Annonces de la Semaine du 16 au 22 Juillet 2023

« Permettre à la joie de s’éveiller est précisément ce que François de Sales exprime en décrivant « l’extase de l’œuvre et de la vie ». Grâce à elle, « nous vivons non seulement une vie civile, honnête et chrétienne, mais une vie surhumaine, spirituelle, dévote et extatique, c’est-à-dire une vie qui est de toute façon en dehors et au-dessus de notre condition naturelle ».

Nous nous trouvons ici dans les pages centrales et les plus lumineuses du Traité. L’extase est l’heureuse surabondance de la vie chrétienne, élevée bien au-dessus de la médiocrité de la simple observance : « Ne point dérober, ne point mentir, ne point commettre de luxure, prier Dieu, ne point jurer en vain, aimer et honorer son père, ne point tuer, c’est vivre selon la raison naturelle de l’homme. Mais quitter tous nos biens, aimer la pauvreté, l’appeler et tenir en qualité de très délicieuse maîtresse ; tenir les opprobres, mépris, abjections, persécutions, martyres, pour des félicités et béatitudes; se contenir dans les termes d’une absolue chasteté, et enfin vivre parmi le monde et en cette vie mortelle contre toutes les opinions et maximes du monde, et contre le courant du fleuve de cette vie par des ordinaires résignations, renoncements et abnégations de nous-mêmes, ce n’est pas vivre humainement, mais surhumainement; ce n’est pas vivre en nous, mais hors de nous et au-dessus de nous. Et parce que nul ne peut sortir en cette façon au-dessus de soi-même, si le Père éternel ne le tire, partant cette sorte de vie doit être un ravissement continuel et une extase perpétuelle d’action et d’opération ». C’est une vie qui a retrouvé les sources de la joie, contre toute aridité, contre la tentation du repli sur soi. (…) À la description de « l’extase de l’œuvre et de la vie », saint François ajoute, enfin, deux précisions importantes, également pour notre temps.

La première concerne un critère efficace pour discerner la vérité de ce mode de vie. La seconde concerne la source profonde de celui-ci. En ce qui concerne le critère de discernement, il précise que, si cette extase implique une véritable sortie de soi, elle ne signifie pas pour autant un abandon de la vie. Il est important de ne jamais l’oublier, pour éviter de dangereuses déviations.

En d’autres termes, celui qui prétend s’élever vers Dieu, mais ne vit pas la charité envers son prochain, se trompe lui-même et trompe les autres.

Nous retrouvons ici le même critère qu’il appliquait à la qualité de la vraie dévotion. « Quand on voit une personne qui en l’oraison a des ravissements par lesquels elle sort et monte au-dessus de soi-même en Dieu, et néanmoins n’a point d’extase en sa vie, c’est-à-dire ne fait point une vie relevée et attachée à Dieu, [...] surtout par une continuelle charité, croyez, Théotime, que tous ses ravissements sont grandement douteux et périlleux ».

Sa conclusion est très efficace : « Être au-dessus de soi-même en l’oraison et au-dessous de soi en la vie et opération, être angélique en la méditation et bestial en la conversation […] est une vraie marque que tels ravissements et telles extases ne sont que des amusements et des tromperies du malin esprit ». C’est, en substance, ce que Paul rappelait déjà aux Corinthiens dans l’hymne à la charité (1 Co 13, 2-3).

Pour saint François de Sales, donc, la vie chrétienne n’est jamais sans extase et, cependant, l’extase n’est pas authentique sans la vie. En effet, la vie sans extase risque d’être réduite à une obéissance opaque, à un Évangile qui a oublié sa joie.

Par contre, l’extase sans la vie s’expose facilement à l’illusion et à la tromperie du malin. Les grandes polarités de la vie chrétienne ne peuvent être résolues l’une dans l’autre.

Au contraire, l’une maintient l’autre dans son authenticité.

Ainsi, la vérité ne va pas sans la justice, la complaisance sans la responsabilité, la spontanéité sans la loi, et vice versa.

Quant à la source profonde de cette extase, il la relie judicieusement à l’amour manifesté par le Fils incarné.

S’il est vrai, d’une part, que « l’amour est le premier acte et principe de notre vie dévote ou spirituelle, par lequel nous vivons, sentons et nous émouvons » et, d’autre part, que « notre vie spirituelle est telle que sont nos mouvements affectifs », il est clair qu’ « un cœur qui n’a point de mouvement et d’affection, n’a point d’amour », de même qu’ « un cœur qui a de l’amour n’est point sans mouvement affectif ».

Mais la source de cet amour qui attire le cœur est la vie de Jésus-Christ : « Rien ne presse tant le cœur de l’homme que l’amour », et le point culminant de cette pression est le fait que « Jésus-Christ est mort pour nous, il nous a donné la vie par sa mort ; nous ne vivons que parce qu’il est mort, il est mort pour nous, à nous et en nous ». »

Lettre « TOTUM AMORIS EST » du Pape François 


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  • Pèlerinage à Ste Anne d’Auray : 25 & 26 juillet
  • Mgr François-Xavier Bustillo, Franciscain de 54 ans, évêque d’Ajaccio et Mgr Christophe Pierre, nonce apostolique, seront créés cardinal  par le Pape le 30 septembre prochain




« Toute réforme vraie et durable, en dernière analyse, a eu son point de départ dans la sainteté, dans des hommes qui étaient enflammés et poussés par l’amour de Dieu et du prochain. Généreux, prêts à écouter tout appel de Dieu et à le réaliser aussitôt en eux, et cependant sûrs d’eux-mêmes parce que sûrs de leur vocation, ils ont grandi jusqu’à devenir les lumières et les rénovateurs de leur temps. 

Là, au contraire, où le zèle réformateur n’a pas jailli de la pureté personnelle, mais était l’expression et l’explosion de la passion, il a troublé au lieu de clarifier, détruit au lieu de construire et il a été plus d’une fois le point de départ d’aberrations plus fatales que les maux auxquels il comptait ou prétendait remédier. 

Certes, « l’Esprit de Dieu souffle où il veut » : des pierres, il peut faire surgir ceux qui préparent les voies à la réalisation de ses desseins. Il choisit les instruments de sa volonté d’après ses propres plans et non d’après ceux des hommes. 

Mais Celui qui a fondé l’Église, qui l’a appelée à l’existence sous le souffle de la Pentecôte, ne saurait briser les assises fondamentales de l’institution de salut voulue de lui-même. Quiconque est mû par l’esprit de Dieu a spontanément l’attitude qui convient, intérieurement et extérieurement, vis-à-vis de l’Église, ce fruit sacré de l’arbre de la Croix, ce don fait par l’Esprit de Dieu, le jour de la Pentecôte, au monde désorienté » 

Pape Pie XI, Lettre Encyclique « Mit brennender Sorge »



POUR NOURRIR SA FOI ET SA VIE CHRETIENNE :

« Abrégé du CATÉCHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE » (22 €) 

« Youcat » pour aider les jeunes à vivre la Foi au Christ Jésus.

Sur Youtube, Frère Paul Adrien répond à de nombreuses questions sur la Foi (le voile, La Sainte Trinité…)

« ENTRE LES MAINS DU CHRIST : MARCEL CALLO, APÔTRE DE LA FRATERNITÉ » de Mgr Pierre D' Ornellas, Salvator | juin 2023

« La promesse » du Cardinal Jean-Marie Lustiger

« L'Ennéagramme n'est ni catho, ni casher » par Anne Lécu



























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