Annonces de la Semaine du 21 au 27 août 2022

 

« Aujourd’hui (…) la liturgie nous propose une parole du Christ éclairante et, dans le même temps, déconcertante. Au cours de sa dernière montée vers Jérusalem, quelqu'un lui demanda : "Seigneur, est-ce le petit nombre qui sera sauvé ?". Et Jésus répond : "Luttez pour entrer par la porte étroite car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne pourront pas" (Lc 13, 23-24). Que signifie cette "porte étroite" ? Pourquoi un grand nombre ne réussit-il pas à y entrer ? S'agit-il d'un passage réservé uniquement à quelques élus ? En effet, tout bien considéré, cette façon de raisonner des interlocuteurs de Jésus est toujours actuelle. Il existe toujours la tentation d'interpréter la pratique religieuse comme une source de privilèges ou de certitudes. En réalité, le message du Christ va précisément dans le sens inverse, tous peuvent entrer dans la vie, mais pour tous, la porte est "étroite". Il n'y a pas de privilégiés. Le passage à la vie éternelle est ouvert à tous, mais il est "étroit" car il est exigeant, il demande application, abnégation, et mortification de son égoïsme. Une fois de plus, comme les dimanches précédents, l'Évangile nous invite à considérer l'avenir qui nous attend et auquel nous devons nous préparer au cours de notre pèlerinage sur terre. Le salut que Jésus a accompli à travers sa mort et sa résurrection, est universel. Il est l'unique Rédempteur, et invite chacun au banquet de la vie immortelle. Mais à une seule et même condition, celle de s'efforcer de le suivre et de l'imiter en prenant sur soi, comme Il l'a fait, sa Croix et en consacrant sa vie au service de ses frères. Cette condition pour entrer dans la vie céleste est donc unique et universelle. Le dernier jour - rappelle encore Jésus dans l'Évangile -, ce n'est pas sur la base de supposés privilèges que nous serons jugés, mais selon nos œuvres. Les "artisans d'injustice" seront exclus, tandis que ceux qui auront accompli le bien et recherché la justice, au prix de sacrifices, seront accueillis. Il ne suffira donc pas de se déclarer "amis" du Christ, en vantant de faux mérites : "Nous avons mangé et bu devant toi, tu as enseigné sur nos places" (Lc 13, 26). La véritable amitié avec Jésus s'exprime dans la façon de vivre : elle s'exprime à travers la bonté du cœur, l'humilité, la douceur et la miséricorde, l'amour pour la justice et la vérité, l'engagement sincère et honnête pour la paix et la réconciliation. Telle est, pourrions-nous dire, la "carte d'identité" qui nous qualifie comme ses "amis" authentiques, tel est le "passeport" qui nous permettra d'entrer dans la vie éternelle. Chers frères et sœurs, si nous voulons nous aussi passer par la porte étroite, nous devons nous engager à être petits, c'est-à-dire humbles de cœur comme Jésus. Comme Marie, sa Mère et notre Mère. À la suite de son Fils, elle a été la première à parcourir la voie de la Croix et a été élevée dans la gloire du Ciel, comme nous l'avons rappelé il y a quelques jours. Le peuple chrétien l'invoque comme Ianua Caeli, Porte du Ciel. Demandons-lui de nous guider, dans nos choix quotidiens, sur le chemin qui conduit à la "porte du Ciel". » Angelus du Pape émérite Benoît XVI du 26 août 2007


« Voilà des millénaires qu’un croyant a eu l’audace de regarder le sphinx dans le blanc des yeux en lui faisant les cornes et de lui dire avec le psalmiste : "Il a des yeux et il ne voit pas, il a des oreilles et il n’entend pas. Que ceux qui les ont faits leur deviennent semblables" (Ps 115, 5). Il fallait avoir de l’audace et le courage de la foi pour braver ainsi la fascination de ces idoles majestueuses ! Les idoles de notre temps le sont moins et sont moins esthétiquement accomplies que le Sphinx d’Égypte ; mais leur fascination ne s’en exerce pas moins. Alors, le témoignage d’une vie spirituelle forte qui ouvre un vrai chemin de liberté intérieure ; qui humanise en plénitude en nous libérant de nous-mêmes tout en nous donnant le goût de Dieu, l’expérience véritable de la prière qui n’est pas superstitieuse mais nous fait grandir et entrer dans le mystère de Dieu en nous identifiant au Christ (la prière chrétienne n’est rien d’autre que de suivre le Christ), sont le seul chemin pour aider notre monde à trouver sa liberté et la voie qui le mènera à la vérité. Nous sommes responsables en notre temps d’une plus grande exigence spirituelle chrétienne. Précisément parce qu’il existe un foisonnement de revendications ou de demandes spirituelles. Il y a un siècle, dans une atmosphère de rationalisme desséché, on pouvait se dire : toute reconnaissance de la force du religieux est un peu un réconfort pour le croyant. Aujourd’hui, la crédulité est générale et les gens risquent de prendre n’importe quoi pour argent comptant, fût-ce les superstitions les plus grossières ; regardez la place que les horoscopes occupent dans l’univers médiatique ! (…) Il y a là une fascination et une perversion de la liberté humaine. Certes, le travail de la raison consiste à dire : ne prenez pas des vessies pour des lanternes, car, pour parler comme le psalmiste : "Ils ont des yeux et ils ne voient pas.". Mais la vraie réponse au problème actuel est de montrer où est la Vie. Et comment montre-t-on où est la Vie ? En vivant. Comment montre-t-on où est Dieu ? En priant. Comment l’amour de Dieu se fait-il découvrir ? En rendant témoignage de l’amour qu’il nous porte et en commençant à l’aimer ; en entrant dans cette grâce qui nous est faite d’être "rassasiés de son amour". Car "Il comble de bien les affamés" chante Marie. La faim de l’homme est rassasiée. Tandis que Jésus promettra à ses disciples : "Celui qui vient à moi n’aura plus jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura plus jamais soif. Celui qui mangera de ce Pain que je lui donnerai vivra pour l’éternité ; il aura en lui la vie éternelle" (Jn 6, 35. 58). Cette nourriture divine est Dieu lui-même. Nous devons à nos frères contemporains ce témoignage qui seul peut les libérer.» Cardinal Jean Marie Lustiger



Prière de St Basile le Grand 

Seigneur, Christ Dieu, Roi des siècles et Créateur de toutes choses, 

je Te rends grâces pour tous les bienfaits que Tu m’as accordés et pour la Communion à Tes très-purs et vivifiants Mystères. Je T'en prie, ô Dieu bon et Ami des hommes, garde-moi sous Ta protection et à l'ombre de Tes ailes. Donne-moi de communier dignement à Tes Saints Mystères, avec une conscience pure, jusqu'à mon dernier soupir, pour la rémission de mes péchés et la vie éternelle. Car Tu es le Pain de Vie, la source des choses Saintes, le Donateur de tout bien et c'est à Toi que nous rendons gloire, avec le Père et le Saint-Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles. Amen.









































Articles les plus consultés