Parole de l’Évêque – Joseph, le « juste » pour chaque famille
Ce 19 mars, nous fêtons saint Joseph. Ce jour-là commence l’Année de la famille qu’a désirée le pape François. Cette Année de la famille s’achèvera en juin 2022 par la rencontre internationale des familles à Rome. Comme il nous est bon de considérer la famille comme un lieu de grâce, d’amour et de croissance !
Éprouvant des difficultés, partageant des joies, la famille est le sanctuaire où chacun est accueilli tel qu’il est et où chacun tisse des relations qui, avec le temps, se modifient. Par exemple, les relations d’un enfant ne seront plus les mêmes pour cet enfant lorsqu’il sera devenu grand-père au soir de sa vie. Mais ces relations familiales sont à tisser pour le meilleur et pour le pire afin que chaque membre de la famille ne cesse de croître et de mûrir dans l’amour à vivre. Le pape François, dans Amoris laetitia, souligne en effet que l’amour est la seule réalité capable de croître infiniment.
Et saint Joseph, là-dedans ? Il est une figure que les Évangiles mettent en lumière. Dès le premier chapitre de l’évangile selon Matthieu, nous apprenons qu’il est « époux de Marie » (verset 16), c’est-à-dire celui qui vit la relation conjugale. Il est un « homme juste » (verset 19), c’est-à-dire celui qui intériorise la loi de Dieu et qui la considère comme son guide lumineux sur le chemin de la vie. Il est enfin le « fils de David » (verset 20), c’est-à-dire celui qui a une relation particulière avec Dieu, l’aimant de tout son cœur et le priant, notamment en chantant en son cœur les psaumes de David.
Dans le premier chapitre de l’évangile selon Luc, il est écrit que « Marie est accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph » (verset 27). C’est d’ailleurs parce qu’il est « de la maison et de la lignée de David » que « Joseph, lui aussi, monta de Galilée, depuis la ville de Nazareth, vers la Judée, jusqu’à la ville de David appelée Bethléem » (Luc 2,4).
Quelle expérience fait alors Joseph ? Celle de l’époux qui est d’autant plus attentif à son épouse que celle-ci est enceinte et accouche. « Il venait se faire recenser avec Marie, qui lui avait été accordée en mariage et qui était enceinte. », explique en effet saint Luc. « Or, pendant qu’ils étaient là, le temps où elle devait enfanter fut accompli. Et elle mit au monde son fils premier-né. » (Luc 2,6-7)
Enfin Joseph, pétri de la loi de Dieu, magnifiquement enrichi de l’amour que lui porte Marie, la toute sainte, a aimé d’une grande tendresse. Il fut en quelque sorte l’image du Père des cieux auprès de Jésus en agissant comme son père terrestre. Sa tendresse s’est accompagnée de patience et d’émerveillement devant les petites choses de la vie ordinaire à Nazareth. Ceci n’est pas du romantisme mais le réel bien concret de la vie familiale.
Que chaque famille s’inspire de saint Joseph pour grandir dans les belles vertus familiales. Que chacune le prie avec confiance. Que chaque famille découvre la joie de la foi qui brille comme une lumière en son sein. Cette lumière peut briller en passant d’abord par tel ou tel membre de la famille. Dieu aime chaque famille et habite mystérieusement en chacune.