieu, Seigneur de l'univers, Créateur qui tient toutes choses en sa main puissante et son amour miséricordieux. "Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur". Cette acclamation messianique tirée du psaume 118 (v. 26) rythmait l'entrée de la procession dans le Temple lors de la fête des Tentes. Elle est reprise par la foule, palmes en main, quand Jésus entre dans Jérusalem : "Hosanna au Fils de David ... Hosanna au plus haut des cieux" (cf Mt 21, 9). La liturgie chrétienne joint avec force et cohérence ces deux passages de l'Ecriture pour en faire un élément irremplaçable de la prière eucharistique. Car désormais en Jésus, Fils et Messie, notre Eglise d'hommes pécheurs et mortels, fût-ce une poignée de fidèles, fait retentir le chant de la création entière et de l'humanité rachetée, unie à l'adoration de l'Eglise des cieux.) Le soir de la Cène, donc, Jésus rend grâce et gloire à Dieu, son Père et notre Père. Dans un geste rituel où est remémorée toute l'histoire du salut (la création, l'appel d'Abraham, la délivrance d'Egypte, le don de l'Alliance et l'espérance de la sainteté, la présence de Dieu en son Temple, la promesse d'un Messie sauveur de tous les hommes appelés à devenir fils dans le Fils), dans ce geste rituel dès lors sacramentel, par amour, Jésus s'offre lui-même en ce pain, sacrement de son Corps livré, en ce vin, sacrement de son Sang versé pour la multitude. D'avance, dans la dernière Cène, Jésus donne à ses Apôtres ce qu'il va accomplir par sa mort sur la croix le vendredi, sa Résurrection le troisième jour et le don de l'Esprit à la Pentecôte, le cinquantième jour. Grâce à la Passion de Jésus, mort pour nos péchés et ressuscité pour notre vie, par le baptême nous sommes désormais constitués en un corps nouveau, réunis en un peuple nouveau par l'Esprit Saint répandu dans nos cœurs. C'est pourquoi nous pouvons aujourd'hui et chaque jour accomplir l'action de grâce, l'eucharistie de Jésus, et célébrer le sacrifice qu'il a rituellement présenté à son Père avant sa Passion. "Vous ferez cela en mémoire de moi". Le sacrifice de la messe nous inclut dans l'eucharistie de Jésus. Le "mémorial" n'est pas un souvenir, mais l'acte par lequel ce qui a été accompli dans le passé nous est donné dans le présent de la foi de l'Eglise et nous ouvre à l'avenir de l'humanité qui recevra "un jour" le Christ en sa gloire. Les mots et les gestes mêmes de Jésus, il y a deux millénaires, sont les points d'ancrage de la fidélité de l'Eglise à ce que Jésus accomplit, comme l'apôtre Paul l'écrit aux chrétiens de Corinthe : "Moi, voici ce que j'ai reçu du Seigneur et ce que je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain et après avoir rendit grâce, il le rompit et dit ... " (1 Co 11, 23 sq).

Extraits de l'entretien du Cardinal LUSTIGER sur « La Messe »



  • Catéchèse pour tous : samedi 17, de 14 h 30 à 15 h 30, salle St Jean (Lire Matthieu 1 et 2)
  • Concert de Noël : dimanche 18 à 17 h 00, église de Tinténiac.
  • Ménage en l’église de Tinténiac, 21/12 à 14 h 00. 


« L'Avent nous appelle à affermir cette ténacité intérieure, cette résistance de l'âme qui nous permettent de ne pas désespérer dans l'attente d'un bien qui tarde à venir, mais de l'attendre, plus encore, de préparer sa venue avec une confiance active. (…) La comparaison avec le paysan est très éloquente : qui a semé dans le champ a devant lui des mois d'attente patiente et constante, mais il sait que la semence pendant ce temps-là accomplit son cycle, grâce aux pluies d'automne et de printemps. L'agriculteur n'est pas fataliste, mais il est le modèle d'une mentalité qui unit de façon équilibrée foi et raison, parce que d'une part il connaît les lois de la nature et il accomplit bien son travail, et de l'autre, il s’en remet à la Providence, parce que certaines choses fondamentales ne sont pas entre ses mains, mais dans les mains de Dieu. La patience et la constance sont justement la synthèse entre l'engagement humain et la confiance en Dieu. « Affermissez vos cœurs » dit l'Écriture. Comment pouvons-nous faire cela ? Comment pouvons-nous rendre plus forts nos cœurs qui sont par nature plutôt fragiles et qui sont rendus encore plus instables par la culture dans laquelle nous sommes plongés ? L'aide ne nous manque pas : c'est la Parole de Dieu. En effet, alors que tout passe et change, la Parole du Seigneur ne passe pas. Si les événements de la vie nous font nous sentir perdus et que toute certitude semble s'écrouler, nous avons une boussole pour nous orienter, nous avons une ancre pour ne pas aller à la dérive. Et ici, le modèle qui nous est offert, c'est celui des prophètes, c'est-à-dire de ces personnes que Dieu a appelées pour qu'elles parlent en son nom. Le prophète trouve sa joie et sa force dans la Parole du Seigneur, et, alors que les hommes cherchent souvent le bonheur sur des chemins qui se révèlent erronés, il annonce la véritable espérance, celle qui ne déçoit pas, parce qu'elle est fondée sur la fidélité de Dieu. Tout chrétien, par la force de son baptême, a reçu la dignité de prophète : puisse chacun la redécouvrir et la nourrir, avec une écoute assidue de la Parole divine. Que nous l'obtienne la Vierge Marie, que l'Évangile appelle bienheureuse parce qu'elle a cru dans l'accomplissement des paroles du Seigneur (cf. Lc 1, 45) »






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