Annonces de la Semaine du 14 au 20 Mai 2023


« Nous sommes au soir du Jeudi-Saint après le lavement des pieds. Jésus s’entretient longuement avec ses disciples pour la dernière fois. Il parle de son Père et de la relation qui l’unit, lui, le fils, à son Père ; il parle de ce lien qui les unit désormais, eux les apôtres, à son Père et à lui. Un lien que rien ni personne ne pourra détruire : « Je suis en mon Père, vous êtes en moi et moi en vous.... Celui qui m’aime sera aimé de mon Père. »

Toutes ces phrases, ils auront bien besoin de s’en souvenir, de s’y accrocher, si j’ose dire, dans les heures qui viennent !

Et puis, au moment où il s’apprête à les quitter, il leur annonce la venue de l’Esprit. En bons Juifs qu’ils étaient, les apôtres connaissaient la prophétie d’Ezéchiel : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau ; j’ôterai de votre chair le cœur de pierre, je vous donnerai un cœur de chair. Je mettrai en vous mon esprit, je ferai que vous marchiez selon mes lois, que vous gardiez mes préceptes et leur soyez fidèles. » (Ez 36,26). Et cette autre prophétie du même Ezéchiel : « Je ne leur cacherai plus mon visage parce que j’aurai répandu mon esprit sur la maison d’Israël - oracle du SEIGNEUR Dieu. » (Ez 39,29). Avec Joël, la promesse du don de l’Esprit s’était faite universelle, et non plus réservée aux prophètes, aux rois, ni même au peuple élu : « Je répandrai mon Esprit sur tout être de chair. » (Jl 3,1). Alors dire à ses apôtres « l’Esprit de vérité demeure auprès de vous, et il sera en vous », c’est leur annoncer que le grand jour de l’Alliance définitive est arrivé. Même ce simple mot « demeure » (dans la phrase « l’Esprit de vérité demeure auprès de vous, et il sera en vous ») évoquait pour les apôtres toute la longue attente de leur peuple : l’aspiration de tous les croyants de l’Ancien Testament, c’était la présence de Dieu au milieu de son peuple (…) Les apôtres étaient pétris de cette espérance : ils savaient que l’Alliance définitive promise par l’Ancien Testament était destinée à l’humanité tout entière ; et tout au long de sa vie publique, Jésus avait bien dit sa soif que le monde entier soit sauvé. Mais alors pourquoi dit-il que le monde est incapable de recevoir l’Esprit de vérité ? Et il dit cela précisément en ce moment décisif du salut ! Est-ce une restriction ? Certainement pas ! Jésus ne peut pas se contredire. Il n’y a pas là un jugement de valeur, mais un constat ; Jésus précise : « Le monde ne peut pas le recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas » ; et il continue « vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous et il sera en vous ». Ce qui est un envoi en mission. Manière de leur dire : "Le monde ne connaît pas l’Esprit de vérité... A vous de le lui faire connaître ; à vous de faire découvrir au monde la présence active de l’Esprit en toute chair." Le mot « monde » n’est certainement pas péjoratif... Jésus n’est jamais péjoratif ; (être péjoratif ou défaitiste n’est pas chrétien) ; le salut du monde est le grand désir de Dieu : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3,17). En fait il faudrait remplacer le mot « monde » par « esprit du monde » opposé à « esprit d’amour ». Jésus veut fortifier ses disciples : les aider à croire que la contagion de l’amour gagnera peu à peu ; et qu’il leur est possible de transformer l’esprit du monde en esprit d’amour. En quelque sorte, la mission qu’il leur donne, c’est une évangélisation par contamination, de proche en proche ; mission impossible ?

Non ; puisque Jésus leur dit : « Je prierai le Père et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous ».

Phrase ambiguë : de qui l’Esprit de Dieu doit-il nous défendre ? L’horrible méprise serait de croire qu’il puisse avoir à nous défendre devant Dieu ; comme si Dieu pouvait vouloir nous condamner. En grec, ce mot désigne celui qui est appelé auprès d’un accusé pour l’assister ; c’est le conseiller, l’avocat, le défenseur. André Chouraqui traduit le « réconfort ». De quel procès parle-t-on ? De celui que le monde fait aux disciples du Christ, et à travers eux, au Père lui-même et au Christ, c’est-à-dire en fin de compte à la vérité. D’où l’insistance de Jésus sur ce mot de vérité chaque fois qu’il prévient ses disciples des persécutions qui les attendent : « Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. » (Jn 15,26-27) » Marie Noëlle Thabut




  • Denier de l’Église : il assure la vie matérielle des prêtres. Des enveloppes sont à votre disposition. Merci pour votre générosité.
  • L’Abbé Gazeau, vicaire général, présidera la messe de l’Ascension
  • Le samedi 20 mai, il n’y aura pas de messe anticipée.


« La liturgie est (…) une louange, une action de grâce pour la Pâque du Fils dont la puissance atteint nos vies. La célébration concerne la réalité de notre docilité à l’action de l’Esprit qui opère par elle jusqu’à ce que le Christ soit formé en nous (cf. Ga 4,19). La pleine mesure de notre formation est notre conformation au Christ. Je le répète : il ne s’agit pas d’un processus mental abstrait, mais de devenir Lui. C’est dans ce but qu’est donné l’Esprit, dont l’action est toujours et uniquement de façonner le Corps du Christ. (…) Cet engagement existentiel se produit – en continuité et en cohérence avec la méthode de l’Incarnation – de manière sacramentelle. La liturgie se fait avec des choses qui sont l’exact opposé des abstractions spirituelles (…) Toute la création est une manifestation de l’amour de Dieu, et à partir du moment où ce même amour s’est manifesté dans sa plénitude dans la croix de Jésus, toute la création a été attirée vers lui. (…) La liturgie rend gloire à Dieu non pas parce que nous pouvons ajouter quelque chose à la beauté de la lumière inaccessible dans laquelle Dieu habite. (Cf. 1Tim 6,16) Nous ne pouvons pas non plus ajouter à la perfection du chant angélique qui résonne éternellement dans les demeures célestes. (…) L’homme moderne est devenu analphabète, il ne sait plus lire les symboles, il en soupçonne à peine l’existence. (…) Tout symbole est à la fois puissant et fragile. S’il n’est pas respecté, s’il n’est pas traité pour ce qu’il est, il se brise, perd sa force, devient insignifiant » Lettre Apostolique « Desiderio Desideravi » du Pape François du 29/06/ 2022


POUR NOURRIR SA FOI ET SA VIE CHRETIENNE:

« Un temps viendra où les gens ne supporteront plus l’enseignement de la saine doctrine ; mais, au gré de leurs caprices, ils iront se chercher une foule de maîtres pour calmer leur démangeaison d’entendre du nouveau. » (2ème lettre à Timothée chapitre 4)

« Comment Dieu ouvre la porte de la foi » cardinal Lustiger

« L'ART DE DISCERNER » du Pape François 

« CATÉCHISME DE L'EGLISE CATHOLIQUE : ABRÉGÉ » 22 € 














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