Annonces de la Semaine du 10 au 16 Juillet 2022

 

« (…) Les Pères de l'Église ont lu cette parabole dans une perspective christologique. On pourrait dire que, s'agissant d'une lecture allégorique, ils se trompent dans leur interprétation. Mais si nous réfléchissons au fait que dans toutes les paraboles, de façon chaque fois différente, le Seigneur nous invite à croire au Royaume de Dieu en sa personne, une interprétation christologique ne peut jamais être totalement erronée. Elle correspond toujours, d'une manière ou d'une autre, à une potentialité intrinsèque du texte, comme un fruit qui croît à partir de sa semence.

Les Pères interprètent la parabole à l'échelle de l'histoire universelle. Cet homme qu'on a dépouillé et qui gît à moitié mort au bord du chemin, n'est-il pas une image d'« Adam », de l'homme par excellence, qui en vérité « est tombé sur des bandits ». N'est-il pas vrai que l'homme, cette créature appelée homme, tout au long de son histoire, est aliéné, brutalisé, exploité ?

L'humanité dans sa grande masse a presque toujours vécu sous l'oppression. Et inversement, les oppresseurs sont-ils la vraie image de l'homme, ou n'en donnent-ils pas plutôt une image dénaturée, avilissante ? (…)

La route de Jérusalem à Jéricho apparaît alors comme une image de l'histoire universelle, l'homme qui gît à moitié mort sur le bord comme une image de l'humanité. Le prêtre et le lévite passent leur chemin : l'histoire en elle-même, avec ses cultures et ses religions, ne constitue pas à elle seule la source du salut.

Et si l'homme qui a été attaqué est par antonomase l'image de l'humanité, le Samaritain ne peut être que l'image de Jésus Christ.

Dieu lui-même, qui est pour nous l'étranger lointain, s'est mis en route pour prendre soin de sa créature blessée. Dieu, si loin de nous, s'est fait notre prochain en Jésus Christ.

Il verse de l'huile et du vin sur nos blessures, une image dans laquelle on a vu le don salvifique des sacrements, et il nous conduit jusqu'à l'auberge, c'est-à-dire l'Église, où il nous fait soigner en avançant même l'argent pour le coût des soins. Dans le détail, les différents éléments de l'allégorie varient selon les Pères de l'Église, et nous pouvons sans crainte les laisser de côté.

Mais la grande vision de l'homme aliéné et sans défense qui gît au bord de la route de l'histoire, et de Dieu lui-même qui, en Jésus Christ, est devenu son prochain, nous pouvons sans crainte la conserver, car c'est une dimension qui va au fond des choses et qui nous concerne tous.

Le puissant impératif que recèle la parabole ne s'en trouve nullement affaibli, bien au contraire, c'est là qu'il prend sa dimension pleine et entière.

Et c'est ce qui donne enfin toute sa portée au grand thème de l'amour, qui est le véritable point marquant du texte. Car nous nous apercevons à présent que nous sommes tous « aliénés », que nous avons tous besoin de la rédemption.

Nous nous apercevons que nous avons tous besoin de l'amour salvifique dont Dieu nous fait don, afin d'être nous aussi capable d'aimer, et que nous avons besoin de Dieu, qui se fait notre prochain, pour parvenir à être le prochain de tous les autres.

Chaque homme est individuellement concerné par les deux personnages de la parabole. Car chacun de nous est « aliéné», aliéné aussi de l'amour (qui est l'essence de la « splendeur surnaturelle » dont nous avons été spoliés), chacun de nous doit nécessairement d'abord être guéri et recevoir l'offrande du don. Mais chacun d'entre nous devrait aussi se faire samaritain, suivre le Christ et devenir semblable à lui.

Alors nous vivrons de manière juste. Nous aimerons comme il faut si nous devenons semblables à lui, qui nous a tous aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 19). (…) »

Extrait du livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth »



  • La nouvelle sonorisation, pour l’église de Tinténiac : nous faisons de nouveau appel à votre générosité pour continuer à financer ces travaux. Un grand merci pour votre générosité.
  • Accueil au presbytère pour les mois de Juillet et Août : lundi, mercredi, et samedi de 10 h à 12 h
  • Messes Dominicales : dimanche 24 et 31 juillet à 10 h 30 (pas de messes anticipées les 23 et 30 juillet)
  • Retraite Spirituelle « tu as du prix à mes yeux » (Isaïe 43,4) au Foyer de Charité de Tressaint, du 24 juillet au 30 juillet 2022 avec le Père Luc Meyer. Inscription sur le site : https://www.tressaint.com/theme/la-retraite-de-6-jours-pour-tous/









































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