Annonces de la Semaine du 27 Août au 2 Septembre 2023

 « Mais dans le même temps, la foi est entrée en ébullition au sein même de l’Église. Le problème de la médiation historique entraîne l’antique Credo dans une pénombre d’incertitude et d’ambigüité dans laquelle les vérités perdent leurs contours (…). La frontière entre l’explication et la négation devient toujours plus floue sur les questions principales : que signifie vraiment « ressuscité d’entre les morts ? ». Qui est-ce qui croit, qui est-ce qui interprète, qui est-ce qui nie ? Et pendant que l’on discute des limites de l’interprétation, on perd de vue le visage de Dieu.

La « mort de Dieu » est un processus très réel, qui pénètre aujourd’hui en profondeur au sein de l’Église. Dieu meurt dans la chrétienté, semble-t-il. Parce que là où la résurrection devient l’expérience d’une mission perçue comme accomplie, Dieu n’est plus présent avec son œuvre. Mais au fond, est-ce que Dieu agit encore ?

Voilà la question qui se pose spontanément. Qui a encore le courage d’être à ce point réactionnaire pour croire que l’affirmation « Il est ressuscité » est réelle ?

Ce qui est progrès pour l’un est incrédulité pour l’autre, et ce qui était jusqu’ici inconcevable devient alors normal, c’est-à-dire que des personnes qui ont depuis longtemps abandonné la foi de l’Église se considèrent encore avec bonne conscience comme étant les véritables chrétiens progressistes. Pour eux, le seul critère sur lequel on peut juger l’Église, c’est l’efficacité avec laquelle elle fonctionne ; mais on peut alors se demander quelle serait la véritable efficacité et dans quel but il faudrait l’utiliser. Pour critiquer la société, pour aider les pays en voie de développement, pour fomenter la révolution ? Ou pour solenniser les fêtes locales ? Dans tous les cas, il faut recommencer depuis le début, parce que l’Église n’a pas été conçue pour tout cela à l’origine et qu’en effet, dans sa forme actuelle, elle n’est pas adaptée pour remplir ces fonctions.

C’est comme cela que le malaise grandit aussi bien chez les croyants que chez les non-croyants. Le droit de citoyenneté que l’incrédulité a obtenu dans l’Église rend la situation toujours plus insupportable pour les uns et pour les autres ; et surtout, à travers ces processus, le programme de réforme a abouti à une ambigüité singulière, que beaucoup considèrent comme insoluble.

Naturellement, on peut objecter que tout cela n’est pas représentatif de notre situation dans son entièreté.

Il y a également de nombreux éléments positifs, qui se sont développés ces dernières années et que l’on ne peut absolument pas passer sous silence : la nouvelle liturgie est plus accessible au peuple, la sensibilité pour les problèmes sociaux, la meilleure compréhension entre les chrétiens de différentes confessions, la diminution d’une certaine peur due à une foi trop attachée à la lettre, et bien d’autres choses encore. Tout cela est vrai et il ne faut pas le sous-estimer. (…)

Nous devons l’admettre clairement une bonne fois pour toutes : le Concile Vatican I avait décrit l’Église comme « signum levatum in nationes », comme le grand étendard eschatologique visible de loin, qui rassemble et réunit les hommes autour de lui. Selon le concile de 1870, elle représente ce signe annoncé par Isaïe (11, 12), visible de loin, que chaque homme peut reconnaître et qui montre à tous le chemin sans équivoque.

Avec sa diffusion merveilleuse, sa profonde sainteté, sa fécondité en tout ce qui est bon et sa stabilité à toute épreuve, elle représente le véritable miracle du christianisme, la meilleure preuve de son origine divine face au monde et à l’histoire. »

Joseph Ratzinger, conférence du 4 juin 1970




  • Pélerinage au sanctuaire de Notre-Dame de La Peinière le 10/09
  • Theocampus 2023 : rentrée des étudiants rennais le 13/09 à 19h à la cathédrale Saint-Pierre, et à 20h30 à la Halle Martenot
  • Des intentions peuvent être données à l’abbé Esnault. Elles seront annoncées le dimanche et célébrées à Rome.
  • Un nouvel espace d’accueil au presbytère est en cours de réalisation avec des horaires modifiés.


Constitution Dogmatique sur la Révélation Divine du Concile Vatican II : Cette Révélation donnée pour le salut de toutes les nations, Dieu, avec la même bienveillance, a pris des dispositions pour qu’elle demeure toujours en son intégrité et qu’elle soit transmise à toutes les générations. C’est pourquoi le Christ Seigneur, en qui s’achève toute la Révélation du Dieu très haut (cf. 1 Co 1, 30 ; 3, 16-4, 6), ayant accompli lui-même et proclamé de sa propre bouche l’Évangile d’abord promis par les prophètes, ordonna à ses Apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins. Ce qui fut fidèlement exécuté, soit par les Apôtres, qui, par la prédication orale, par leurs exemples et des institutions, transmirent, ce qu’ils avaient appris de la bouche du Christ en vivant avec lui et en le voyant agir, ou ce qu’ils tenaient des suggestions du Saint-Esprit, soit par ces Apôtres et par des hommes de leur entourage, qui, sous l’inspiration du même Esprit Saint, consignèrent par écrit le message du salut. Mais pour que l’Évangile fût toujours gardé intact et vivant dans l’Église, les Apôtres laissèrent pour successeurs des évêques, auxquels ils « remirent leur propre fonction d’enseignement ». Cette sainte Tradition et la Sainte Écriture de l’un et l’autre Testament sont donc comme un miroir où l’Église en son cheminement terrestre contemple Dieu, dont elle reçoit tout jusqu’à ce qu’elle soit amenée à le voir face à face tel qu’il est (cf. 1 Jn 3, 2).


POUR NOURRIR SA FOI ET SA VIE CHRETIENNE :

« La Promesse » du Cardinal Jean Marie Lustiger 

« L'Ennéagramme n'est ni catho, ni casher » par Anne Lécu

« Deus caritas Est » (« Dieu est Amour ») de Benoît XVI

« L’Esprit de la messe de Paul VI » (Artège, 2023), par l’abbé Jean-Baptiste Nadler










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