Cultiver les dons de l’Esprit saint au quotidien : le don de force

 

Tous les jours jusqu’à la Pentecôte, Aleteia propose de découvrir un don de l’Esprit saint et invite à le mettre en pratique dans la vie quotidienne. Aujourd’hui, le don de force. (4/7)

Et si le don de force venait rééquilibrer notre vie ? Dans les contrariétés du quotidien comme dans les épreuves, ce don de l’Esprit saint vient au secours de notre faiblesse. 

Le don de force, voilà un don à demander pour la vie quotidienne. « Lorsque nous affrontons la vie ordinaire, lorsque surgissent des difficultés, souvenons-nous-en : « Je puis tout en celui qui me rend fort »», soutenait le pape François lors d’une catéchèse en 2014.  Et de fait, le don de force nous soutient pour dire oui à quelque chose qui nous contrarie ou gêne notre tranquillité. 

La vie quotidienne offre de multiples occasions de s’appuyer sur le don de force. En effet, il n’est pas toujours facile d’accomplir son devoir d’état ! Difficile pour une maman de s’extraire de son lit douillet pour consoler son enfant pour la quatrième fois. Déchirant aussi de laisser en plan un dossier pour rentrer à la maison et se rendre disponible à sa famille. Crucifiant enfin d’interrompre sa vidéo sur son portable pour aller mettre le couvert.

L’eucharistie, le sacrement du pardon, la prière, l’exercice de la charité modèlent le cœur de chacun pour exercer son devoir d’état. « L’Esprit saint diffuse aussi sa force de l’intérieur », indique le père Pascal Fagniez, vicaire près de Toulouse. Chaque chrétien, en effet, a reçu ce don de force le jour de son baptême. À chacun de l’invoquer quand il perçoit sa faiblesse. 

Un don pour rester pur

Le don de force est aussi indispensable pour dire non. Grâce à lui,  Claire de Castelbajac n’a-t-elle pas résisté à l’ambiance délétère de son école d’art à Rome ? Arrivée à l’âge de 18 ans dans la ville éternelle, « elle se laisse griser par une soi-disant liberté et l’univers mondain et brillant dans lequel elle évolue », affirme sœur Emmanuelle, postulatrice de sa cause de béatification. 

Joyeuse, jolie, elle ne passe pas inaperçue. « Tous les garçons me courent après! Bon sang! Je ne suis pas en minijupe… et même, j’asperge de froideur et méchanceté ceux qu’il faut éviter. Mais ce dont j’ai peur, à présent, c’est de moi. Je ne suis guère encouragée par des gens bien; alors, quelquefois, en voyant ceux qui m’entourent, je me dis que ça ne doit pas être désagréable de faire comme eux (ils vivent plus ou moins tous avec un ‘partenaire’)… Alors je prie, je prie, pour avoir le courage, je pourrais même dire quelquefois l’héroïsme de résister », écrit Claire à ses parents.

Un don pour une juste attitude

Trouver la bonne parole, avoir une attitude ajustée sont aussi une façon de laisser le don de force se diffuser en nous. Philippe et Charlotte, parents de quatre enfants, dont deux atteints de schizophrénie, ont souvent appelé l’Esprit saint à la rescousse, du temps où leurs enfants étaient encore à la maison. Dans L’espérance est un chemin escarpé, ils témoignent du secours de l’Esprit saint pour garder patience et charité dans chaque situation douloureuse qu’ils vivaient. 

Aujourd’hui encore, quand leurs enfants appellent pour la dixième fois dans la même journée ou réclament avec insistance un document qui ne peut arriver dans l’instant, Philippe et Charlotte, grâce au don de force, trouvent la parole qui encourage et un cœur qui écoute.

Le don de force pour oser dire ou agir

Enfin, un tel don nous est indispensable pour oser dire quelque chose à quelqu’un ou pour proposer une idée géniale. Souvent nous fuyons et pensons que ce n’est pas si important. Le don de force nous évite la paralysie du « à quoi bon ? » ou « on a toujours fait comme ça ». Quand il nous faut avouer à notre conjoint que nous avons perdu notre alliance, quand un ami nous sollicite pour aller marcher alors que nous avons d’autres projets, n’avons-nous pas besoin du don de force ? 

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