Marie mère de l’Eglise

Pourquoi sa sainteté le pape François qui, rappelons-le, affirmait dès le 3 septembre 2014 que « la maternité de l’Église est le prolongement dans l’histoire de celle de Marie », a-t-il instauré la fête de Marie, Mère de l’Église, le lendemain de la Pentecôte ? Et pourquoi, d’ailleurs, Marie est-elle Mère de l’Église ? En quoi le discours de clôture de la troisième période du Concile Vatican II, prononcé par saint Paul VI le 21 novembre 1964, est-il, selon les propres termes du pape Benoît XVI « mémorable » ? Marie est, comme on le verra, présente en permanence dans la liturgie, de l’Annonciation, cette très belle fête que certains Pères de l’Église continuent d’appeler la « fête de la racine », jusqu’à son entrée en gloire depuis son Assomption. Comme des jalons tout au long du chemin de l’année. À l’intérieur-même du mystère chrétien, nous rappelant, s’il en était besoin, la manière de rencontrer le Christ sauveur dans notre vie. Et si déclarer Marie Mère de l’Église, nous conduisait à la voir sous un jour nouveau ? Dans une passionnante étude, Jacques Arènes n’écrit-il pas que la Vierge a longtemps incarné la bienveillance maternelle de Dieu envers nous mais qu’elle est peut-être aujourd’hui l’icône de l’humanité en attente, prête à accueillir « un Dieu fragile qu’il faut protéger » ?

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