Annonces de la Semaine du 13 au 19 février au 2022


« La première lecture, tirée du livre de Jérémie, nous avait mis en garde : ne mettez pas votre confiance en vous-mêmes et en vos richesses de toutes sortes... ne vous appuyez que sur Dieu seul.

L'évangile des Béatitudes va encore plus loin : Heureux, les pauvres ; mettez votre confiance en Dieu : Il vous comblera de ses richesses... SES richesses...! « Heureux », cela veut dire « bientôt on vous enviera » ! Il faut dire premièrement que ce n’étaient pas les gens socialement influents, importants, qui formaient le gros des foules qui suivaient Jésus !

On lui a assez reproché de frayer avec n’importe qui ! Deuxièmement, le mot « pauvres » dans l’Ancien Testament n’a aucun rapport avec le compte en banque : les « pauvres » au sens biblique (les « anawim ») ce sont ceux qui n’ont pas le coeur fier ou le regard hautain, comme dit le psaume ; on les appelle « les dos courbés » : ce sont les petits, les humbles du pays, dans le langage prophétique. Ils ne sont pas repus, satisfaits, contents d’eux, il leur manque quelque chose. Alors Dieu pourra les combler. (…) Un vrai prophète s’expose à déplaire, Jésus en sait quelque chose ; un vrai prophète n’a ni le temps ni la préoccupation d’amasser de l’argent, ou de soigner sa publicité... On peut tout à fait appliquer à Jésus-Christ ces quatre Béatitudes : lui, le pauvre qui n’avait pas une pierre pour reposer sa tête et qui est mort dans le dénuement et l’abandon ; lui qui a pleuré le deuil de son ami Lazare ; et qui a connu l’angoisse du Jardin des Oliviers ; lui qui a pleuré sur le malheur de Jérusalem ; lui qui a eu faim et soif, au désert et jusque sur la croix ; lui qui a été méprisé, calomnié, persécuté, et pour finir, supprimé au nom des bons principes et de la vraie religion (ce qui est quand même un comble si on y réfléchit !) En proclamant « heureux » ceux qui vivent ces Béatitudes, à commencer par lui-même, Jésus rend grâce en quelque sorte : car il sait de quel regard d’amour son Père l’enveloppe ; et il sait que la victoire est déjà acquise : la promesse de la Résurrection se profile déjà derrière ces Béatitudes. Il nous révèle ce regard de Dieu, cette miséricorde de Dieu : étymologiquement, le mot « miséricorde » signifie des entrailles qui vibrent ; ce texte vient nous dire : il y a le regard de l’homme, il y a le regard de Dieu ; l’admiration de l’homme se trompe souvent d’objet : son admiration va vers les riches, les repus, les gâtés de la vie. Le regard de Dieu est tout autre : « un pauvre a crié, Dieu l’entend » dit le psaume ; ou encore « d’un coeur brisé et broyé, Dieu n’a point de mépris » (Ps 50/51).

Je disais plus haut que ces Béatitudes sont d’abord applicables à Jésus-Christ, elles le sont ensuite aux disciples. Luc nous dit : « Jésus, levant les yeux sur ses disciples, déclara : Heureux, vous les pauvres : le royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant : vous serez rassasiés. » ; traduisez ‘Vous qui me suivez, voilà ce que vous récolterez : la faim, la soif, la pauvreté ; vous pleurerez de découragement dans l’entreprise d’évangélisation, vous serez persécutés, assassinés les uns après les autres, mais vous avez fait le bon choix’. (…) « Vous serez rassasiés, consolés, soyez heureux et sautez de joie » : c’était déjà dans l’Ancien Testament, la manière de parler du bonheur qu’apporterait le Messie ; les disciples connaissaient bien ces expressions ; ils comprennent du coup très bien ce que Jésus leur annonce ici : ‘Vous qui êtes sortis de la foule pour me suivre, vous n’êtes pas partis pour récolter les honneurs ni la richesse, mais vous avez fait le bon choix, puisque vous avez su reconnaître en moi le Messie’Marie Noëlle Thabut (bibliste)



  • 3 mallettes « vocations » sont à disposition à la chapelle St Joseph, dans l’église de Tinténiac. 
  • Mgr Pierre d’Ornellas présidera la messe du 20/02 pour commencer la visite pastorale dans notre doyenné.
  • Pour fleurir l’église de Tinténiac, les apporter le jeudi 17/02
  • DIACONIE PAROISSIALE : « Je demande à la « Diaconie Bretillienne » de favoriser la diffusion de ces diaconies en en précisant la charte de telle sorte qu’elles ne se deviennent pas un service à côté d’autres services, mais qu’elles privilégient la rencontre et l’intégration » (Lettre Pastorale de notre archevêque) « La Diaconie paroissiale doit faire le lien entre les acteurs de la charité ».(cf site du Diocèse de Rennes)


Sur la Prière Eucharistique (suite de dimanche dernier)

En s'offrant lui-même en sacrifice dans l'action de grâce Jésus accomplit l'acte souverain du Fils unique de Dieu, du Verbe fait chair Sauveur et Rédempteur, qui délivre l'homme de son péché et le fait entrer dans la pleine communion avec Dieu. Ainsi se vérifie une autre définition du sacrifice selon saint Augustin: "Contribuer à nous unir à Dieu dans une sainte société pour notre béatitude". Qui offre ? Le Christ. En son Eglise. Pour le salut des hommes, il offre sa propre vie en sacrifice au Père, en nourriture à ses frères: "Prenez et mangez". Alliance nouvelle et éternelle en son Sang. Le prêtre, ministre du Christ, ministre de l'Eglise, offre, sacramentellement. C'est ce qu'il signifie, à la fin de la prière eucharistique, en élevant à la fois le Pain, Corps livré du Christ, et le Vin, Sang versé du Christ. Ce sacrifice du Christ à la gloire du Père, l'Eglise assemblée l'offre par le prêtre et s'y unit dans l'acclamation de son "Amen". Qui est offert ? Le Christ dont l'unique offrande a été accomplie une fois pour toutes (cf. He 9, 26-28) et qui est présent en son Corps et en son Sang. L'Eglise aussi, corps du Christ, est offerte avec le Christ-Tête, par lui, en lui: "Regarde, Seigneur, le sacrifice de ton Eglise et daigne y reconnaître celui de ton Fils qui nous a rétablis dans ton Alliance". Et chacun de nous, membre du corps du Christ, est offert et s'offre lui-même, "en sacrifice vivant, saint et agréable à Dieu" selon les termes par lesquels l'apôtre Paul exhorte les chrétiens de Rome à vivre un culte spirituel (Ro 12, 1). Dans l'acte du Christ, à la messe, se trouvent réunis et accomplis action de grâce et sacrifice. "Par une offrande unique, Jésus-Christ a mené pour toujours à l'accomplissement ceux qu'il sanctifie. C'est ce que l'Esprit Saint nous atteste lui aussi" (He 10,14-15). Cardinal LUSTIGER sur « La Messe »













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