Annonces de la Semaine du 06 au 12 février au 2022

« On n'a pas beaucoup l'habitude de comparer l'Apôtre Pierre au prophète Isaïe, et pourtant le rapprochement des textes de la liturgie de ce cinquième dimanche nous y invite, en nous faisant lire les récits de leurs vocations. (…) L'un et l'autre sont subitement mis en présence de Dieu lui-même : Isaïe au cours de sa vision, Pierre parce qu’il assiste à un miracle. (…) Et tous les deux, Pierre et Isaïe, ont la même réaction devant cette irruption de Dieu dans leur vie ; tous les deux ont une même conscience de la sainteté de Dieu et de l’abîme qui nous sépare de lui. Et leurs expressions à tous les deux se ressemblent beaucoup : « Seigneur, éloigne-toi de moi, car je suis un homme pécheur », dit Pierre ; et Isaïe disait « Malheur à moi ! je suis perdu, car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au milieu d’un peuple aux lèvres impures : et mes yeux ont vu le Roi, le SEIGNEUR de l’univers ! » Mais, apparemment, ce n’est pas notre péché, notre indignité qui arrête Dieu ! Il lui suffit que nous en prenions conscience, que nous soyons en vérité devant lui. Car le jour où nous prenons conscience de notre pauvreté, Dieu peut nous combler. Tous les deux, Pierre et Isaïe, sont donc en proie à une espèce de crainte devant la manifestation évidente de Dieu. Alors, toujours dans sa vision, Isaïe voit s’accomplir le geste qui le purifie et le rassure ; Pierre, lui, entend la parole de réconfort de Jésus : « Sois sans crainte ».

Enfin, tous les deux reçoivent une vocation, au service du même projet de Dieu, bien sûr, qui est le salut des hommes. Isaïe sera un messager, un prophète. Pierre sera un pêcheur d’hommes, un « sauveteur ». « Ce sont des hommes que tu prendras» : en grec, le sens du mot employé ici est « prendre vivant » ; (….) quand il s’agit des hommes que l’on arrache à la mer, il signifie sauver : prendre vivants des hommes, les arracher à la mer, c’est les empêcher de se noyer, c’est les sauver. (…) « Alors ils ramenèrent les barques au rivage et, laissant tout, ils le suivirent. » Encore faut-il s’entendre sur le sens du mot « suivre » : les disciples ne se contenteront pas de suivre le maître pour l’écouter ; ils seront associés à sa tâche, ils deviendront ses collaborateurs. Même si l’entreprise paraît vouée à l’échec à vues humaines, il faudra continuer à lancer les filets. Nous sommes placés là devant le mystère extraordinaire de notre collaboration à l’œuvre de Dieu : nous ne pouvons rien faire sans Dieu, mais Dieu ne veut rien faire sans nous. Comme disait Paul dans la deuxième lecture, c’est la grâce de Dieu qui fait tout (…) La seule collaboration qui nous est demandée, si on y réfléchit, c’est la confiance et la disponibilité. (…) A ce maître qu’il vient d’entendre parler à la foule longuement, il fait confiance, assez pour l’écouter, assez pour se risquer à une nouvelle tentative de pêche ; après le miracle, il ne dit plus « Maître », il dit « Seigneur », le nom réservé à Dieu ; et c’est aux pieds du Seigneur qu’il se prosterne ; et alors il est prêt à entendre l’appel : pour se risquer à cette nouvelle sorte de pêche que lui propose Jésus, il faut le reconnaître comme le Seigneur.

Grâce à la générosité d’Isaïe qui a accepté de devenir messager, grâce à la générosité de Pierre et de ses compagnons qui ont tout laissé pour suivre Jésus, grâce à la générosité de Paul qui, après le chemin de Damas, a consacré le reste de sa vie à témoigner du Christ ressuscité, à notre tour, nous sommes là ; (…) Moralité : faisons confiance et acceptons de jeter nos filets. Pour que la pêche soit miraculeuse, il suffit de croire en Lui » Marie Noëlle Thabut (bibliste) 


  • 3 mallettes « vocations » sont à disposition à la chapelle St Joseph, dans l’église de Tinténiac.
  • Enseignement biblique (pour les adultes et les confirmés) avec St Luc : samedi 12 février, presbytère de Hédé de 10 h à 11 h 30 (sur les chapitres 1 à 5).
  • Durant les vacances scolaires de février, messe unique le dimanche à 10 h 30 (6/02, 13/02 et 20/02)
  • Mgr Pierre d’Ornellas présidera la messe du 20/02 pour commencer la visite pastorale dans notre doyenné.


« Le Sacrifice Eucharistique ». Qui parle dans la prière eucharistique proprement dite ? Le prêtre, toujours à la première personne du pluriel: "Nous"; par sa bouche s'exprime l'Eglise, totalité du corps du Christ. Il s'adresse au Père des Cieux: "Toi, ... tu ... " et il parle du Christ à la troisième personne: "Lui qui, la veille de sa Passion, ... ", Mais il prend la première personne du singulier pour laisser le Christ prononcer les paroles mêmes de l'institution de l'Eucharistie: "Ceci est mon Corps... Vous ferez cela en mémoire de moi". Par le ministère du prêtre, l'unique sacrifice du Christ est rendu sacramentelle ment présent à l'Eglise rassemblée pour chaque sacrifice de la messe, sacrifice véritable qui ne fait jamais nombre avec l'unique sacrifice de la Croix. Le Christ, l'Eglise, le prêtre indissolublement parlent et agissent dans la prière eucharistique. Qu'il est grand le mystère de la foi dans lequel nous entrons ! L'Eucharistie est prière d'action de grâce pour le salut qui nous est donné. C'est pourquoi l'Eucharistie est offrande de tout nous-même : notre liberté, notre intelligence, notre cœur, ce qui nous fait être de Dieu et communier à son amour. L'Eucharistie est sacrifice, transfert dans le sacré de Dieu, un "faire sacré" dit Saint Augustin. C'est avant tout un geste d'amour qui inverse le péché, lui-même refus d'action de grâce, et qui nous réconcilie avec Dieu. A bien des reprises les prophètes avaient souligné le sens du' culte sacrificiel: "C'est l'amour qui me plaît et non le sacrifice, et la connaissance de Dieu je la préfère aux holocaustes" (Os 6, 6). L'offrande d'un cœur contrit, vrai "sacrifice voulu par Dieu" (Ps 51, 19), reconstruit ce que le péché a détruit. "De sacrifice et d'offrande, tu n'as pas voulu, mais tu m'as façonné un corps « Alors j'ai dit: 'Me voici » Je suis venu, ô Dieu, pour faire ta volonté' "les paroles du psalmiste (Ps 40, 7-9) ont été justement appliquées au Christ, entrant dans le monde (cf. He 10, 5-7) ».Cardinal Jean Marie Lustiger

























 

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