Annonces de la Semaine du 23 au 29 Octobre 2022

 

     « Dans cette parabole, Jésus campe deux personnages. Le pharisien n'est pas un hypocrite ; il veut être parfait et pour cela, il accepte d'être "séparé" d'une certaine façon. En ce sens, c'est une vocation dont les traits majeurs se retrouvent sous d'autres formes tout au long de l'histoire spirituelle de nos deux millénaires. Cet homme prie. L'autre est un publicain, c'est-à-dire en situation de rupture avec l'Alliance.

          En effet, celui qui exerce le métier de collecteur d'impôts est sanctionné par l’exclusion : ramasser de l'argent n'est pas compatible avec la vocation à la sainteté du peuple de Dieu (…) ! Lui aussi, il prie. Quelle est la prière du pharisien ? Il s'adresse à Dieu, mais il se désigne comme le sujet de l’action : "Je te rends grâce". Certes !

Dans la préface et la prière eucharistique, nous dirons bien à Dieu que nous lui rendons grâce. Mais lui, il centre sur lui-même son action de grâce ; il ne fait que se parler à lui-même devant Dieu. C'est une grande grâce de savoir qu'il faut vivre dans la justice, ne pas être adultère, ne pas dérober ni être avide de biens. Certes, c'est une grâce de s'accepter différent au nom de l'Evangile, même si cela provoque la critique et le rejet. Jésus lui-même nous l’annonce : "Heureux êtes-vous lorsqu'on dira toute sorte de mal de vous à cause de moi ... Malheureux si l'on dit toute sorte de bien de vous, car c'est ainsi que leurs pères traitaient les faux prophètes ...". Qui veut suivre le Christ partagera nécessairement la solitude de la Passion.

Il est exact que le pharisien n'est pas comme le publicain. Il jeûne deux fois la semaine, c'est beaucoup ; il paie la dîme de tout ce qu'il acquiert, c'est positif. Pourtant, je le répète, devant Dieu il n'a parlé que de lui-même. Bien plus, la grâce qu'il a reçue d'observer les commandements, il se l'attribue. Or, chacun des commandements est un don précieux de Dieu ; il n'est compréhensible et ne trouve sa force qu'en n'étant jamais séparé du Donateur.

Ce pharisien parle des commandements, mais non de Dieu qui appelle et donne, en un geste d'amour, la sainteté de la loi. Par sa prière, il se replie totalement sur lui-même ; il est fermé à Dieu dont il fait le simple témoin, si je puis dire, de cette solitude spirituelle qui n'aboutit qu'à une stérilité. Pourquoi ? Non pas parce que l'observance de la loi en serait la source, mais parce que vouloir ainsi prier et agir en oubliant Dieu, c'est manquer gravement aux commandements que le Christ résume par cette phrase du Deutéronome : "Ecoute, Israël : tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toutes tes forces, par-dessus toutes choses". Tu aimeras !

Quelle est, à l'opposé, l'attitude du publicain ? Il n'ose pas lever les yeux, il se bat la poitrine comme un pécheur, il ne demande rien d'autre que la miséricorde de Dieu : "Aie pitié du pécheur que je suis !". Pécheur, ce n'est pas le regard du pharisien qui le désigne ainsi, mais le regard même de Dieu qu'il n'ose pas regarder. Et ce regard de Dieu sur lui, au lieu de l'enfermer dans la condamnation, le touche au cœur, lui fait reconnaître l'immensité de la grâce qu'il reçoit et dont il se sait indigne. Jésus conclut : "Celui-là descendit dans sa maison rendu juste" ('pardonné, rendu saint) ; "celui-ci non". (…)

Le sentiment de notre indignité n'est pas celui d'un être qui ne se sentirait jamais à sa place, puisque notre place est celle à laquelle Dieu nous met. C'est le sentiment de celui qui sait que l'amour confondant dont il est l'objet et dont il doit être le témoin, déborde de toutes parts ce qu'il peut donner, dire, faire, et même le peu d'amour dont il est capable d'aimer. Ainsi, que la grâce qui vous est faite soit pour vous une source de sainteté.

Puissiez-vous entrer justifiées en votre demeure ; mais justifiées par la grâce toute gratuite que Dieu vous accorde. Je vous invite à prolonger la lecture de l'Evangile de ce soir et à méditer la suite de ce chapitre 18 de saint Luc. (…) Ce chapitre 18 de saint Luc est comme le chemin providentiel que le Seigneur Jésus vous ouvre par sa Parole (…) : grâce gratuite, grâce mariale, grâce ecclésiale où votre vie, désormais dans le secret de votre cœur, accomplit le mystère de don par lequel le Christ veut construire son Eglise »

Extrait de l’homélie du Cardinal Jean Marie Lustiger le 24 octobre 1998


  • Répétition chorale, le mercredi, église de Tinténiac, 20 h 15
  • Conseil Pastoral pour les Affaires économiques : le 25 à 20 h
  • L’ordination Episcopale de Mgr Ivan Brient sera célébrée le dimanche 4 décembre à 15 h 30 en la cathédrale de Rennes
  • Denier de l’Eglise : des enveloppes sont à votre disposition, merci pour votre générosité.
  • TOUSSAINT – 1er novembre 2022 : Chaque clocher est invité à s’organiser. Les documents pour l’après midi sont à disposition au presbytère à partir du mardi 25 octobre. Sacrement de réconciliation : 29/10 de 10 h à 12 h à Tinténiac. Messes de la Toussaint : 9 h 00 et 10 h 30 à Tinténiac. Office de l’Après-midi à 15 h 00 dans les 11 clochers suivis de la prière au cimetière avec bénédiction des tombes. 2 novembre : 10 h 30 à Hédé et 19 h 00 à Tinténiac


L’association « Solidarité Tinténiac Burkina Fasso » organise le samedi 19 novembre à la salle Ille et Donac (Tinténiac) une soirée « Repas Africain » pour aider le Père Modeste dans sa mission paroissiale à Kindi, mission rendue très difficile. Merci de répondre favorablement à cet appel pour soutenir le Père Modeste qui fut vicaire sur notre paroisse de 2008 à 2010. 




Conseil de lecture : « L'évangélisation impertinente, Guide du chrétien au pays des postmodernes » par le Père Thierry-Dominique Humbrecht, dominicain (OP). « Les postmodernes ne cessent de s’affranchir de leur héritage chrétien. Leur nihilisme affiché masque une stratégie de pouvoir. Par rupture de transmission, dictature du relativisme, athéisme catholique, le paquebot est devenu barque. Les chrétiens eux-mêmes y trouvent leur compte : « j’en prends et j’en laisse ». Comment, dans ces conditions, faire entendre l’Évangile ? Il n’y a pas d’Église sans évangélisateurs impertinents ».



Les Pharisiens : à l’inverse « de son image de groupe ultra-légaliste, il s’agissait d’un mouvement réformateur, qui cherchait à faciliter la vie religieuse et parfois, sur certains points, à atténuer les rigueurs de la Loi » (Père Marc Rastoin SJ )                                                                                Les hypocrites : « ceux dont les conduites n'expriment pas les pensées du cœur » Plus qu'un manque de sincérité, c'est un manque de loyauté et de droiture. Si le menteur ment contre les faits, l'hypocrite ment contre ses sentiments » Père X.L. Dufour SJ                                           422. Qu’est-ce que la justification ? (…) Elle est l’action miséricordieuse et gratuite de Dieu qui nous remet nos péchés et qui nous rend justes et saints dans tout notre être. Cela se réalise par la grâce de l’Esprit Saint, qui nous a été méritée par la passion du Christ et qui nous est donnée par le Baptême. La justification ouvre la voie à la libre réponse de l’homme, c’est-à-dire à la foi au Christ et à la collaboration avec la grâce de l’Esprit Saint. (Cf Abrégé de la Foi Catholique publié 2005) 




























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