Annonce de la Semaine du 12 au 18 Février 2023

 

« En bref, il prit conscience d’un véritable “changement d’époque” auquel il convenait de répondre par des formes anciennes et nouvelles de langage. Ce n’était certes pas la première fois qu’il rencontrait des chrétiens fervents, mais il s’agissait de quelque chose de différent.

Ce n’était plus le Paris ravagé par les guerres de religion qu’il avait vu dans ses années de formation, ni la lutte acharnée soutenue dans les territoires du Chablais. C’était une réalité inattendue : une foule « de saints, de vrais saints, nombreux et partout ».

C’étaient des hommes et des femmes de culture, des professeurs de Sorbonne, des représentants des institutions, des princes et princesses, des serviteurs et des servantes, des religieux et religieuses. Un monde si diversement assoiffé de Dieu.

Rencontrer ces personnes et connaître leurs questions fut l’une des circonstances providentielles les plus importantes de sa vie. Des jours apparemment inutiles et creux se transformèrent ainsi en une école incomparable, pour lire, sans jamais les édulcorer, les humeurs de son temps. En lui, l’habile et inlassable polémiste se transformait, par grâce, en un fin interprète de son époque et un extraordinaire directeur d’âmes.

Son action pastorale, ses grandes œuvres (l’Introduction à la vie dévote et le Traité de l’amour de Dieu), les milliers de lettres d’amitié spirituelle qui seront envoyées, à l’intérieur comme à l’extérieur des murs des couvents et des monastères, aux religieux et aux moniales, aux hommes et aux femmes de la cour comme aux gens ordinaires, la rencontre avec Jeanne Françoise de Chantal et la fondation même de la Visitation en 1610, seraient incompréhensibles sans ce retournement intérieur. L’Évangile et la culture formaient alors une féconde synthèse d’où découlait l’intuition d’une méthode juste et originale, arrivée à maturité et prête à porter un fruit durable et plein de promesses. Dans l’une des toutes premières lettres de direction et d’amitié spirituelle, envoyée à l’une des communautés visitées à Paris, François de Sales parle, bien qu’en toute humilité, de “sa méthode” qui se différencie des autres, en vue d’une vraie réforme. Une méthode qui renonce à la sévérité et qui compte pleinement sur la dignité et la capacité d’une âme pieuse, malgré ses faiblesses :

« Je me doute encore qu’il y ait un autre empêchement à votre réformation : c’est qu’à l’aventure, ceux qui vous l’ont proposée ont manié la plaie un peu âprement […] Je loue leur méthode, bien que ce ne soit pas la mienne, surtout à l’endroit des esprits nobles et bien éduqués comme sont les vôtres ; je crois qu’il est mieux de leur montrer simplement le mal, et leur mettre le fer en main afin qu’ils fassent eux-mêmes l’incision. Néanmoins, ne vous laissez pas pour cela de vous réformer ».

Dans ces phrases transparaît ce regard qui a rendu célèbre l’optimisme salésien et qui a laissé son empreinte durable dans l’histoire de la spiritualité permettant des floraisons successives, comme dans le cas de don Bosco deux siècles plus tard.

Rentré à Annecy, il fut ordonné évêque le 8 décembre de la même année 1602. L’influence de son ministère épiscopal sur l’Europe de l’époque et des siècles suivants apparaît immense.

« C’est un apôtre, un prédicateur, un homme d’action et de prière ; engagé dans la réalisation des idéaux du Concile de Trente ; participant à la controverse et au dialogue avec les protestants, faisant toujours plus l’expérience, au-delà de la confrontation théologique nécessaire, de l’importance de la relation personnelle et de la charité ; chargé de missions diplomatiques au niveau européen, et de fonctions sociales de médiation et de réconciliation ». Il est surtout un interprète privilégié d’un changement d’époque et le guide des âmes en un temps qui, d’une manière nouvelle, a soif de Dieu.

Entre 1620 et 1621, François, désormais proche de la fin de sa vie, adressait à un prêtre de son diocèse des mots qui éclairent sa vision de l’époque. Il l’encourageait à suivre son désir de se consacrer à la rédaction de textes originaux, capables de prendre en compte les nouvelles interrogations, en ayant conscience de leur nécessité. « Je dois vous dire que la connaissance que je prends tous les jours des humeurs du monde me fait souhaiter passionnément que la divine Bonté inspire quelques-uns de ses serviteurs d’écrire au goût de ce pauvre monde ».

Lettre « TOTUM AMORIS EST » du Pape François



  • Module de préparation au mariage ou au baptême : 18 février 
  • Chemin de Croix : comme l’an passé, chaque clocher est invité à organiser un chemin de croix durant le carême. Pour qu’il soit annoncé sur la feuille de semaine, merci de prévenir l’accueil 15 jours avant. 
  • « L’Aide à l’Eglise en Détresse » lance un appel d’urgence pour la Syrie suite au séisme. Vous pouvez faire votre don en allant sur le site : https://aed-france.org/ 
  • Il est possible de faire des offrandes de messes qui seront célébrées à Rome par l’abbé Nicolas Esnault.


Extrait du Discours du Pape François du 20 janvier 2023

(…) « Comme dans un grand orchestre, chacun doit connaître sa partie, les mouvements, les gestes, les textes qu'il prononce ou chante ; alors la liturgie peut être une symphonie de louange, une symphonie apprise de  la « lex orandi » de l'Église.
Je vous exhorte également à aider les responsables des servants de messe à préparer la liturgie des paroisses en créant de petites écoles de formation liturgique qui allient fraternité, catéchèse, mystagogie et pratique de la célébration. (…)
Aller dans les paroisses et ne rien dire face à des liturgies un peu bâclées, négligées, mal préparées, c'est ne pas aider les communautés, ne pas les accompagner (…)
Je vous exhorte à guérir par le silence. A notre époque on parle, on parle…Le silence, surtout avant les célébrations – un moment qui est parfois pris comme un rassemblement social, on se dit : « Ah, comment ça va ? Comment vas-tu, comment ne vas-tu pas ? – le silence aide l'assemblée et les concélébrants à se concentrer sur ce qu'il y a à faire. Souvent les sacristies sont bruyantes avant et après les célébrations, mais le silence s'ouvre et vous prépare au mystère : c'est le silence qui vous prépare au mystère, permet l'assimilation, fait résonner l'écho de la Parole entendue. La fraternité c'est beau, se saluer c'est beau, mais c'est la rencontre avec Jésus qui donne sens à notre rencontre, à nos retrouvailles. Nous devons redécouvrir et valoriser le silence ! » (…) 
Je voudrais encore une fois vous exprimer mes encouragements pour ce que vous faites au service de la mise en œuvre de la réforme que les Pères conciliaires nous ont confiée. Engageons-nous tous à poursuivre le bon travail qui a été commencé. 
Nous aidons les communautés à vivre de la liturgie, à se laisser façonner par elle, afin que – comme le dit l'Écriture – « celui qui a soif vienne ; quiconque le veut, qu'il puise gratuitement l'eau de la vie" ( Ap  22, 17). Nous offrons à tous l'eau de source qui jaillit abondamment de la liturgie de l'Église »






















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