Annonces de la Semaine du 9 au 15 Juillet 2023

« La nouveauté et la vérité de la dévotion se trouvent ailleurs, profondément enracinées dans la vie divine en nous. De cette manière « la vraie et vivante dévotion […] présuppose l’amour de Dieu, ainsi elle n’est autre chose qu’un vrai amour de Dieu, mais non pas toutefois un amour tel quel ». Dans son imagination fervente, elle n’est « autre chose qu’une agilité et vivacité spirituelle par le moyen de laquelle la charité fait ses actions en nous, ou nous par elle, promptement et affectionnément ».

Ainsi, elle n’est pas placée à côté de la charité, mais en est une manifestation et, en même temps, y conduit. C’est comme une flamme par rapport au feu : elle ravive son intensité, sans en changer la qualité. « Enfin, la charité et la dévotion ne sont non plus différentes l’une de l’autre que la flamme l’est du feu, d’autant que la charité étant un feu spirituel, quand elle est fort enflammée elle s’appelle dévotion : si que la dévotion n’ajoute rien au feu de la charité, sinon la flamme qui rend la charité prompte, active et diligente, non seulement à l’observation des commandements de Dieu, mais à l’exercice des conseils et inspirations célestes ». Une dévotion ainsi comprise n’a rien d’abstrait. Elle est plutôt un style de vie, une façon d’être dans le concret de l’existence quotidienne. Elle rassemble et donne un sens aux petites choses de tous les jours, la nourriture et les vêtements, le travail et les loisirs, l’amour et la fécondité, l’attention aux obligations professionnelles. Bref, elle éclaire la vocation de chacun. On devine ici la racine populaire de la dévotion, affirmée dès les premières paroles de Philothée : « Ceux qui ont traité de la dévotion ont presque tous regardé l’instruction des personnes fort retirées du commerce du monde, ou au moins ont enseigné une sorte de dévotion qui conduit à cette entière retraite. Mon intention est d’instruire ceux qui vivent en villes, en ménages, dans la cour, et qui par leur condition sont obligés de faire une vie commune ». C’est pourquoi celui qui pense reléguer la dévotion à quelque domaine protégé et réservé se trompe lourdement. Au contraire, elle appartient à tous et est pour tous, où que nous soyons, et chacun peut la pratiquer selon sa vocation. Comme l’écrivait saint Paul VI à l’occasion du quatrième centenaire de la naissance de François de Sales, « la sainteté n’est pas l’apanage de l’une ou de l’autre classe ; mais l’invitation pressante est adressée à tous les chrétiens : “Mon ami, monte plus haut” (Lc 14, 10) ; tous sont liés par l’obligation de gravir la montagne de Dieu, même si tous ne suivent pas le même chemin. “La dévotion doit être exercée différemment par le gentilhomme, l’artisan, le servant, le prince, la veuve, la jeune femme, la mariée. Plus encore, la pratique de la dévotion doit être adaptée aux forces, aux affaires et aux devoirs de chacun” ».

Traverser la cité terrestre en préservant l’intériorité, allier le désir de perfection à chaque état de vie, en retrouvant un centre qui ne se sépare pas du monde mais apprend à l’habiter, à l’apprécier, en apprenant aussi à prendre ses distances.

Telle était son intention, et cela continue d’être une leçon précieuse pour chaque homme et chaque femme de notre temps. C’est le thème conciliaire de la vocation universelle à la sainteté : « Pourvus de moyens salutaires d’une telle abondance et d’une telle grandeur, tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur condition et leur état de vie, sont appelés par Dieu, chacun dans sa route, à une sainteté dont la perfection est celle même du Père ». “Chacun dans sa route”. « Il ne faut donc pas se décourager quand on contemple des modèles de sainteté qui semblent inaccessibles ». La Mère Église nous les propose non pas pour que nous cherchions à les imiter, mais pour qu’ils nous poussent à marcher sur le chemin unique et spécifique que le Seigneur a pensé pour nous. « Ce qui compte, c’est que chaque croyant discerne son chemin et fasse ressortir le meilleur de lui-même, ce que Dieu a placé en lui de manière si personnelle (cf. 1 Co 12, 7) ». Tout cela a conduit le saint évêque à considérer la vie chrétienne dans son ensemble comme « l’extase de l’œuvre et de la vie ». Celle-ci ne doit cependant pas être confondue avec une fuite facile ou un retrait dans l’intimité, et encore moins avec une obéissance triste et grise. Nous savons que ce danger est toujours présent dans la vie de foi. En effet, « il y a des chrétiens qui semblent avoir un air de Carême sans Pâques. [...] Je comprends les personnes qui deviennent tristes à cause des graves difficultés qu’elles doivent supporter, cependant peu à peu, il faut permettre » Lettre « TOTUM AMORIS EST » du Pape François 


  • Le Panier de quête connecté arrive sur notre paroisse (le 9/7)
  • Chorale paroissiale : pas de répétition.
  • Concert des « petits chanteurs de France » en l’église de Hédé à 20 h 30, le 19/07
  • Concert musique baroque :12/07 à 20 h30, église St Brieuc des Iffs

« Nous touchons au couronnement de l’œuvre grandiose qui nous a coûté tant de sacrifices et de tant de labeurs, la consécration de notre magnifique église (…) Vous avez sans doute gardé le souvenir de la bénédiction solennelle qui lui fut donnée par Monseigneur l’Archevêque le 23 août 1908. C’étaient les fiançailles de l’Eglise avec la paroisse. Cette jeune fiancée, elle paraissait toujours belle avec sa robe blanche et immaculée, rehaussée de vitraux symboliques qui la ceignent d’une ceinture dorée, frangée de diverses couleurs. Pour Tinténiac, c’est la reine du Psalmiste portant un habit enrichir d’or : « In vestitu deaurafo, cirumdata varietate ». Mais il lui manquait un diadème, c’était l’autel. L’autel, je vous l’ai expliqué en son temps du haut de la chaire, c’est le bien souverain de Dieu, c’est le bien souverain des âmes du purgatoire. Une église sans autel c’est toujours la fiancée sans diadème. Oh ! comme il me tardait de le lui voir imposer par les mains de l’évêque consécrateur. Ce sera le 9 juillet prochain qu’aura lieu l’importante cérémonie de la consécration de l’église et aussi de l’autel. Elle commencera dès huit heures, mais si intéressante que vous ne la trouverez pas trop longue. Vous verrez par vous-mêmes et vous serez, je n’en doute pas, profondément touchés de ces aspersions, de ces bénédictions, de ces onctions qui imprègneront à l’extérieur comme à l’intérieur tout l’être de notre beau monument pour le consacrer exclusivement à la gloire de Dieu et au salut des âmes. Aussi votre église vous sera-t-elle encore plus chère qu’auparavant, et pour continuer la figure allégorique que j’empruntais tout à l’heure, paroisse de Tinténiac, vous l’aimerez et la défendrez (…) » Abbé Lefrançois, curé-Doyen annonçant la consécration de l’église de la Sainte Trinité de Tinténiac, le 9 juillet 1911, par Mgr Dubourg, cardinal archevêque de Rennes, Dol et St Malo.













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