Parole de l’Évêque – « Je pars comme missionnaire »

Marcel a cheminé avec des disciples de Jésus qui l’ont instruit. D’abord sa famille, puis La Croisade Eucharistique, que l’on appelle maintenant le MEJ. Il est devenu Scout.

Marcel a continué à avancer : sur proposition du prêtre de la Paroisse Saint-Aubin, et sous l’influence de sa maman, il devient jociste, dans le Mouvement de la JOC. Nourri de l’Eucharistie, il apprend que le Seigneur Jésus lui demande d’être un témoin, d’abord auprès des Scouts puis avec ses frères de la JOC. Il a appris ce que c’était qu’être « chrétien ».

Le lien de Marcel avec le Christ s’est construit petit à petit, au fur et à mesure de sa croissance, dans le Mouvement Eucharistique, le Mouvement Scout, le Mouvement de la JOC. Croissance continue supportée par l’amour de sa famille. Il apprend que s’il connaît le Christ, c’est pour être « missionnaire ».

Voilà que la guerre arrive, il reçoit l’ordre de partir en Allemagne. Il partira le 19 mars en disant à sa tante : « Je pars comme missionnaire. »

Il écrit à sa fiancée Marguerite, le 6 juin 1943 : « Le Christ n’est-il pas là […] ; quelle consolation de le sentir à côté de soi, prêt à vous soutenir aux heures de souffrances, combien de camarades ici gagneraient à se confier à lui, mais non ils se découragent et se laissent aller, ils n’ont plus aucune espérance. »

Quatre mois plus tard, il lui écrit : « Vous ne sauriez imaginer quel coup cela nous fait quand nous apprenons que ceux que nous aimons tant sont malades ou en danger. Heureusement pour moi que le Christ est à mes côtés pour m’aider. »

Le 1er novembre 1943, à ses parents : « Ici il y a beaucoup de blessures morales à panser et de paroles consolantes à distribuer. Le soir quand je reviens à ma baraque je trouve que cela va bien pour moi car en ayant fait du bien aux autres je m’en suis fait à moi-même. Que je suis heureux d’être militant chrétien, je sens à tous moments le Christ à mes côtés. Il est mon soutien et mon réconfort. Sans Lui je ne sais ce que je deviendrais. »

Le 19 avril 1944, il est arrêté par la gestapo qui trouve « Monsieur Callo beaucoup trop catholique ». Il est enfermé dans la prison de Gotha.

Le 30 juin, il réussit à faire passer une lettre par ses camarades. « Voilà plus de trois mois que je n’ai pas eu de nouvelles de vous tous, j’ose espérer que tout va bien. Par moment, le manque de lettres se fait sentir et les crises sont terribles, le moral en prend un vieux coup. Les crises sont terribles. Mais heureusement le Christ est là et le baromètre remonte rapidement. »

Le voilà notre Marcel qui s’est laissé rejoindre par le Christ au cours de sa croissance, dans les Mouvements qui l’ont aidé à croître, pour être son témoin. Il part comme missionnaire, il distribue des paroles de consolation, il est jugé « trop catholique ». Quel titre magnifique !

Marcel est un exemple. Il nous fait comprendre que chaque baptisé est appelé à devenir un « disciple missionnaire ». Sans faire aucun prosélytisme, sans accomplir de grandes choses, le « disciple missionnaire »à l’image de Marcel « distribue des paroles de consolation », fait du bien aux autres, parce qu’il est fortifié et enrichi de l’amour puisé à l’Eucharistie.

Marcel aima sa fiancée Marguerite. Toutes ses lettres manifestent cet amour. Il en est comblé. Il sait que le Christ habite et bénit cet amour limpide entre lui et elle. Il est un modèle pour les fiancés et pour les personnes mariées. En l’Année de la Famille, il peut parler à beaucoup. Le pape François l’a perçu : il le donne comme exemple pour tous les jeunes du monde.

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