HOMÉLIE DE SAINT ÉPHREM SUR NOTRE SEIGNEUR (IVe siècle)

Notre Seigneur a été piétiné par la mort, mais, en retour, il a frayé un chemin qui écrase la mort. […]
Parce que la mort n'aurait pas pu le dévorer s'il n'avait pas eu de corps, parce que l'enfer n'aurait pas pu l'engloutir s'il n'avait pas eu de chair, il est venu jusqu'à la Vierge afin d'y trouver le chair qui le porterait aux enfers. ~ Mais, après avoir pris un corps, il est entré aux enfers, il leur a arraché leurs trésors qu'il a dispersés. ~

Il est le glorieux fils du charpentier qui, sur le char de sa croix, vint au-dessus de la gueule vorace des enfers et transféra le genre humain dans la demeure de la vie. Et parce que, à cause de l'arbre du paradis, le genre humain était tombé dans les enfers, c'est par l'arbre de la croix qu'il est passé dans la demeure de la vie. ~

Gloire à toi ! tu as jeté ta croix comme un pont au-dessus de la mort, pour que les hommes y passent du pays de la mort à celui de la vie. ~ Gloire à toi ! tu as revêtu le corps de l'Adam mortel et en as fait la source de la vie pour tous les mortels... Tes meurtriers se sont comportés envers ta vie comme des semeurs : ils ont semé ta vie dans les profondeurs de la terre comme on sème le blé, pour qu'il lève lui-même et fasse lever avec lui beaucoup de grains.

Venez, faisons de notre amour comme un encensoir immense et universel, prodiguons cantiques et prières à celui qui a fait de sa croix un encensoir à la Divinité, et nous a tous comblés de richesses par son sang.

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