Annonces de la Semaine du 6 au 12 Novembre 2022

 

« Quand un problème n’a pas de solution, c’est qu’il est mal posé. Et là vraiment le problème posé par les «Sadducéens» semble bien insoluble ; on a envie de dire « cherchez l’erreur». L’erreur, ce serait de vouloir tendre un piège à Jésus, d’abord. Ce n’est certainement pas le meilleur moyen de découvrir la Parole de Dieu, puisqu’il est la Parole faite chair ; mais peut-être les Sadducéens ne cherchent-ils pas à tendre un piège à Jésus ? Peut-être ne sont-ils pas mal intentionnés ? (…) L’erreur, Jésus va le leur dire, c’est de chercher nos articles de foi dans nos raisonnements ; Isaïe l’a dit depuis longtemps : « Les pensées de Dieu ne sont pas nos pensées, et nos chemins ne sont pas ses chemins » (Is 55,8).

Jésus au contraire appuie sa foi uniquement sur l’Ecriture : chaque fois qu’une question lui est posée, il cherche sa réponse dans l’Ecriture. Depuis le récit des tentations jusqu’à la rencontre des disciples d’Emmaüs, sa seule référence est l’Ecriture ; c’est à partir d’elle qu’il ouvre l’intelligence de ses auditeurs ; il l’avait bien dit au tentateur « l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4). Ici, il dit en quelque sorte : ‘ne nourrissez pas votre foi de raisonnements et de discussions mais de la Parole de Dieu’.

Ici, sa référence à l’Ecriture, il la prend dans les paroles de Moïse : tout comme ses interlocuteurs d’ailleurs ; les Sadducéens commencent en disant : « Moïse nous a prescrit. » Mais ils se servent de l’Ecriture, ils l’utilisent pour prouver ce dont ils sont déjà persuadés par ailleurs.

Ils utilisent l’Ecriture, ils ne se mettent pas à son école ; ils citent l’Ecriture au lieu de la scruter. Jésus au contraire cherche dans l’Ecriture quelle révélation elle nous apporte sur Dieu ; or Moïse l’a bien dit : dans le buisson ardent (Ex 3) Dieu s’est révélé à lui comme le Dieu de nos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob : Dieu ne peut pas être Dieu pour un temps seulement ; la mort ne peut pas faire échec aux engagements qu’il a pris envers les Patriarches, Abraham, Isaac, Jacob, et leurs descendants.

Son Alliance traverse la mort : il noue avec chacun de nous et nous tous ensemble un lien d’amour que rien ne pourra détruire. Or, au-delà de la mort, comme dit Saint Jean « nous lui serons semblables » (1 Jn 3,2). Pour l’instant, « Ce que nous serons n’a pas encore été manifesté ». Mais alors, nous serons enfin à son image des vivants, des aimants.

Une autre erreur est de parler de cette résurrection, de la vie dans l’au-delà comme si c’était la pure continuation de l’ici-bas. La réponse de Jésus montre bien au contraire qu’il y a une rupture complète entre notre vie actuelle et la vie des ressuscités : les enfants de ce monde se marient, c’est entendu ; mais les ressuscités ne se marient pas.

Ils ne sont pas des anges (lisons bien le texte) mais ils sont « semblables aux anges », c’est-à-dire qu’ils ont un point commun avec les anges : ce point commun, justement, c’est qu’ils ne peuvent plus mourir ; la mort n’a plus sur eux aucun pouvoir ; désormais ils sont « enfants de Dieu », c’est-à-dire qu’ils sont vivants de la vie de Dieu. Dans leur question, les Sadducéens avaient lié le mariage à la reproduction (…) Jésus leur répond : votre problème est désormais sans objet ; dans le monde à venir tout est différent (…) nos amours humaines, d’ici-bas, ne peuvent pas mourir : elles sont l’image de Dieu, elles sont ce qui en nous est à l’image de Dieu ; elles traversent la mort ; nous les retrouverons transfigurées sur l’autre rive. Comme dit saint Augustin : « On ne peut perdre celui qu’on aime si on l’aime en Celui qu’on ne peut perdre. » Extrait du commentaire de Marie Noëlle


  • Rencontre de formation des catéchistes : mardi 8 à 20 h 30
  • Rencontre des curés à l’archevêché : jeudi 10, toute la journée.
  • Denier de l’Église : des enveloppes sont à votre disposition, merci pour votre générosité.
  • Spectacle sur « Madeleine Delbrêl » le samedi 19/11 à 20 h 30, à l’auditorium du Lycée de l’Assomption (Rennes) Tarif : 15 € (9 € moins de 25 ans). Inscription : http://lebocalapoissons.com/ 
  • JMJ diocésaines à Rennes… avant les JMJ au Portugal, église Saint-Paul, 35 Rue de Brest, Rennes, le 19/11 de 12h00 à 23h00
  • Spectacle « Monsieur le curé fait sa crise », Abbatiale Notre-Dame, Place Saint-Melaine, Rennes, le 19/ 11 à 20h30 
  • L'ordination Episcopale de Mgr Ivan Brient sera célébrée le dimanche 4 décembre à 15 h 30 en la cathédrale de Rennes



« Seigneur et Maître de ma vie, ne m'abandonne pas à l'esprit de paresse, de découragement, de domination et de vain bavardage ! Mais fais-moi la grâce, à moi ton serviteur, de l'esprit d’intégrite, d'humilité, de patience et de charité. Oui, Seigneur-Roi, accorde-moi de voir mes fautes et de ne pas condamner mon frère, ô Toi qui es béni dans les siècles des siècles. Amen ». St Ephrem




Depuis 2020, le Saint Père a choisi le 33ème dimanche pour être la Journée des pauvres et le dimanche du Christ Roi pour être la Journée Mondiale des jeunes. 

Extrait du message du pape François pour la 6ème Journée des pauvres (13/11)

(…) Le message de Jésus nous montre la voie et nous fait découvrir qu’il existe une pauvreté qui humilie et tue, et qu’il existe une autre pauvreté, la sienne, qui libère et rend serein. 

La pauvreté qui tue, c’est la misère, fille de l’injustice, de l’exploitation, de la violence et de l’injuste répartition des ressources. (…) La pauvreté qui libère, en revanche, est celle qui se place devant nous comme un choix responsable pour s’alléger du lest et se concentrer sur l’essentiel. (…) Le texte de l’Apôtre (…) présente le grand paradoxe de la vie de foi : la pauvreté du Christ nous enrichit. Si Paul a pu donner cet enseignement – et l’Église le diffuser et en témoigner au fil des siècles – c’est parce que Dieu, en son Fils Jésus, a choisi et suivi cette voie. S’il s’est fait pauvre pour nous, alors notre vie elle-même en est illuminée et transformée, et acquiert une valeur que le monde ne connaît pas et ne peut donner. La richesse de Jésus c’est son amour qui ne se ferme à personne et va à la rencontre de tous (…). Par amour, il s’est dépouillé et a assumé la condition humaine. Par amour, il est devenu un serviteur obéissant, jusqu’à mourir et mourir sur la croix (cf. Ph 2, 6-8). (…) Si nous voulons que la vie l’emporte sur la mort et que la dignité soit délivrée de l’injustice, le chemin c’est le sien : il consiste à suivre la pauvreté de Jésus-Christ, partageant la vie par amour (…) Que cette 6ème Journée Mondiale des Pauvres devienne une occasion de grâce pour faire un examen de conscience personnel et communautaire et nous demander si la pauvreté de Jésus-Christ est notre fidèle compagne de vie »


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