Homélie des ordinations du 25 juin 2017 : Jésus « établit » les prêtres dans une Église missionnaire

Homélie de Monseigneur Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes, pour le messe d’Ordination sacerdotale de Ludovic de Gélis, Christophe Gosselin et Dominique Demé. Cathédrale Saint-Pierre de Rennes, dimanche 25 juin 2017.

Jésus, la mission du Messie
La première Lecture, tirée du prophète Isaïe, concentre nos regards sur Jésus, le « serviteur » sur lequel repose l’Esprit Saint (Isaïe 42,1). Dans l’Église, tout existe à cause de Jésus, grâce à Lui et pour Lui. Rien ne trouve d’explication dans l’Église en dehors de Lui. C’est Lui sur lequel nos yeux sont fixés, comme nous y invite le prophète Isaïe, comme nous y invite aussi cette cathédrale : nous sommes tous devant ce Christ qui est notre sauveur de chaque côté duquel sont deux séraphins en attitude d’adoration. Ces deux séraphins du Temple qui était à Jérusalem sont figurés ici pour nous montrer que c’est Lui, Jésus, notre sauveur. La première lecture révèle la figure du « Messie » (Isaïe 61,1) annoncé par les prophètes : Jésus. Il est « consacré par l’onction ». Il est choisi par Dieu. Il est l’Envoyé de Dieu au milieu des hommes.

Mais cette Lecture, tirée du prophète Isaïe, nous révèle aussi notre mission : nous, les baptisés, grâce à notre Baptême et à la Confirmation, nous participons à la mission de Jésus. Il est le Messie et nous participons à sa mission de Messie. Oui, les baptisés ont une vocation messianique ! Nous avons été choisis par le Baptême, nous avons reçu l’Esprit et nous avons été envoyés dans le monde. Nous avons mission d’aller « annoncer la bonne nouvelle aux humbles, guérir ceux qui ont le cœur brisé, proclamer aux captifs leur délivrance, aux prisonniers leur libération ».

Discerner l’Esprit Saint
Ainsi, si nous avons tous cette mission magnifique, nous nous souviendrons que cette ordination sacerdotale est célébrée dans l’année où notre diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo vit une « démarche synodale ». L’expression « synodale » signifie : faire du chemin ensemble. Dans la foi chrétienne, cela signifie que nous avançons ensemble, fraternellement, car chaque baptisé a reçu l’Esprit Saint, et pas seulement certains, chaque baptisé est choisi par Dieu, et non seulement quelques un, chaque baptisé est envoyé dans le monde, et non une élite bien formée.


Ainsi, chers Ludovic, Dominique et Christophe, par votre histoire, votre appel et votre libre choix, vous êtes liés au diocèse de Rennes qui a vécu l’Année de l’Esprit Saint, il y a plus de cinq ans, afin de fortifier sa foi en la présence de l’Esprit Saint. Souvenez-vous de l’Esprit Saint ! Vous serez prêtres dans une Église qui avance toujours en étant « synodale ». Vous vous souviendrez que nul ne peut dire « Jésus est Seigneur s’il n’a pas l’Esprit Saint », selon le mot de l’Apôtre saint Paul (1 Corinthiens 12,3). Or, les chrétiens de notre diocèse sont nombreux à reconnaître Jésus comme leur « Maître et Seigneur » (Jean 13,13). Qu’ils soient en bonne santé ou malades, qu’ils soient enfants ou âgés, combien reconnaissent dans leur cœur que Jésus est leur Maître, leur Seigneur ! Tous, ils sont habités par l’Esprit Saint. N’oubliez pas que l’Esprit Saint est « l’âme [1] » de l’Église.

Vous serez de bons pasteurs si vous savez discerner cette présence de l’Esprit qui s’atteste de mille et une manières, car chaque chrétien a son propre itinéraire humain et spirituel pour vivre « l’amitié avec le Fils de Dieu » qui a reçu pour nom « Jésus ». Chaque chrétien a son propre itinéraire pour progresser dans sa foi en Lui, le « sauveur du monde » (Jean 4,42). Tous ces itinéraires, avec leur immense variété, contribuent à l’édification de l’Église dans l’unité de l’amour et de l’espérance autour de Jésus, avec Lui et en Lui, « notre Maître et Seigneur ». L’Apôtre saint Pierre, juste avant le passage que nous avons entendu dans la deuxième Lecture, écrit aux chrétiens dans la diversité de leur itinéraire : « Lui [c’est-à-dire, Jésus], vous L’aimez sans L’avoir vu ; en Lui, sans Le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire. » (1 Pierre 1,8)

Le « Peuple messianique »
Vous serez donc prêtres au sein du Peuple saint de Dieu sur lequel repose l’Esprit Saint. Ce « Peuple messianique [2] » a la mission « d’annoncer la bonne nouvelle » aux humbles, aux cœurs brisés, aux captifs, aux prisonniers, c’est-à-dire la mission d’évangéliser. Le grand chant du Serviteur que nous fait entendre le prophète Isaïe décrit ainsi l’admirable vocation du Peuple saint et messianique qu’est l’Église tout entière et, en elle, du diocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo. C’est pourquoi ce Peuple cherche comment mieux accomplir sa mission auprès de tous ces « humbles », ces « cœurs brisés », ces « captifs », ces « prisonniers » de notre temps,  qui sont en Ille-et-Vilaine et ailleurs selon les appels de l’Église. Le pape François les appelle « les périphéries existentielles ».

Comment rejoindre ces « périphéries existentielles » ? Comment être fidèles à notre mission qui est celle du Messie et qui nous est partagée à tous, nous qui sommes baptisés ? Tout d’abord, en nous souvenant que nous sommes habités par l’Esprit Saint, en priant avec confiance l’Esprit de Dieu, Lui qui est le « conseiller » et qui « répand la charité dans les cœurs », selon l’affirmation de saint Paul (Romains 5,5). Chercher à accomplir notre mission chrétienne, c’est devenir de plus en plus dociles à l’Esprit Saint. Et comment ? L’Apôtre Pierre vient de nous le dire dans la seconde Lecture : « Approchez-vous » du Christ, « la pierre vivante ». À chaque célébration, nous pouvons nous approcher un peu plus du Christ, chacun selon son chemin, sa liberté et sa grâce. Chaque jour, nous pouvons entendre ce propos de l’Apôtre Pierre : « Approchez-vous du Christ. » Enfants, personnes âgées, malades, bien-portants, personnes seules, familles, tous, nous pouvons entendre  aujourd’hui : « Approchez-vous du Christ. » Faites un pas vers Lui. Il est la « pierre vivante »  et vous deviendrez alors vous aussi des « pierres vivantes » (cf. 1 Pierre 2,4-5).

L’Apôtre Pierre nous montre lui aussi, à la suite du Prophète Isaïe, l’admirable vocation du Peuple saint et messianique du diocèse de Rennes que forment les catholiques. Quand il évoque le « sacerdoce », il parle du saint Baptême qui déploie dans le cœur la « vie éternelle » d’enfant bien-aimé de Dieu. Grâce à cette vie divine, chaque chrétien peut, par amour, « offrir » à Dieu le Père (cf. 1 Pierre 2,5) sa vie concrète, son travail, sa famille, ses enfants, ses parents âgés, son époux, son épouse, « offrir » ses amis, ses frères et sœurs en humanité, « offrir » ceux et celles que nous rencontrons dans notre travail, dans notre vie concrète. Par le saint Baptême qui grandit en nous, nous sommes peu à peu conduits à tout « offrir » à Dieu le Père car nous connaissons sa bonté infinie, son amour sans limite, sa miséricorde sans mesure. Cette offrande s’appelle, selon ce que dit saint Pierre, un « sacrifice spirituel », qui prend toute sa dimension à l’Eucharistie où chacun peut « offrir » à Dieu ce qui lui tient le plus à cœur. En particulier ces pauvres, ces cœurs brisés, ces captifs, ces prisonniers!

Nous pourrions écouter longuement cet enseignement de l’Apôtre Pierre qui atteste la grandeur de la vocation de notre diocèse. Il termine en disant : vous êtes faits « pour annoncer les merveilles de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière ». Le prophète Isaïe nous disait « annoncer la bonne nouvelle », Pierre nous dit « annoncer les merveilles de Dieu ».

L’Église « synodale »
Dès lors, comment annoncer les merveilles de Dieu ? Nul ne le fait de façon individualiste et solitaire, nul n’est capable de le faire par lui-même. Tous, nous sommes appelés à le faire en Église, c’est-à-dire là où nous recevons la Parole de Dieu, là où nous la partageons entre frères et sœurs, là où elle devient une nourriture savoureuse, là où elle rassemble dans l’unité, là où elle rend notre cœur « tout brûlant » (cf. Luc 24,32). Dans l’Église et grâce à elle, l’amitié pour Jésus grandit. Alors nous désirons librement « obéir à la Parole », comme le souligne l’Apôtre Pierre (cf. 1 Pierre 2,8). Nous découvrons la beauté de l’Église où les chrétiens sont réunis dans la prière, l’amour fraternel, l’écoute de la Parole de Dieu, non pas pour rester entre eux, mais « pour annoncer » l’amour insondable et fidèle de Dieu à tout homme, à tout enfant, à tout vieillard.

C’est pourquoi, l’Église est toujours en démarche synodale. Non pour se regarder le nombril, mais pour chercher à « obéir à la Parole » de Dieu qui nous envoie annoncer l’Évangile. Et nous cherchons fraternellement ensemble, dans la docilité à l’Esprit, pour trouver les manières évangéliques de répondre à notre si belle vocation. Nous vivons ainsi une dimension essentielle de l’Église : elle est « synodale ». Le pape François a rappelé avec force cette dimension de l’Église, en soulignant que la « synodalité » se vivait « cum Petro et sub Petro [3] ». Comment comprendre « avec Pierre et sous Pierre » ?  Cela signifie que le Pape et les évêques en communion avec lui sont des « serviteurs » à la manière de Jésus qui s’est mis à genoux devant ses disciples (cf. Jean 13,4-5), qui s’est abaissé (cf. Philippiens 2,8). Pierre signifie toute vocation consacrée et singulièrement la vocation des ministres, ordonnés, serviteurs à la manière de Jésus.

Jésus « établit » les prêtres
En effet, au milieu de cette Église missionnaire, en son sein, se tient debout Jésus, « le serviteur ». Il est le ressuscité, il est au milieu de nous : il est « le Vivant » (Apocalypse 1,8). Et que fait-il ? Il édifie son Église (cf. Matthieu 16,18), c’est-à-dire ce « peuple » unifié par la charité et la sainteté, ce « peuple messianique » qui participe à sa mission, Lui qui est le Messie. À ce Peuple, Il ne cesse d’envoyer son Esprit. Il unit à Lui ceux qui deviennent ses frères et sœurs. Il est alors leur « frère aîné » (Romains 8,29). Il leur révèle le Père pour que tous découvrent son insondable amour paternel. Il les choisit du milieu des hommes pour les envoyer en mission. Pour cette mission, Il veut qu’ils soient toujours nourris et fortifiés de la Parole de Vie, du Pain de vie qu’Il est Lui-même.

C’est pourquoi, Jésus, le Messie, ressuscité au milieu de nous, Lui qui nous a choisis en nous appelant au Baptême, en nous faisant le don de la Confirmation, pour que nous annoncions la Bonne Nouvelle, les merveilles de Dieu, procède à un autre choix. Il fait cet autre choix « dans son amour fraternel [4] » de ses frères et sœurs qu’il a choisis pour être des « disciples missionnaires ». C’est parmi eux qu’Il choisit des hommes qui, de façon « particulière [5] », participeront à sa mission à Lui. Nous l’avons entendu dans l’évangile de saint Jean : il les « établit » (Jean 15,16). Ce mot est très spécifique dans la Bible. Il signifie que quelqu’un est placé dans une charge, non pas de l’extérieur, comme s’il pouvait l’abandonner quand il le voudrait, mais en devenant apte par tout son être à l’exercer de l’intérieur de son être. On pourrait dire que par l’ordination sacerdotale, Ludovic, Dominique et Christophe vont être enfantés à une nouvelle existence, celle de prêtre ou de « pasteur » selon la recommandation de l’Apôtre Paul : « Prenez soin de vous-mêmes et de tout le troupeau dont l’Esprit saint vous a établis les gardiens, soyez les pasteurs de l’Église de Dieu que Jésus s’est acquise par son propre sang. » (Actes 20,28)

Mes amis, nous participons à une Ordination sacerdotale précisément parce que nous formons le Peuple de Dieu qui est « messianique », parce que nous sommes l’Église de Dieu qui est « synodale », c’est-à-dire toujours désireuse d’être missionnaire, « en sortie », comme le répète le pape François. C’est parce que l’Église est « synodale » que les évêques sont « établis » par Jésus ressuscité et par l’Esprit Saint dans « la plénitude du sacerdoce [6] ». Les évêques transmettent leur « sacerdoce » à ceux que le Seigneur a choisis dans son second choix, ces hommes qu’il appelle à être prêtres. C’est parce que l’Église est composée de « disciples-missionnaires », que le Seigneur ressuscité suscite des prêtres. Afin d’annoncer le vrai mystère de Dieu et de ses merveilles, le vrai mystère de son amour infini totalement révélé en Jésus mort et ressuscité, ces « disciples-missionnaires » ont besoin, ou plutôt ils ont soif d’être unis à Jésus et de Le connaître. C’est pourquoi Jésus « établit » les évêques et les prêtres afin d’agir « en son nom », c’est-à-dire en Lui (in persona Christi capitis) auprès de son Peuple, pour vous qui êtes le Peuple missionnaire de Dieu.

Nourrir et servir le Peuple de Dieu
Chers Dominique, Ludovic et Christophe, prêtres du Christ Jésus pour son Église, vous aurez à la nourrir de la Parole de Dieu, à la rassasier grâce à l’Eucharistie, à la rendre toujours plus pure grâce au sacrement de réconciliation. Surtout, dans l’amour ardent que vous aurez pour tous les hommes, vous aurez à la servir afin qu’elle soit de plus en plus transparente au visage de Dieu en étant miséricordieuse, pleine de tendresse et de douceur pour tous.

S’il y a un amour conjugal entre l’homme et la femme, qui est appelé à grandir dans la tendresse. S’il y a un amour paternel et maternel, du père et de la mère pour leurs enfants,  qui est appelé à grandir dans la tendresse. S’il y a un amour des grands parents pour les petits enfants, qui est appelé à grandir dans la tendresse. S’il y a ainsi la charité familiale qui s’épanouit en tendresse, il y a une « charité pastorale » que vous êtes invités à vivre tout au long de votre vie de telle sorte que cette charité grandisse pour que vous puissiez vivre la charité du bon pasteur qui encourage, accompagne, fortifie avec tendresse le saint Peuple de Dieu, appelé à être missionnaire.

Vous aurez à faire grandir aussi, sans poser aucun jugement mais en discernant les voies de l’Esprit Saint, l’amour fraternel entre les chrétiens afin que l’Église soit unie. Prêtres, vous avez à exercer le beau et redoutable service de la communion en étant vous-mêmes des hommes de communion. Prêtres, votre souffrance viendra toujours de la division ou des querelles. Jésus en est mort sur la croix pour « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » (Jean 11,52).

« Soyez miséricordieux »
Pour cela, nous, prêtres et évêques, nous avons à nous laisser former par le Christ afin que nous éprouvions ses sentiments (Philippiens 2,5), afin que nous entrions dans sa charité (cf. Jean 15, 12 -13) pour que nous devenions peu à peu de plus en plus « miséricordieux », à l’image de Jésus qui nous révèle le Père miséricordieux (cf. Luc 6,36).

Cher Christophe, cher Ludovic et cher Dominique, n’oubliez jamais le Jubilé de la Miséricorde qui a marqué votre itinéraire jusqu’à arriver à ce jour. Ayez à cœur de « prendre soin de vous-mêmes », comme le dit saint Paul, pour devenir des pasteurs « selon le cœur de Dieu », pleins de miséricorde à la suite de Jésus, le Miséricordieux. Alors, vous participerez de façon particulière et étroite au ministère de Jésus lui-même, Lui qui est « notre grand prêtre miséricordieux » (Hébreux 2,17). Prêtres au cœur miséricordieux, aux oreilles miséricordieuses, au regard miséricordieux, avec les pieds pour annoncer l’Évangile qui avanceront de façon miséricordieuse, avec les mains qui se tendront vers les plus pauvres de façon miséricordieuse, avec une langue bienveillante car miséricordieuse [7], le « cœur brûlant » grâce à la Parole de Dieu qui vous brûlera de la miséricorde de Dieu, vous serez,  comme vous l’annonce le Seigneur Jésus dans l’Évangile, des prêtres qui, donnant leur vie pour tous les hommes que vous aimez, seront remplis de joie et d’une joie « parfaite » (Jean 15,11).


[1] Cf. concile Vatican II, Constitution sur l’Église, 21 novembre 1964, n. 7.
[2] Cf. Vatican II, Constitution sur l’Église, n. 9 : « Ce peuple messianique a pour chef le Christ, « livré pour nos péchés, ressuscité pour notre justification » (Romains 4,25), possesseur désormais du Nom qui est au-dessus de tout nom et glorieusement régnant dans les cieux. Le statut de ce peuple, c’est la dignité et la liberté des fils de Dieu, dans le cœur de qui, comme dans un temple, habite l’Esprit Saint. Sa loi, c’est le commandement nouveau d’aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jean 13,34). »
[3] Voir le discours du 17 octobre 2017 : « Le chemin de la synodalité est justement celui que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire. […] Une Église synodale est une Église de l’écoute, avec la conscience qu’écouter « est plus qu’entendre ». C’est une écoute réciproque dans laquelle chacun a quelque chose à apprendre. Le peuple fidèle, le Collège épiscopal, l’Évêque de Rome, chacun à l’écoute des autres ; et tous à l’écoute de l’Esprit Saint, l’ »Esprit de Vérité » (Jean 14,17), pour savoir ce qu’il dit aux Églises (Apocalypse 2,7). […] Le fait que le Synode agisse toujours cum Petro et sub Petro – et donc pas seulement cum Petro, mais aussi sub Petro – n’est pas une limitation de la liberté, mais une garantie de l’unité. »
[4] Expression tirée de la préface de la liturgie d’Ordination.
[5] Cf. concile Vatican II, décret sur le ministère et la vie des prêtres, n. 2 : « La fonction des prêtres, en tant qu’elle est unie à l’Ordre épiscopal, participe à l’autorité par laquelle le Christ édifie, sanctifie et gouverne son Corps. C’est pourquoi le sacerdoce des prêtres, s’il repose sur les sacrements de l’initiation chrétienne, est cependant conféré au moyen du sacrement particulier qui, par l’onction du Saint-Esprit, les marque d’un caractère spécial, et les configure ainsi au Christ Prêtre pour les rendre capables d’agir au nom du Christ Tête en personne. »
[6] Cf. concile Vatican II, Constitution sur l’Église, n. 21 : « Le saint Concile enseigne que, par la consécration épiscopale, est conférée la plénitude du sacrement de l’Ordre, que la coutume liturgique de l’Église et la voix des saints Pères désignent en effet sous le nom de plénitude du sacerdoce, la réalité totale du ministère sacré. »
[7] Voir la prière de sainte Faustine, donnée à tout le diocèse à l’occasion du Jubilé de la miséricorde

Articles les plus consultés