Annonces de la Semaine du 2 au 8 Octobre 2022

 « L’Evangile d’aujourd’hui présente un autre enseignement, un enseignement d’humilité, qui est toutefois étroitement lié à la foi. Jésus nous invite à être humbles et donne l’exemple d’un serviteur qui a travaillé dans les champs. Lorsqu’il revient chez lui, le maître lui demande encore de travailler. Selon la mentalité de l’époque de Jésus, son maître avait tout le droit de le faire. Le serviteur devait une disponibilité complète à son maître ; et le maître ne se considérait pas obligé envers lui parce qu’il avait exécuté les ordres reçus. Jésus nous fait prendre conscience que, face à Dieu, nous nous trouvons dans une situation semblable : nous sommes les serviteurs de Dieu ; nous ne sommes pas créditeurs à son égard, mais nous sommes toujours débiteurs, car nous Lui devons tout, car chaque chose est son don. Accepter et accomplir sa volonté est l’attitude qu’il faut avoir chaque jour, à chaque moment de notre vie. Nous ne devons jamais nous présenter devant Dieu comme quelqu’un qui croit avoir rendu un service et mériter une grande récompense. Il s’agit d’une illusion qui peut naître chez tous, même chez les personnes qui travaillent beaucoup au service du Seigneur, dans l’Eglise. Nous devons en revanche être conscients que, en réalité, nous ne faisons jamais assez pour Dieu. Nous devons dire, comme nous le suggère Jésus : « Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons fait que notre devoir » (Lc 17, 10). C’est une attitude d’humilité qui nous met vraiment à notre place et qui permet au Seigneur d’être vraiment généreux avec nous. En effet, dans un autre passage de l’Evangile il nous promet qu’« il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour» (cf. Lc 12, 37). Chers amis, si nous accomplissons chaque jour la volonté de Dieu, avec humilité, sans rien prétendre de Lui, ce sera Jésus lui-même qui nous servira, qui nous aidera, qui nous encouragera, qui nous donnera force et sérénité » (…) Extrait de l’homélie du Pape Benoît XVI du 3/10/2010



  • L’Abbé Bernier Richard sera en formation pour l’Aumônerie de l’Enseignement Public mardi et mercredi.
  • Partage d’Evangile pour les enfants à la messe de 10 h 30 : 9/10  
  • Session animée par le CLER pour aider les couples en crise du 10 au 13 novembre 2022 à SÉES (61) Renseignements : Carole HÉRON – heroncarole@gmail.com – 06 25 03 02 05
  • Rassemblement Cléophas : samedi 8 octobre 2022 à St Malo (renseignements auprès des catéchistes)
  • Répétition chorale, le mercredi, église de Tinténiac, 20 h 15
  • 10/10/22 : 25 ans d’épiscopat de Mgr Pierre d’Ornellas : vous pouvez laisser un message au presbytère qui lui sera transmis.



Motu Proprio du Pape François sur la Liturgie du 29 juin 2022

« 17. J’ai mis en garde à plusieurs reprises contre une tentation dangereuse pour la vie de l’Église, la « mondanité spirituelle ». J’en ai longuement parlé dans l’Exhortation Evangelii gaudium (n° 93-97), en identifiant le gnosticisme et le néo-pélagianisme comme les deux modes reliés entre eux qui alimentent cette mondanité spirituelle. Le premier réduit la foi chrétienne à un subjectivisme qui enferme l’individu « dans l’immanence de sa propre raison ou de ses propres sentiments » (Evangelii gaudium, n. 94). Le second annule la valeur de la grâce pour ne compter que sur ses propres forces, donnant lieu à « un élitisme narcissique et autoritaire où, au lieu d’évangéliser, on analyse et on classe les autres, et au lieu de faciliter l’accès à la grâce, on consomme de l’énergie à contrôler » (Evangelii gaudium, n. 94). Ces formes déformées de christianisme peuvent avoir des conséquences désastreuses pour la vie de l’Église(…)

19. Si le gnosticisme nous intoxique avec le poison du subjectivisme, la célébration liturgique nous libère de la prison d’une autoréférentialité nourrie par son propre raisonnement et par le sentiment, L’action célébrative n’appartient pas à l’individu mais au Christ-Eglise, à la totalité des fidèles unis dans le Christ. La liturgie ne dit pas « je » mais « nous » et toute limitation de l’étendue de ce « nous » est toujours démoniaque. La Liturgie ne nous laisse pas seuls à la recherche d’une connaissance individuelle présumée du mystère de Dieu, mais nous prend par la main, ensemble, en assemblée, pour nous conduire dans le mystère que la Parole et les signes sacramentels nous révèlent. Et elle le fait en cohérence avec l’action de Dieu, en suivant le chemin de l’incarnation, à travers le langage symbolique du corps qui se prolonge dans les choses, l’espace et le temps.

20. Si le néo-pélagianisme nous enivre de la présomption d’un salut gagné par nos propres efforts, la célébration liturgique nous purifie en proclamant la gratuité du don du salut reçu dans la foi. Participer au sacrifice eucharistique n’est pas un exploit personnel, comme si nous pouvions nous en vanter devant Dieu ou devant nos frères et sœurs. Le début de chaque célébration me rappelle qui je suis, en me demandant de confesser mon péché et en m’invitant à supplier la bienheureuse Vierge Marie, les anges, les saints et tous mes frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur : nous ne sommes certainement pas dignes d’entrer dans sa maison, nous avons besoin de sa parole pour être sauvés (cf. Mt 8,8). Nous n’avons pas d’autre fierté que celle de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ (cf. Ga 6,14). La Liturgie n’a rien à voir avec un moralisme ascétique : c’est le don de la Pâque du Seigneur qui, accueilli avec docilité, rend notre vie nouvelle. On n’entre dans le cénacle que par la force d’attraction de son désir de manger la Pâque avec nous : Desiderio desideravi hoc Pascha manducare vobiscum, antequam patiar (Lc 22,15).

21. Mais nous devons faire attention : pour que l’antidote de la Liturgie soit efficace, il nous est demandé de redécouvrir chaque jour la beauté de la vérité de la célébration chrétienne. Je me réfère encore une fois au sens théologique, comme l’a admirablement décrit le n° 7 de Sacrosanctum Concilium : la Liturgie est le sacerdoce du Christ révélé et donné dans son Mystère Pascal, rendu présent et actif aujourd’hui par des signes sensibles (eau, huile, pain, vin, gestes, paroles) afin que l’Esprit, en nous plongeant dans le mystère pascal, transforme toute notre vie, nous conformant toujours plus au Christ.

22. La redécouverte continuelle de la beauté de la liturgie n’est pas la poursuite d’un esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observance des rubriques. Il va de soi que cette affirmation ne vise nullement à approuver l’attitude opposée qui confond la simplicité avec une banalité débraillée, l’essentialité avec une superficialité ignorante, ou le caractère concret de l’action rituelle avec un fonctionnalisme pratique exaspérant.

23. Soyons clairs : tous les aspects de la célébration doivent être soignés (espace, temps, gestes, paroles, objets, vêtements, chant, musique, ...) et toutes les rubriques doivent être respectées : une telle attention suffirait à ne pas priver l’assemblée de ce qui lui est dû, c’est-à-dire le mystère pascal célébré selon le rituel établi par l’Église. »















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