Annonces de la Semaine 02 au 8 Janvier 2022


« Nous célébrons aujourd'hui la grande fête de l'Épiphanie, le mystère de la Manifestation du Seigneur à tous les païens, représentés par les mages, venus de l'Orient pour adorer le Roi des Juifs (cf. Mt 2, 1-2). Saint Matthieu, qui raconte l'événement, souligne qu'ils arrivèrent jusqu'à Jérusalem en suivant une étoile, repérée dès sa naissance et interprétée comme le signe de la naissance du Roi annoncé par les prophètes, c'est-à-dire du Messie. Mais arrivés à Jérusalem, les mages eurent besoin des indications des prêtres et des scribes pour connaître exactement le lieu où ils voulaient se rendre, c'est-à-dire Bethléem, la ville de David (cf. Mt 2, 5-6 ; Mi 5, 1). L'étoile et les Saintes Écritures furent les deux lumières qui guidèrent le chemin des mages, qui nous apparaissent comme le modèle des chercheurs authentiques de la vérité. Ces derniers étaient des savants, qui scrutaient les astres et connaissaient l'histoire des peuples. 

Ils étaient des hommes de science au sens large, qui observaient l'univers, le considérant comme une sorte de grand livre empli de signes et de messages divins pour l'homme. Leur savoir, pourtant, loin de se considérer comme autosuffisant, était ouvert à des révélations ultérieures et à des appels divins. En effet, ils n'ont pas honte de demander des instructions aux chefs religieux des Juifs. Ils auraient pu dire : faisons cela tous seuls, nous n'avons besoin de personne, évitant, selon notre mentalité actuelle, toute "contamination" entre la science et la Parole de Dieu. Au contraire, les mages écoutent les prophéties et les accueillent ; et à peine se remettent-ils en chemin vers Bethléem qu'ils voient de nouveau l'étoile, comme une confirmation de l'harmonie parfaite entre la recherche humaine et la Vérité divine, une harmonie qui remplit de joie leurs cœurs de savants authentiques (cf. Mt 2, 10). Le sommet de leur itinéraire de recherche fut quand ils se trouvèrent devant "l'enfant avec Marie sa mère" (Mt 2, 11). 
L'Évangile dit que "se prosternant, ils lui rendirent hommage". Ils auraient pu être déçus, voire scandalisés. Au contraire, en véritables savants, ils sont ouverts au mystère qui se manifeste de manière surprenante ; et par leurs dons symboliques, ils démontrent reconnaître en Jésus le Roi et le Fils de Dieu. C'est par ce geste que s'accomplissent les oracles messianiques qui annoncent l'hommage des nations au Dieu d'Israël. Un dernier détail confirme, chez les mages, l'unité entre l'intelligence et la foi: c'est le fait qu'"avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays" (Mt 2, 12). Il aurait été naturel de retourner à Jérusalem, dans le palais d'Hérode et dans le Temple, pour donner un éclat à leur découverte. Au contraire, les mages, qui ont choisi l'Enfant comme leur souverain, le protègent en cachette, selon le style de Marie ou mieux, de Dieu lui-même et, tout comme ils étaient apparus, ils disparaissent en silence, satisfaits, mais aussi transformés par la rencontre avec la Vérité. Ils ont découvert un nouveau visage de Dieu, une nouvelle royauté : celle de l'amour. Que la Vierge Marie, modèle de sagesse véritable, nous aide à être des chercheurs authentiques de la vérité de Dieu, capables de vivre toujours la profonde harmonie qui existe entre raison et foi, science et révélation »                                                    Angelus du Pape Benoît XVI du 06 janvier 2010





« L’Église est donc ce composé chimique d’humain et de divin. L’Église est cette assemblée d’hommes et de femmes en quête du divin, et déjà en partie divinisée. Nous sommes à la fois citoyen du ciel et de la terre. Je me réjouis que l’Église ne soit pas composée d’hommes et de femmes purs ; car moi non plus, je ne le suis pas, et j’aime l’Église. J’aime l’Église parce qu’elle est abordable. Je peux monter dans cette barque de Galilée secouée par la tempête. Cette barque est à ma mesure. J’aime l’Église parce qu’elle n’est pas simplement la solidarité des éprouvés, mais bien plus la communion des pardonnés. J’aime l’Église parce qu’elle a un visage, le vôtre, une vie, votre existence ensemble, et un but, l’annonce de la Bonne Nouvelle du Salut. J’aime l’Église parce qu’elle est cette commune intimité qui nous relie grâce au Christ. Ce que nous avons de plus intime, c’est-à-dire notre relation à Dieu. C’est aussi ce que nous avons de commun – et c’est cela notre communion. J’aime l’Église parce que c’est ma mère, où j’ai reçu le bien le plus précieux : la connaissance du Salut. Frères chrétiens, en conclusion, j’ai essayé de vous donner goût à l’amour de l’Église. Elle n’est pas seulement une institution humaine. Elle est notre lieu de naissance à la foi, et on juge vite quelqu’un qui juge sa mère. » Abbé Jean François Camby (1967 + 2008)











































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