À propos des concerts dans les églises
À propos des concerts dans les églises
Par le Service National de Pastoral
Liturgique et Sacramentelle
« Fréquemment
sollicitées pour mettre à la disposition d’organisateurs de concerts leurs
églises paroissiales, les communautés chrétiennes et leurs pasteurs hésitent
souvent sur la conduite à tenir. Pour aider au discernement pastoral qui
s’impose en ce genre de circonstances et dans le contexte français, voici
quelques règles posées par notre Église pour la tenue de tels concerts et
l’esprit dans lequel ces dispositions ont été prises. (…)
Les concerts
dans les églises.
Éléments de réflexion
et d’interprétation des normes canoniques (5 novembre 1987). Texte préparé par la Congrégation romaine pour le Culte divin. C’est la « loi ».
Les concerts
dans les églises. Directives pour l’Église de France (13 décembre 1988).
Texte
adopté par le Conseil permanent de l’épiscopat français. C’est le premier «
décret d’application ».
Les concerts
dans les églises.
Présentation commentée de la loi romaine par l’archevêché de Paris le 29 avril 1988.
Présentation commentée de la loi romaine par l’archevêché de Paris le 29 avril 1988.
Concerts dans
les églises. Ou deuxième décret d’application relevant de la Commission
épiscopale de liturgie en date du 19 mai 1999. (….)
(…)
Il convient de rappeler que les églises en tant que bâtiments servent d’abord
de lieu de rassemblement du Peuple de Dieu et de célébration des sacrements et
autres actions liturgiques. Il ne s’agit donc pas de lieux « publics »
disponibles pour des réunions de tous genres. Pour les chrétiens ces lieux sont
sacrés, donc d’une certaine manière « mis à part » pour le culte chrétien. (…)
Pour
que ces différentes fonctions de l’église soient honorées, il est clair que
nous devons veiller à l’identité de ce lieu. (…)
Présentation du document du Conseil
permanent de l’Épiscopat français de 1988
Ce
texte se présente (…) comme un « décret
d’application » de la loi. Il n’hésite donc pas à dire que l’on « acceptera en priorité et on facilitera
même les concerts d’œuvres faisant partie de la tradition musicale de l’Église
universelle. » (n°5)
On
pourra même « accueillir d’autres types
de musiques, de façon occasionnelle, du moment qu’elles ne s’opposent pas au
caractère particulier du lieu. » (ibid.)
Toutefois « on fera en sorte que l’église ne puisse jamais être considérée comme
une salle de spectacles ordinaire. » (ibid.) Ce dernier point est
accompagné d’une note renvoyant à la Loi de Séparation de décembre 1905
(article 13) stipulant justement que la « désaffectation » du lieu de culte
pourrait être prononcée « si les édifices
sont détournés de leur destination ».
Or,
la destination telle que l’a prévue la loi est strictement cultuelle comme on
le sait. Il faut donc y veiller expressément. (…)
« La mise en place d’équipements lourds (estrades, praticables, colonnes de sonorisation, dispositifs d’éclairage) demandant des jours d’installation, suffit à transformer une église en salle de spectacle : même pour l’exécution d’œuvres » religieuses « à des fins même très louables, ce détournement doit être, normalement, refusé.
Car l’assimilation de l’édifice religieux à un simple équipement culturel» (…)
L’Église se veut attentive à la culture, ce qu’elle a toujours fait et elle se veut accueillante»
« La mise en place d’équipements lourds (estrades, praticables, colonnes de sonorisation, dispositifs d’éclairage) demandant des jours d’installation, suffit à transformer une église en salle de spectacle : même pour l’exécution d’œuvres » religieuses « à des fins même très louables, ce détournement doit être, normalement, refusé.
Car l’assimilation de l’édifice religieux à un simple équipement culturel» (…)
L’Église se veut attentive à la culture, ce qu’elle a toujours fait et elle se veut accueillante»
Source : Eglise Catholique en France
Ainsi dans notre paroisse, conformément à ce que demande l’Eglise et la
loi de 1905, une commission « concert » reçoit les demandes et
discerne si le programme proposé est respectueux des valeurs chrétiennes (jusqu’à
présent celle-ci n’a jamais refusé de concert grâce au travail de chacun). Ainsi,
au minimum, chaque concert doit être composé pour moitié de chants spirituels
ou religieux.