Annonce de la Semaine du 7 au 14 août 2022

 

            « Dans le passage évangélique de ce dimanche, se poursuit le discours de Jésus à ses disciples sur la valeur de la personne aux yeux de Dieu et sur l’inutilité des préoccupations terrestres.

Il ne s’agit pas de l’éloge du désengagement. Au contraire, en écoutant les paroles rassurantes de Jésus : « Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père s’est complu à vous donner le Royaume » (Lc 12, 32), notre cœur s’ouvre à une espérance qui illumine et anime l’existence concrète : nous avons la certitude que l’« Évangile n'est pas uniquement une communication d'éléments que l'on peut connaître, mais une communication qui produit des faits et qui change la vie. La porte obscure du temps, de l'avenir, a été ouverte toute grande. Celui qui a l'espérance vit différemment ; une vie nouvelle lui a déjà été donnée » (Enc. Spe Salvi, n. 2).

Comme nous le lisons dans le passage de la Lettre aux Hébreux dans la Liturgie d’aujourd’hui, Abraham s’avance avec un cœur confiant dans l’espérance que Dieu lui ouvre: la promesse d’une terre et d’une « descendance nombreuse » et il part « sans savoir où il allait », n’ayant que sa confiance en Dieu (cf. 11, 8-12).

Et Jésus, dans l’Évangile d’aujourd’hui — à travers trois paraboles — illustre que l’attente de l’accomplissement de la « bienheureuse espérance », sa venue, doit inciter encore plus à une vie intense, riche de bonnes œuvres : « Vendez vos biens, et donnez-les en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, où ni voleur n’approche, ni mite ne détruit » (Lc 12, 33).

Il s’agit d’une invitation à utiliser les choses sans égoïsme, soif de possession ou de domination, mais selon la logique de Dieu, la logique de l’attention à l’autre, la logique de l’amour: comme l’écrit de façon synthétique Romano Guardini : « sous la forme d’une relation: à partir de Dieu, en vue de Dieu » (Accettare se stessi [L’acceptation de soi-même], Brescia, 1992, 44).

À ce propos, je désire rappeler l’attention sur certains saints que nous célébrerons (…) et qui ont conçu leur vie précisément à partir de Dieu et en vue de Dieu. (…) Nous rappelons saint Dominique de Guzman, fondateur au XIIIe siècle de l’Ordre dominicain, qui accomplit la mission d’instruire la société sur les vérités de foi, en se préparant par l’étude et la prière. À la même époque, sainte Claire d’Assise, dont nous rappellerons (…) la mémoire, poursuivant l’œuvre franciscaine, fonde l’Ordre des Clarisses. Le 10 août (…) le diacre Laurent, martyr du IIIe siècle, dont les reliques sont vénérées à Rome dans Basilique Saint-Laurent-hors-les-Murs.

Enfin, nous ferons mémoire de deux autres martyrs du XXe siècle qui ont partagé le même destin à Auschwitz. Le 9 août, (…) la sainte carmélite Thérèse Bénédicte de la Croix, Édith Stein, et le 14 août, le prêtre franciscain saint Maximilien Marie Kolbe, fondateur de la Milice de Marie immaculée. Tous deux ont traversé les temps obscurs de la Deuxième guerre mondiale, sans jamais perdre de vue l’espérance, le Dieu de la vie et de l’amour.

Nous plaçons notre confiance dans le soutien maternel de la Vierge Marie, Reine des Saints, qui partage avec amour notre pèlerinage. C’est à Elle que nous adressons notre prière ».

Angelus du Pape émérite Benoît XVI du 8 août 2010




  • La nouvelle sonorisation, pour l’église de Tinténiac : nous faisons de nouveau appel à votre générosité pour continuer à financer ces travaux. Un grand merci pour votre générosité.
  • Accueil au presbytère pour le mois d'Août : lundi, mercredi, et samedi de 10 h à 12 h 
  • Messes anticipées (samedi à 18 h) : 20/08 aux Iffs ; 27/08 à Cardroc
  • Assomption de la Vierge Marie - Veillée Mariale : 14 août à 20 h 30, église de Tinténiac ; Laudes à 9 h 45 et Messe à 10 h 30 en l’église de la Ste Trinité (Tinténiac) | Chapelet à 15 h 30 à la Fontaine de l’Ecuellée (St Symphorien) | Vêpres à 18 h 00 en l’église de Tinténiac


LETTRE APOSTOLIQUE « DESIDERIO DESIDERAVI » (29 juin 2022)                                       19. Si le gnosticisme nous intoxique avec le poison du subjectivisme, la célébration liturgique nous libère de la prison d’une autoréférentialité nourrie par son propre raisonnement et par le sentiment, L’action célébrative n’appartient pas à l’individu mais au Christ-Eglise, à la totalité des fidèles unis dans le Christ. La liturgie ne dit pas « je » mais « nous » et toute limitation de l’étendue de ce « nous » est toujours démoniaque. La Liturgie ne nous laisse pas seuls à la recherche d’une connaissance individuelle présumée du mystère de Dieu, mais nous prend par la main, ensemble, en assemblée, pour nous conduire dans le mystère que la Parole et les signes sacramentels nous révèlent. Et elle le fait en cohérence avec l’action de Dieu, en suivant le chemin de l’incarnation, à travers le langage symbolique du corps qui se prolonge dans les choses, l’espace et le temps.                                                                                                            20. Si le néo-pélagianisme nous enivre de la présomption d’un salut gagné par nos propres efforts, la célébration liturgique nous purifie en proclamant la gratuité du don du salut reçu dans la foi. Participer au sacrifice eucharistique n’est pas un exploit personnel, comme si nous pouvions nous en vanter devant Dieu ou devant nos frères et sœurs. Le début de chaque célébration me rappelle qui je suis, en me demandant de confesser mon péché et en m’invitant à supplier la bienheureuse Vierge Marie, les anges, les saints et tous mes frères et sœurs, de prier pour moi le Seigneur : nous ne sommes certainement pas dignes d’entrer dans sa maison, nous avons besoin de sa parole pour être sauvés (cf. Mt 8,8). Nous n’avons pas d’autre fierté que celle de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ (cf. Ga 6,14). La Liturgie n’a rien à voir avec un moralisme ascétique : c’est le don de la Pâque du Seigneur qui, accueilli avec docilité, rend notre vie nouvelle. On n’entre dans le cénacle que par la force d’attraction de son désir de manger la Pâque avec nous : Desiderio desideravi hoc Pascha manducare vobiscum, antequam patiar (Lc 22,15).








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