Annonces de la Semaine du 18 au 24 Juin 2023

 

« Lex orandi et lex credendi

34. Le Synode des Évêques a beaucoup réfléchi sur la relation intrinsèque entre foi eucharistique et célébration, mettant en évidence le lien entre lex orandi et lex credendi, et soulignant le primat de l'action liturgique. Il est nécessaire de vivre l'Eucharistie comme mystère de la foi authentiquement célébré, dans la conscience claire que « l'intellectus fidei est toujours originellement en rapport avec l'action liturgique de l'Église ». Dans cette perspective, la réflexion théologique ne peut jamais faire abstraction de l'ordre sacramentel institué par le Christ lui-même. D'autre part, l'action liturgique ne peut jamais être considérée d'une manière générique, indépendamment du mystère de la foi. En effet, la source de notre foi et de la liturgie eucharistique est le même événement : le don que le Christ fait de lui-même dans le Mystère pascal.

35 La relation entre mystère auquel on croit et mystère que l'on célèbre se manifeste d'une façon particulière dans la valeur théologique et liturgique de la beauté. En effet, la liturgie, comme du reste la Révélation chrétienne, a un lien intrinsèque avec la beauté : elle est veritatis splendor. Dans la liturgie resplendit le Mystère pascal par lequel le Christ lui-même nous attire à lui et nous appelle à la communion. En Jésus, comme saint Bonaventure aimait à le dire, nous contemplons la beauté et la splendeur des origines. L'attribut auquel nous faisons référence n'est pas pur esthétisme, mais modalité par laquelle la vérité de l'amour de Dieu, manifesté dans le Christ, nous rejoint, nous fascine et nous emporte, nous faisant sortir de nous-mêmes et nous attirant ainsi vers notre vocation véritable : l'amour.

Déjà dans la création, Dieu se laisse entrevoir dans la beauté et dans l'harmonie du cosmos (cf. Sg 13, 5 ; Rm 1, 19-20).

Dans l'Ancien Testament, nous trouvons aussi des signes remarquables de la splendeur de la puissance de Dieu, qui se manifeste par sa gloire à travers les prodiges réalisés au milieu du peuple élu (cf. Ex 14 ; 16, 10 ; 24, 12- 18 ; Nb 14, 20-23).

Dans le Nouveau Testament, cette épiphanie de beauté s'accomplit de manière définitive dans la révélation de Dieu en Jésus Christ : il est la pleine manifestation de la gloire divine.

Dans la glorification du Fils, la gloire du Père resplendit et elle se communique (cf. Jn 1, 14 ; 8, 54 ; 12, 28 ; 17, 1). Toutefois, cette beauté n'est pas une simple harmonie de formes ; celui qui est « beau, comme aucun des enfants des hommes » (Ps 45 [44], 3) est aussi mystérieusement celui qui « n'était ni beau ni brillant pour attirer nos regards » (Is 53, 2). Jésus Christ nous montre que la vérité de l'amour sait transfigurer aussi le mystère obscur de la mort dans la lumière rayonnante de la résurrection. Ici, la splendeur de la gloire de Dieu dépasse toute beauté présente dans le monde. La beauté véritable est l'amour de Dieu, qui s'est définitivement révélé à nous dans le mystère pascal.

La beauté de la liturgie fait partie de ce mystère ; elle est expression très haute de la gloire de Dieu et elle constitue, en un sens, le Ciel qui vient sur la terre. Le mémorial du sacrifice rédempteur porte en lui-même les traits de la beauté de Jésus dont Pierre, Jacques et Jean ont donné témoignage quand le Maître, en marche vers Jérusalem, voulut être transfiguré devant eux (cf. Mc 9, 2). Par conséquent, la beauté n'est pas un facteur décoratif de l'action liturgique ; elle en est plutôt un élément constitutif, en tant qu'elle est un attribut de Dieu lui-même et de sa révélation. Tout cela doit nous rendre conscients de l'attention que nous devons avoir afin que l'action liturgique resplendisse selon sa nature propre.

38. Au cours des travaux du Synode, on a recommandé à de nombreuses reprises la nécessité de dépasser toute séparation possible entre l'ars celebrandi, à savoir l'art de bien célébrer, et la participation pleine, active et fructueuse de tous les fidèles.

En effet, le premier moyen de favoriser la participation du peuple de Dieu au Rite sacré est la célébration appropriée du Rite lui-même. L'ars celebrandi est la meilleure condition pour une actuosa participatio. L'ars celebrandi découle de l'obéissance fidèle aux normes liturgiques dans leur totalité, puisque c'est justement cette façon de célébrer qui a assuré, depuis 2000 ans, la vie de foi de tous les croyants, qui sont appelés à vivre la célébration en tant que peuple de Dieu, sacerdoce royal, nation sainte (cf. 1 P 2, 4-5.9) ». Exhortation Sacramentum Caritatis de Benoît XVI 


  • Denier de l’Eglise : il assure la vie matérielle des prêtres. Des enveloppes sont à votre disposition. Merci pour votre générosité.
  • Ordinations sacerdotales : dimanche 25 juin à 15 h 30, cathédrale de Rennes 
  • Concert « chœur de femmes » : 24/06 à 20h30, église de Cardroc
  • Concert musique baroque :12/07 à 20h30 ,église St Brieuc des Iffs

« Si tout cela paraîtrait trop doctrinal ou trop formel, la fête du Sacré-Cœur, le vendredi suivant celle du Saint-Sacrement, apporte une dimension existentielle, vécue. Le cœur, au sens biblique, c’est la vie intérieure. Ce qu’éprouve le Fils qui, ressuscité, est toujours homme reste connaissable à travers les Écritures qui sont sa Parole, et son Verbe continue d’agir dans les sacrements, de sorte que nous pouvons partager « les sentiments qui sont dans le Christ Jésus » (Ph 2, 5), c’est-à-dire ses désirs les plus intimes (et pas seulement ce qui le blesse). C’est une telle communion qui autorise les seules percées qui comptent — que ce soit en théologie, en mystique, en charité ou en sanctification de l’Église et de l’humanité. La Trinité, la Fête-Dieu et le Sacré-Cœur, qui inaugurent la longue phase annuelle du temps « ordinaire », sont des dévotions et des fêtes apparues à partir du XIIe siècle dans la piété populaire avant d’être validées par le magistère ecclésial. On peut y voir des exemples et un gage des approfondissements à opérer jusqu’à la fin des temps ». Extrait de la Tribune de Jean Duchesne, Aleteia


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