Annonces de la Semaine du 30 Octobre au 5 Novembre 2022

 

« L'Évangéliste saint Luc réserve une attention particulière au thème de la miséricorde de Jésus. Nous trouvons en effet dans son récit certains épisodes qui mettent en relief l'amour miséricordieux de Dieu et du Christ, qui affirme être venu appeler non les justes mais les pécheurs (cf. Lc 5, 32). Parmi les récits typiques de Luc se trouve celui de la conversion de Zachée, qu'on lit lors de la liturgie de ce dimanche. Zachée est un « publicain », ou plutôt le chef des publicains de Jéricho, une ville importante près du Jourdain.

Les publicains étaient les percepteurs des impôts que les juifs devaient payer à l'empereur romain, et pour cette raison déjà ils étaient considérés comme des pécheurs publics.

En outre, ils profitaient souvent de leur position pour extorquer de l'argent aux personnes. C'est pourquoi Zachée était très riche, mais méprisé de ses concitoyens. Par conséquent, lorsqu’en traversant Jéricho, Jésus s'arrête justement chez Zachée, il suscite un scandale général. Mais le Seigneur savait très bien ce qu'il faisait.

Il a en quelque sorte voulu prendre le risque et il a gagné son pari : profondément touché par la visite de Jésus, Zachée décide de changer de vie et promet de rendre le quadruple de ce qu'il a volé. Jésus dit : « Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison », et il conclut : « Le Fils de l'homme est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu ».

Dieu n'exclut personne, ni les pauvres ni les riches. Dieu ne se laisse pas conditionner par nos préjugés humains, mais il voit en chacun une âme à sauver et il est spécialement attiré par celles qui sont considérées comme perdues et qui se considèrent comme telles.

Jésus Christ, incarnation de Dieu, a manifesté cette immense miséricorde, qui n'enlève rien à la gravité du péché, mais vise toujours à sauver le pécheur, et à lui offrir la possibilité de se racheter, de recommencer à zéro, de se convertir. Dans un autre passage de l'Évangile, Jésus affirme qu'il est très difficile à un riche d'entrer dans le Royaume des cieux (cf. Mt 19, 23).

Dans le cas de Zachée, nous voyons justement que ce qui semble impossible se réalise: « Il a donné sa richesse, commente saint Jérôme, et il l'a immédiatement remplacée par la richesse du Royaume des cieux » (Homélie sur le Psaume 83, 3). Et saint Maxime de Turin ajoute : « Pour les sots, les richesses alimentent la malhonnêteté, pour les sages au contraire, elles aident à la vertu : à ceux-ci, elles offrent une occasion de salut, aux autres un obstacle qui les perd » (Sermons, 95).

Chers amis, Zachée a accueilli Jésus et s'est converti, parce que Jésus l'avait, le premier, accueilli chez lui ! Il ne l'avait pas condamné, mais il était allé au-devant de son désir de salut.

Prions la Vierge Marie, modèle parfait de communion avec Jésus, afin que nous aussi nous puissions faire l'expérience de la joie d'être visités par le Fils de Dieu, d'être renouvelés par son amour, et de transmettre aux autres sa miséricorde ».

Angelus du Pape Benoît XVI du 31.X.2010



  • L’ordination Episcopale de Mgr Ivan Brient sera célébrée le dimanche 4 décembre à 15 h 30 en la cathédrale de Rennes
  • Denier de l’Eglise : des enveloppes sont à votre disposition, merci pour votre générosité.



Conseil de lecture : « L'évangélisation impertinente, Guide du chrétien au pays des postmodernes » par le Père Thierry-Dominique Humbrecht, dominicain (OP). « Les postmodernes ne cessent de s’affranchir de leur héritage chrétien. Leur nihilisme affiché masque une stratégie de pouvoir. Par rupture de transmission, dictature du relativisme, athéisme catholique, le paquebot est devenu barque. Les chrétiens eux-mêmes y trouvent leur compte : « j’en prends et j’en laisse ». Comment, dans ces conditions, faire entendre l’Évangile ? Il n’y a pas d’Église sans évangélisateurs impertinents ».




« L'Église (…) s'est redécouverte comme un mystère de grâce engendré par l'amour : elle s'est redécouverte comme Peuple de Dieu, Corps du Christ, temple vivant de l'Esprit Saint ! C'est le premier regard à porter sur l'Église, le regard d'en haut. Oui, l'Église doit d'abord être regardée d'en haut, avec les yeux aimants de Dieu. Demandons-nous si, dans l'Église, nous partons de Dieu, de son regard d'amour sur nous. Il y a toujours la tentation de partir de soi plutôt que de Dieu, de faire passer nos agendas avant l'Évangile, de nous laisser emporter par le vent de la mondanité pour suivre les modes du temps (…) Combien de fois, après le Concile, les chrétiens se sont-ils efforcés de choisir un camp dans l'Église, sans se rendre compte qu'ils déchiraient le cœur de leur Mère ! Combien de fois a-t-on préféré être "supporter de son propre groupe" plutôt que serviteurs de tous, progressistes et conservateurs plutôt que frères et sœurs, "de droite" ou "de gauche" plutôt que de Jésus ; s'ériger en "gardiens de la vérité" ou "solistes de la nouveauté", plutôt que de se reconnaître comme enfants humbles et reconnaissants de la Sainte Mère l'Église. Le Seigneur ne nous veut pas ainsi. Tous, nous sommes tous fils de Dieu, tous frères dans l’Église, tous Église, tous. Nous sommes ses brebis, son troupeau, et nous le sommes seulement ensemble, unis. Dépassons les polarisations et gardons la communion, devenons de plus en plus "un", comme Jésus l'a imploré avant de donner sa vie pour nous (cf. Jn 17, 21). Que Marie, Mère de l'Église, nous aide en cela. Qu'elle fasse croître en nous le désir de l'unité, le désir de nous engager pour la pleine communion entre tous ceux qui croient au Christ. Laissons de côté les “ismes” : le peuple de Dieu n’aime pas cette polarisation. Le peuple de Dieu est le saint peuple fidèle de Dieu : telle est l’Église » Pape François, homélie du 11.X.2022
















































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