Annonces de la Semaine du 13 juillet au 19 Juillet 2025
Qu’est ce que l’Introït ?
Du latin introitus : « entrée », « action d’entrer. L’Introït évoque la procession d’entrée de la messe. Dans le répertoire grégorien, ce mot désigne la pièce destinée à être chantée pendant cette procession. L’introït fait partie du propre de la liturgie, cela veut dire qu’il est propre à chaque dimanche. Il est constitué le plus souvent d’une antienne, d’un verset et d’une doxologie (gloria patri…) et donne le thème du dimanche particulier, en indiquant la voie à tout ce qui suivra dans le reste du service de culte. Le « chant d’entrée » a classiquement remplacé l’introït depuis Vatican II, mais se doit de conserver le sens de la phrase de ce psaume en respectant le temps liturgique. Cependant il est toujours possible de lire ou de chanter l’introït seul ou en alternance grâce à l’antienne.
Introït de ce dimanche :Ps 54,17-20.23.2
Quand j’ai crié vers le Seigneur, il a écouté ma voix pour me délivrer de ceux qui m’assiègent ;il les a humiliés, Lui qui est avant les siècles et demeure éternellement. Décharge-toi de tes soucis sur le Seigneur, et c’est lui qui prendra soin de toi. O Dieu exauce ma prière et ne méprise pas ma supplication ; regarde-moi et exauce -moi.
Dans l’évangile du jour, les Pères interprètent la parabole à l'échelle de l'histoire universelle. Cet homme qu'on a dépouillé et qui gît à moitié mort au bord du chemin, n'est-il pas une image d'« Adam », de l'homme par excellence, tombé sur des bandits (…) L'humanité a presque toujours vécu sous l'oppression. Et inversement, les oppresseurs sont-ils la vraie image de l'homme, ou n'en donnent-ils pas plutôt une image dénaturée, avilissante ? (…)
La route de Jérusalem à Jéricho apparaît alors comme une image de l'histoire universelle.(…). Le prêtre et le lévite passent leur chemin : l'histoire en elle-même, avec ses cultures et ses religions, ne constitue pas à elle seule la source du salut. Et si l'homme qui a été attaqué est l'image de l'humanité, le Samaritain ne peut être que l'image de Jésus Christ.
Dieu lui-même, qui est pour nous l'étranger lointain, s'est mis en route pour prendre soin de sa créature blessée. Dieu, si loin de nous, s'est fait notre prochain en Jésus Christ. Il verse de l'huile et du vin sur nos blessures, une image dans laquelle on a vu le don salvifique des sacrements, et il nous conduit jusqu'à l'auberge, c'est-à-dire l'Église, où il nous fait soigner en avançant même l'argent pour le coût des soins.(…)
Nous sommes tous « aliénés », nous avons tous besoin de la rédemption. Nous nous apercevons que nous avons tous besoin de l'amour salvifique dont Dieu nous fait don, afin d'être nous aussi capable d'aimer, et que nous avons besoin de Dieu, qui se fait notre prochain, pour parvenir à être le prochain de tous les autres.
Chaque homme est individuellement concerné par les deux personnages de la parabole. Car chacun de nous doit nécessairement d'abord être guéri et recevoir l'offrande du don. Mais chacun d'entre nous devrait aussi se faire samaritain, suivre le Christ et devenir semblable à lui. Alors nous vivrons de manière juste. Nous aimerons comme il faut si nous devenons semblables à lui, qui nous a tous aimés le premier (cf. 1 Jn 4, 19). (…)
Extrait du livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth »