Finirons-nous coupés comme le figuier stérile ?
Quel lien y a-t-il entre la première partie et cet Evangile, qui ressemble à un commentaire spirituel de l’actualité - en l’occurrence un massacre politique et une tour effondrée - , et la seconde, qui est une parabole sur la fécondité de nos vies ? La Conversion
Dans la première partie, Jésus met en garde à deux reprises ceux qui se croient plus purs, moins pécheurs que les autres, ou qui pensent avoir percé les mystères de la justice de Dieu : « Si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » Et dans la seconde, on entend le jardinier dire au maître : « Laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. »
Nous pourrions mériter d’être coupés, mais l’engrais de la parole de Jésus nous est donné pour que nous tâchions de porter du fruit. Et la miséricorde de Dieu va jusqu’à nous laisser le temps de fructifier : « peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. »
Si j’abandonne les jugements de mon orgueil, la grâce pourra produire en moi un fruit d’humilité.
Jean de Saint-Cheron
Jean de Saint-Cheron est l’auteur de l’essai « Les bons chrétiens » (Salvator, 2021) et de 2 récits « Eloge d’une guerrière » (Grasset, 2023) et « Malestroit. Vie et mort d’une résistante mystique »