Annonces de la Semaine du 14 au 20 août 2022


« Dans l'Évangile de ce dimanche, il y a une expression de Jésus qui attire chaque fois notre attention et exige d'être bien comprise. Alors qu'il fait route vers Jérusalem, où l'attend la mort sur la croix, le Christ confie à ses disciples : "Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division". Et il ajoute : "Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées, trois contre deux et deux contre trois ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère" (Lc 12, 51-53). Toute personne connaissant un minimum l'Évangile du Christ sait qu'il s'agit d'un message de paix par excellence; Jésus lui-même, comme écrit saint Paul, "est notre paix" (Ep 2, 14), mort et ressuscité pour abattre le mur de l'inimitié et inaugurer le Royaume de Dieu qui est amour, joie et paix. Comment expliquer alors ces paroles ? À quoi le Seigneur se réfère-t-il lorsqu'il dit être venu apporter - selon le récit de saint Luc - la "division", ou - selon celui de saint Matthieu - "l'épée" (Mt 10, 34)?

Cette expression du Christ signifie que la paix qu'Il est venu apporter n'est pas synonyme d'une simple absence de conflits. Au contraire, la paix de Jésus est le fruit d'un combat permanent contre le mal. La lutte que Jésus mène avec détermination n'est pas une lutte contre des hommes ou des puissances humaines, mais contre l'ennemi de Dieu et de l'homme, Satan. Celui qui veut résister à cet ennemi en restant fidèle à Dieu et au bien, doit nécessairement faire face à des incompréhensions et parfois de véritables persécutions. Par conséquent, ceux qui entendent suivre Jésus et s'engager pour la vérité sans faire de compromis, doivent savoir qu'ils rencontreront des oppositions et deviendront, malgré eux, signe de division entre les personnes, y compris au sein de leurs propres familles. L'amour pour les parents est bien un commandement sacré mais on ne doit jamais le placer avant l'amour de Dieu et du Christ si l'on veut le vivre de manière authentique. De cette façon, les chrétiens deviennent, sur les traces du Seigneur Jésus, "des instruments de sa paix", selon la célèbre expression de saint François d'Assise. Non pas d'une paix inconsistante et apparente, mais réelle, poursuivie avec courage et persévérance dans l'engagement quotidien à vaincre le mal par le bien (cf. Rm 12, 21) et en payant personnellement le prix que cela comporte. La Vierge Marie, Reine de la Paix, a partagé jusqu'au martyre de l'âme le combat de son Fils Jésus contre le Malin, et continue de le partager jusqu'à la fin des temps. Invoquons son intercession maternelle, afin qu'elle nous aide à être toujours des témoins de la paix du Christ, en ne recherchant jamais le compromis avec le mal.». Angelus du Pape émérite Benoît XVI du 19 août 2007


  • Messes anticipées (samedi à 18 h) : 27/08 à Cardroc.
  • Assomption de la Vierge Marie - Sacrement de réconciliation (Tinténiac) : le 13/08 de 10 h à 12 h






"Il comble de biens les affamés il renvoie les riches les mains vides".                                                                           De quelle faim s’agit-il ? De la faim la plus fondamentale comme le suggère la béatitude de Jésus en saint Matthieu (5, 6) : "Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, ils seront rassasiés". De quelle justice s’agit-il ? Non seulement de la justice entre tous les hommes, l’équité dans la distribution des biens ou la considération des personnes ; mais de la justice divine : la sainteté même de Dieu qui est la perfection de la vie humaine. (…) Alors que notre siècle, avait parié sur une destruction de la religion avec "la mort de Dieu", sur une raison ou une science triomphante qui aurait remplacé toutes les autres sources de comportement. Aujourd’hui, à nouveaux frais, on s’aperçoit avec le foisonnement du "spirituel" que la dimension religieuse fait partie de la condition humaine, que l’homme est un animal à fabriquer du divin ou, plutôt, à diviniser toutes choses. (…). Ils se sont trompés, ceux qui prédisaient que tout cela appartenait à un âge révolu de l’humanité.   Au contraire, dans le vide et la sécheresse actuels, l’instinct religieux réapparaît, foisonnant jusqu’à se fabriquer de nouveaux dieux. (…)                                                                              Dans certains pays, en particulier de l’Est qui, pendant un demi-siècle, parfois presque un siècle, ont été sous la dure loi d’un athéisme d’Etat et de la persécution de la religion, des peuples entiers ont été dépossédés de leur mémoire et de leurs traditions chrétiennes, comme culture. En raison de cette déculturation de la foi chrétienne, ils sont dans un état de désert inouï. (…)            Le Curé d’Ars disait plus cruellement : "Laissez un village sans prêtre, bientôt ils adoreront les bêtes". Sur de grandes étendues de l’humanité le déracinement de la mémoire chrétienne, au sens de la présence de l’Evangile, peut engendrer une fausse expérience spirituelle qui asservit plus lourdement encore.                                                                                                                     Il y a là un enjeu capital pour notre mission en ce siècle. En effet, la raison humaine n’est pas suffisante pour fournir un outil critique permettant de discerner entre les idoles qui aliènent, les mensonges qui falsifient comme une drogue le désir de Dieu ou de vie mystique et la rencontre véritable de Dieu. (…)                                                                                                                    Nous savons, nous, que seul Dieu, Vivant et Vrai, est capable de nous désapprendre des idoles et des fausses visions que l’homme se donne à lui-même » Cardinal Jean Marie Lustiger

























































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